dimanche 18 octobre 2009

Sur moi-même (4)

Quand on sort de la petite enfance, on tombe en enfance. Tomber est d'ailleurs le mot exact: c'est une chute spectaculaire dans un monde cruel et compétitif dans lequel il faut apprendre rapidement les bases techniques de l'être humain achevé (l'écriture, la rapidité d'exécution, le calcul mental, la négociation avec ses pairs, etc) si on veut survivre et réussir [au détriment des autres; quand on réussit, on réussit toujours par rapport à quelqu'un d'autre, en l'occurence, à celui qu'on considère comme ayant échoué]. Est-ce mal? Est-ce bien? La question est plutôt: "avons-nous le choix?"

Mais le bon côté de l'enfance, c'est le fait de prendre pleinement conscience des expériences de son existence. On se met à apprécier chacune d'elles. Ceux-ci, avec l'hérédité, formeront la personnalité à laquelle nous serons invariablement attachée tout au long de sa vie. L'émerveillement ressenti devant chaque découverte est peut-être moins fort qu'à la prime enfance. Cependant, on en est davantage conscient.

De ces expériences de l'enfance, de ce que j'ai découvert, je me souviens:

Les amis d'école primaire (Richard, Jonathan, Éric, Carl, Dave, Steeve, Eugène, des dizaines, je ne pourrais tous les nommer), les premières bagarres, la chasse aux lièvres, la motoneige, la cabane à pêche, les cabanes dans les arbres, les forts sous la neige, le hockey sur glace au bout du chemin du quai, la balle molle au même endroit durant l'été (j'étais vraiment poche mais je voulais tellement jouer), jouer à guerre, jouer à l'épée de bois (on se frappait vraiment), les jeux vidéos sur la console Nintendo (Castlevania, Metroid, Megaman, etc.), les premières défi de lecture (Cimétierre de Stephan King, Ben-Hur de Lewis Wallace, les Actes des apôtres, les livres dont vous êtes le héros, etc.), l'escalade des crans (parfois 100 pieds), les premières sorties dans les bars (j'avais à peine 13 ans), les premiers "french kiss" et les premiers amours (amourettes, dont certaines plus sérieuses que d'autres).

Allez, racontez-moi: quels souvenirs retenez-vous de votre enfance (7 à 14 ans)? N'est-ce pas une époque mémorable dans laquelle on se sent invincible? D'autre part, je n'ose imaginer une enfance merdique polluée par l'inceste, la négligence ou la violence. Honte à tous les briseurs d'enfance. Cela ne vous sera jamais pardonné, ni en cette vie, ni en la prochaine.

P.S.: Sur la photo, c'est moi à 11 ans. J'avais "passé au travers" du jeu vidéo Metroid en un temps relativement court. J'avais demandé à mon père de mon photographier à côté de l'écran de télévision afin d'en garder une preuve.

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