Les séparatistes se sentent toujours opprimés par le colonisateurs (on n'est plus une colonie depuis longtemps mais bien un pays; cependant, gardons ce terme pour mon propos). Ils éprouvent un complexe immense devant leurs privilèges. Oui, ces conquérants sont nés à la bonne place, au bon moment, des bonnes couilles et de la bonne poche. Mais le conquit peut toujours changer cet état, du moins en 2009.
Les séparatistes parlent alors d'exploitation. Ils affirment qu'ils sont exploités. Qu'on profite abusivement de leurs droits. Or, je le répète: on peut toujours changer cet état de fait. Personnellement, je me sens exploité par les "baby boomers". Ils ont profité d'un système, ils nous ont légué une dette colossale et ils continuent leur rythme de vie impunément. Qui va payer? Moi, ma génération et celles qui vont suivre. Pourtant, je m'en accommode. Pourquoi? Parce que je ne fais rien de significatif pour changer cette donne établie et parce que sans eux ce serait pire (ils payent les impôts les plus grands, ils ont construit cette société de libertés civiles et ils continuent de contribuer en travaillant comme pas d'autres générations l'ont fait). Ce que je dois faire, c'est le dénoncer et trouver les moyens de palier à cet ordre enraciné dans notre société (travailler plus, changer de pays, devenir disciple de la simplicité volontaire et autres solutions dont on peut imaginer).
Trêve de bavardage. Analysons, si vous le voulez, un autre truisme affirmé par nos bons amis les séparatistes (c'est sans ironie: je crois que la majorité de mes amis sont souverainistes ou sympathiques à la cause des indépendantistes). Toujours en lien avec ce que j'ai traité depuis hier.
PROPOSITION #3: "La sécession du Québec lui permettrait de se libérer de l'oppression du Canada." Le terme oppression doit plutôt être vu sous l'angle de l'exploitation.
A CONTRARIO:
- Selon l'indice de développement humain de l'ONU, le Canada est en 4e position (http://fr.wikipedia.org/wiki/Classement_IDH_des_pays). Le Canada n'est plus "le plus meilleur pays du monde", pour reprendre les termes de Jean Chrétien, mais c'est pas le Pérou non plus (ce dernier est en 78e position). Selon moi, il est difficile de se sentir exploité dans une des sociétés les plus développées au monde.
- Le Canada fait partie du G8 (les pays dont les économies sont les plus puissantes du monde). S'il y a des exploiteurs, alors on en fait partie puisqu'on fait partie du Canada. Si on en fait partie, alors on est pas exploité.
- La distribution du produit de notre économie entre tous les citoyens est l'une des mieux réparties. Par le truchement de la péréquation, des retours d'impôts ou du filet social, les canadiens peuvent se sortir d'une situation précaire beaucoup plus facilement qu'un Américain, par exemple. La mobilité dont on jouit au sein du Canada nous permet de sortir d'une situation où on se sentirait exploité. On est pas obligé de mourir où on est né. Je suis de Jonquière et je vis à Québec. J'ai failli déménager à Kelowna (poste à temps plein, meilleur salaire, bonne qualité de vie, un endroit invitant comme tant d'autres au Canada). J'ai changé d'avis au dernier moment puisque j'ai gagné ma permanence dans mon emploi à Québec.
- Pour finir, les coûts et les risques de la séparation pourraient brusquement modifier les acquis économiques et sociaux des citoyens, ce qui nous placeraient dans une position d'éventuelle exploitation par un pays tier. De plus, personne ne peut garantir un divorce à l'amitié d'avec le Canada: chercherait-il à nous exploiter ou à exploiter la situation? Poser la question, c'est y répondre. À ce propos, j'aimerais rappelé les dires de Pauline Marois (5 années de turbulence suivant l'indépendance) et la franchise de multes indépendantistes (Pierre Bourgault sur une baisse évidente du niveau de vie suivant l'indépendance et Pierre Falardeau sur le fait que la liberté n'est pas une marque de yogourt mais une condition qui se paye cherement).
P.S.: Crédit image, Mélissa Tremblay - Le rêve des séparatistes: passer d'opprimé à oppresseur.
