Je n'avais vraiment pas assez d'heures de travail. C'était quasi-impossible de cumuler deux emplois à horaires extrêmement variables afin de me faire une petite vie de travailleur bien pénard. Étant donné mon amour du risque, je démissionnai et je tentai ma chance dans d'autres restaurants.
La réalité me rattrapa plus vite que je ne l'aurais imaginée; les autres restaurants m'offraient encore moins d'heures de travail et le salaire horaire était en définitive en deçà de mes attentes. Je retournai chez St-hubert de Québec où je fus transféré à Beauport. J'avais un peu plus de travail mais c'était bien moins payant.
Mon épouse (ah! toujours elle) me trouva un emploi de chauffeur-livreur pour une gigantesque compagnie multinationale. J'étais sceptique mais elle me convainquit d'aller du moins passer l'entrevue.
J'arrivai débrayé, non rasé, nonchalant et avec une attitude un peu fantasque. Mes réponses plurent pourtant à mon futur patron et il m'engagea sur-le-champ. Je mettais donc les pieds, voilà déjà 6 ans, dans l'entreprise pour laquelle j'allais donner les meilleurs années de ma santé physique. J'ai nommé United Parcel Service.
Ma femme était tellement contente. Moi j'étais tellement perplexe. Je voulus lâcher mais devant l'insistance de ma douce je persévérai et je finis même par y trouver un certain plaisir, jusqu'au temps où je dus subir avec âpreté les forces impitoyables du travail sur appel.
P.S.: La photo: moi quand j'ai commencé comme chauffeur-livreur chez UPS.
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