J'ai quitté l'adolescence en allant m'établir à Québec. L'Université Laval me semblait tout désignée pour poursuivre mes études. La ville était belle, à dimension humaine, ni trop grosse comme une métropole et ni trop loin de ma région native. De plus, je voyais en Québec plusieurs attraits culturels non négligeables et une banlieue campagnarde d'un charme bucolique, si l'envie me prenait de me soustraire momentanément à la vie urbaine. Je pourrais aussi mentionner les innombrables restaurants et attractions touristiques dont pouvait, et peut toujours, se targuer cette ville.
À la vérité, la lourdeur du Saguenay m'était devenue insupportable. Cette ville est plate dans tous les sens du terme: urbanisme étendu, buildings presque inexistants, chômage chronique, vie culturelle limitée et petitesse impossible à fuir. Je ne vous mens pas; je rencontre des gens de ma connaisssance à toutes les fois que je descends. Non pas par caractère antisocial, mais il est fort utile de se sentir un tant soit peu anonyme lorsqu'on vaque à ses occupations domestiques. Au contraire même; mon plaisir de jaser est instinctif et inépuisable, ce qui me pousse à deviser jusqu'à épuiser tous les sujets possibles, ce qui entame gravement mon agenda établi. Je vous dis, je suis une vrai jacasse. Mais par dessus tout, je me voyais sans avenir prometteur en restant à Jonquière.
D'emménager à Québec fut comme une bouffée d'air frais. J'ai apporté seulement le plus important: l'amour de ma vie et mon désir profondément encré en mon âme de changer le monde. Je me sentais fin prêt à entreprendre mon baccalauréat de philosophie.
P.S.: Méli et moi devant notre premier appartement.
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