J'ai toutes les difficultés à véritablement commencer mon travail de blogueur-philosophe. Le problème se situe principalement au niveau épistémologique; sur quels postulats je vais m'appuyer afin d'entreprendre mon effort critique en vue de susciter le débat? Il me faudrait peut-être d'abord étudier les conditions de possibilités de simplement poser les bases à cet ouvrage intellectuel.
Premièrement, est-ce nécessaire? Tant et aussi longtemps qu'il y aura des êtres humains opprimés, des personnes subissants des injustices ou des zones d'obscurité dans notre façon de voir la réalité (je parle ici de l'imperfection inhérente aux choses) il y aura à mon sens un impératif éthique à lequel je devrai me soumettre, soit d'y apporter une solution (imparfaite à défaut du contraire) ou au mieux, de mettre en lumière une telle situation (est-ce que la perfection peut être de ce monde... autre question à traiter). Il y a aussi un impératif moral: nous avons tous plus ou moins une part de responsabilités à propos des causes de l'inégalité entre les individus, dans le fait d'ignorer la vérité (laquelle? je l'ignore encore) ou simplement dans le refus d'explorer l'infirmation des certitudes communément admises.
Secundo, est-ce utile? Si on ne réussit pas à trouver de solutions aux problèmes évoqués, ou si on ne réussit pas à prouver qu'il y a des questions qui méritent d'être débattues, alors nous aurons du moins démontré que mon projet était inutile, ce qui serait selon moi d'une certaine utilité, à savoir, qu'il n'y a pas d'espoir en ce bas monde (ah! misérable possibilité... ) ou qu'on vit dans le meilleur des mondes (ah! misérable possibilité...).
Tertio, et je nous ramène au point de départ, est-ce possible? Comme je l'ai préalablement mentionné, il me faudra trouver une méthode, un protocole, une façon de faire, un plan directeur qui me permettra d'avancer sur le terrain de ma quête philosophique. Vais-je prendre un procédé phénoménologique, inductif, déductif? Vais-je avancer à tâtons, avec rigueur ou à partir d'anecdotes éparses? Paraîtrait que la nuit porte conseil...
P.S.: À propos de la photo (courtoisie http://philippe-leonard.fr/), la chouette est le symbole de la sagesse dans le monde antique et elle est liée à la déesse grecque Athéna, déesse de la raison et de la prudence. (Cf. Wikipédia) La chouette veille la nuit au contraire de la majorité des animaux qui dorment. Telle une chouette, le philosophe (s'é)veille au contraire de la majorité des hommes qui (s'en)dorment sur leurs seuls préjugés, croyances, présomptions et opinions.
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