Je trouve que tu parles beaucoup d'argent... Mais ici au Québec on est pas tant à l'argent, mon oncle. Savais-tu ? Nos valeurs personnelles passent biennnn avant l'argent. Pouvons-nous en dire autant du ROC ? Incroyable(sarcasme) mais non. La liberté passe avant l'argent. La fierté passe avant l'argent. L'honneur passe avant l'argent. La famille passe avant l'argent. Notre culture passe avant l'argent. Notre identité passe avant l'argent. Notre langue passe avant l'argent. Tu veux parler d'argent ? OK. Ottawa est complètement obnubilé par les sables bitumineux de l'Alberta, par l'automobile dans le sud de l'ontario. Ici on est un pays forestier, un pays manufacturier, aéronautique, nouvelles technologies... Les impôts qu'on envoi à Ottawa nous revienne pas à bonne escient puisqu'ils sont utilisé dans d'autres provinces pour d'autres projets qui nous touche beaucoup moins. De l'autre coté de la médaille, sur le plan environnemental, tout ce qui est d'énergie renouvelable, on est le pays le mieux situé au Monde sur ce plan la. Avec la Norvège on est les moins dépendant du combustible fossile. En ce moment, Ottawa décide pour nous ce qui est bon pour nous. Si on arrive à créer des infrastructures comme les Manics avec la moitié de nos leviers, peux-tu imaginer ce qu'on ferait avec tout nos levier ? Toute notre argent ? WOAW ! Les arguments fédéralistes sur l'économie sont toujours sois pernicieux, fallacieux ou tendancieux. C'est tout le temps une petite prémice de base qui est pas tout à fait exact que les fédéralistes vont réussir a convaincre des gens un peu plus niais ou sceptique. Savais-tu que depuis que l'avènement de l'ONU plusieurs dizaine de pays s'y sont rajouté et AUCUN n'était aussi riche que le Québec quand ils ont acquis leur indépendance. Aucun. Dans l'histoire de l'humanité y'a aucun pays qui est devenu souverain librement et qui a regretté et est revenu sous la tutelle de son ancien pouvoir. C'est jamais arrivé... On est béni ici au Québec. Si le pétrole était la richesse du dernier siècle, les énergies verte et renouvelable vont être la prospérité des prochaines générations....
RépondreSupprimerSur ce, je t'en supplie... Maintenant que tu sais que la situation économique ne peut que s'arranger dans les prochaines décennies.. Lache-nous avec tes contre-arguments sur l'économie !! Parle nous de culture. Parle moi de ce qui me rattache avec mon frère de Vancouver. Après tout, peut-être que Peasoup c'est un gentil terme.
Bon ok ! J'arrête pour cette nuit ! J'vais semer la zizanie pour quelques heures dans ton esprit si je continue. Déjà qui faut que tu te démêle dans mon roman tronqué de faute.
Je parlerai de fierté et d'identité ce soir. En passant, la Norvège n'est pas dépendante aux combustibles fossilles parce qu'elle à du pétrole à ne plus finir. Toujours en passant, à propos de l'aéronautique ou de l'industrie scientifique, penses-tu que Canadair, Pratt & Whitney ou SNC (que quelques exemples) resteraient au Québec? Souhaitons-le.
RépondreSupprimerJe lève mon chapeau devant ta verve séparatiste. Je trouve également remarquable ton esprit patriotique.
Considérez-vous comme salué Monsieur Pierre-Luc.
Bonjour François,
RépondreSupprimerVous dîtes une chose et son contraire !!!
Vous dîtes que l’on ne peut pas être opprimés à l’intérieur du «plus meilleur pays du monde» mais que le Canada pourrait nous opprimés ou encore que nous pourrions être opprimés par un autre pays à la suite de notre indépendance.
Donc, si je vous comprends bien, le Québec, comme pays indépendant avec les pouvoirs qui découlent des États souverains pourrait être opprimé, mais ne pourrait pas être opprimé à l’intérieur d’un pays avec les seules pouvoirs d’une province.
Donc, si je vous comprends, le Canada à l’intérieur duquel il est absolument impossible d’être opprimés (si on s’en tient à vous) pourrait nous opprimer à la suite de notre indépendance. Est-ce que la nature des institutions canadiennes serait subitement modifiée pour les transformer en institutions oppressantes ?
Ne serait-ce pas qu’il existe au sein même de la fédération canadienne un système qui encadre et oriente les choix politiques des Québécois ?
Bref, d’une main vous nous invitez à rester à l’intérieur du Canada car il est impossible d’y être opprimés et, de l’autre, vous nous mettez en garde contre la sécession car le Canada pourrait commencer à nous opprimer. J’avoue que j’en perds mon latin. De plus cela soulève d’autres questions :
- Est-ce que la nature et la teneur des interventions de l’État canadien pourrait évoluer selon les décisions prises par l’État québécois ? Ceci impliquerait donc une lutte politique, un conflit entre deux nations. Est-ce que ce conflit pourrait exister à l’intérieur même du Canada ? Est-ce que ce conflit comporterait une certaine part d’oppression et un potentiel d’inégalité ?
Sans parler d’oppression, la nation politique québécoise ne peut orienter à 100% son destin économique, politique et social à l’intérieur du Canada. Voilà la réponse à vos questions. Et cela n’a absolument rien à voir avec les méchants Canadiens. C’est une question politique. Lorsque les intérêts du Québec divergent de ceux du Canada, c’est le Canada qui l’emporte.
Je vous invite à méditer davantage vos positions monsieur.
Je les médite pleinement. La liberté politique est presque illusoire pour les petites nations. Je me méfie d'un Canada séparé mais pas d'un partenaire qui partage le même bateau que le mien: normal, chacun y trouve son profit, celui de ne pas couler à pic. Attendez ma conclusion dans quelques jours. Vous me comprendrez mieux.
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