lundi 1 novembre 2010

Les journées passent et se ressemblent













Les journées passent et se ressemblent
Je me dissous chaque jour un peu plus
Dans ce monde toujours plus semblable

J'aimerais briser le rythme
De cette constante cadence
Or, je n'y arrive point

Le temps l'emporte sur la volonté
Je me laisse battre
Mes forces s'épuisent

Je dors un peu espérant à mon réveil
Un matin différent des autres matins
Mais ce n'est jamais différent; c'est toujours pareil

mardi 17 août 2010

Où j'en suis?

Une autre journée de labeur s'est écoulée. Rien ne m'est plus difficile de devoir gagner ma vie à la sueur de mon front. J'ai plutôt la forte impression de perdre ma vie à la gagner. Qu'est-ce qu'on y gagne? La mort. Quelle récompense! N'allez pas croire pour autant que je sois dans une forme de nécessité. J'ai déjà fait le calcul: je ferais partie du 1% des plus riches de la planète. Au pire, je n'en suis pas très loin. Pas mal pour un pauvre manoeuvre. Mais bon sang! Je reste tout de même manoeuvre. Ce n'est pas que j'exècre la condition du manoeuvre; j'imagine que plusieurs se contentent d'une telle situation (car celui qui se contente de cet état vit dans un contentement certain). C'est que je demeure convaincu que j'aiderais grandement plus la cause de l'humanité en poursuivant mes recherches sociologiques et philosophiques. Je le fais, certes, à temps (très) partiel, ce qui donne des résultats très partiels. Mais j'aimerais tant m'y lancer coeur et âme sans me soucier de l'hypothèque et l'épicerie. Un jour, qui sait, je pourrai peut-être enfin m'adonner en entier à ma passion: celle de vivre pour connaître... juste pour le plaisir de connaître, en espérant le partager avec vous dans une sorte de dialogue fertile en conclusions. Enfin, je me le souhaite.

Suggestion du jour: j'ai pensé changer le titre du blog pour "Sempiternelles élucubrations". Qu'en pensez-vous?

Citation du jour: "Il est pleinement heureux, il a la tranquille possession de lui-même, celui qui attend le lendemain sans inquiétude." Sénèque, Lettres à Lucilius.

Le graphique du jour: Toujours en lien avec ma révision de la chronologie universelle, ne trouvez-vous pas étrange qu'il y ait eu des périodes aussi chaudes dans le passé? Je ne nie pas la pollution humaine, bien au contraire. Toutefois, je reste de plus en plus perplexe devant le discours alarmiste des écologistes. Remarquez qu'à environ tous les 100 000 ans, la terre fait face à un réchauffement climatique de très grande ampleur. Néanmoins, je le répète, je ne nie pas la pollution humaine; par contre, je commence à croire que l'homme n'est pas la cause principale du réchauffement climatique et que celui-ci serait inéluctable même sans la présence de l'homme. Regardez le graphique et constatez!

lundi 16 août 2010

Où (en) suis-je?

Où en suis-je? Devrais-je plutôt dire: où en sommes-nous? J'utilise délibérément la préposition "en" afin d'accentuer le propos existentiel de la question. Je ne veux pas savoir où je suis ni où nous sommes physiquement (bien que ces interrogations méritent aussi réflexion). Je cherche à savoir, moralement et intellectuellement, où j'en suis et où nous en sommes. Je devrais d'abord chercher à savoir où j'en suis. Qui sait: j'aurai peut-être l'occasion d'y voir un peu plus clair afin de mieux saisir où nous en sommes? D'ailleurs, ce "nous", qu'est-ce que j'entends par ce "nous"? Qui plus est: qu'est-ce que j'entends par ce "moi"?

Citation du jour: "La vie court, pendant qu'on la remet à plus tard." Sénèque, Lettres à Lucilius, Livre premier, Bouquin, Robert Laffont, p. 603.

Lien du jour: Je revisite la chronologie universelle. Toujours impressionnant de savoir le chemin parcouru par les continents depuis leur surrection.
http://www.youtube.com/watch?v=MJbn1DcSc-Y

lundi 21 juin 2010

Le (grand) déménagement

Comme vous le savez, j’ai vendu ma maison. Puisque de nouveaux occupants l’habiteront, je me dois donc de la libérer (la libérer : comme si je l’avais kidnappée…). D’y penser, c’est un peu tôt, je vous l’accorde; je déménage seulement à l’automne. Malgré tout, j’ai cru bon de commencer le ménage, en débutant par faire le tri des choses entreposées dans mon sous-sol (faire le ménage: expression québécoise en passant).

Classer, nettoyer, jeter… Cette activité me donne l’impression de faire un bilan. Le bilan de mes biens, le bilan de ma vie. Car chaque déménagement, immanquablement, en procédant à l’inventaire, en départageant le bon du mauvais, l’utile du superflu, en jetant ou donnant ce qui me semble inutile, je range et fais une mise au point s’opèrant jusqu’au fond de mon être. Je mets de l’ordre dans mon désordre.

Par exemple, j’ai décidé d’entreprendre cette corvée par le classement de ma bibliothèque (elle se situe au sous-sol). Pêle-mêle se trouve ma collection de livres, des statues, des jeux de sociétés, des cartes, une guitare et d’innombrables notes prises tout au long de mes lectures effectuées ces 15 dernières années. Remarquez que les objets qui me sont le plus chers se situent au sous-sol, comme enfouis au fond de ma psyché : c.-à-d., le subconscient. Certains de ces objets attendent seulement d’être actualisés le moment convenu (comme ces connaissances qu’on apprend par cœur et qui, l’instant venu, nous serve… ou nous desserve). Pour d’autres de ces objets, ils dormiront sous la poussière du temps pour le reste de l’éternité. Pour les derniers, ils seront annihilés; au mieux, ils seront oubliés. Question : est-ce mieux d’être oublié ou d’être annihilé? Annihilé, il n’existe plus; oublié, il existe tout en n’étant plus.

À suivre…

Nota Bene : Je constate que je ne suis pas matérialiste – ce qui m’est le plus cher se trouve réellement dans cette bibliothèque. En fait, je pourrais même me passer de ce qui se trouve dans cette bibliothèque – l’important, c’est que je me souvienne des choses qui se trouvaient dans cette bibliothèque.

Nota Bene #2 : Un nota bene (abrégé N. B.) /nɔ.ta be.nɛ/ (les e se prononcent é) est à l’origine une locution invariable du XVIIIe siècle (elle ne prend donc pas de « s » au pluriel). Ce sont des mots latins signifiant proprement « note » et « note bien ». Cette mention est utilisée en tête d’une note, d’une remarque, afin d’attirer l’attention du lecteur sur un point important, une précision. On peut également la trouver à la fin d’une lettre, mais elle se distingue du post-scriptum qui est spécifiquement une note palliant un oubli. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Nota_bene)

Élucubration du jour : Impressionnant le nombre d’heures perdues dans les embouteillages. Démentiel de vivre aussi loin de ses maisons! Je reviendrai sur ce problème lors d’un post subséquent.

Livre à lire : Tous ruinées dans dix ans? de Jacques Attali.

Serons-nous tous ruinés dans dix ans ? Jamais, sauf en période de guerre mondiale, la dette publique des grands pays de l Occident n a été aussi élevée. Jamais les dangers qu elle fait peser sur la démocratie n ont été aussi graves. Pour comprendre les raisons profondes qui peuvent conduire des Etats comme l’Islande ou la Grèce à la faillite, Jacques Attali retrace l’histoire de la dette publique, qui est aussi celle de la constitution progressive de la fonction souveraine et de ce qui menace de la détruire. Tel est l’enjeu de la dette publique actuelle, née avec la crise financière et nécessaire à sa solution, mais dont chacun sent bien qu elle ne peut continuer de croître sans conduire aux pires catastrophes. Il est encore possible de régler ces problèmes, d’éviter la dépression, l’inflation et le moratoire, en repensant le rôle du Souverain et la part des dépenses publiques, en mettant en place d’autres règles comptables et une tout autre architecture financière et politique, que ce soit en France, en Europe ou au niveau mondial. (http://www.attali.com/ecrits/livres/essais/tous-ruines-dans-dix-ans-sortie-le-19-mai)

dimanche 6 juin 2010

Actualités (mix)

En rafales:

Marée noire aux États-Unis
L'une des pires marées noires de l'histoire des États-Unis menace les côtes de la Louisiane. (Via Cyberpresse.ca)

Réflexion: Si l'humanité se sentait véritablement concernée, croyez-vous qu'on continuerait à transporter des tonnes de barils de brut d'un continent à l'autre? Qui d'entre vous s'est converti à une 4 cylindres avec plus ou moins 100 chevaux vapeur sous le capot? Bref, on s'en fiche et on se donne bonne conscience en payant 5ç pour ses sacs d'épicerie en plastique (fait à partir de pétrole).

Fermeture de la raffinerie Shell à Montréal. C’est la fin pour la raffinerie Shell à Montréal-Est et pour les 500 employés. (Via ruefrontenac.com)

Réflexion: Si on lâche le pétrole, on perd des millions d'emplois liés à cette industrie (voilà peut-être la raison principale du pourquoi qu'on continue de rouler avec des moteurs à explosion). Mais ce qui me met en maudit, c'est que les employés dans ce genre de situation sont considérés comme du bétail. J'entends les commentaires: "un monde de compétition, au plus fort la poche, la loi de la jungle, qu'ils retournent à l'école, ils peuvent travailler chez Walmart, pas fort de bâtir son avenir sur une usine dont les ressources vont se raréfier au fil du temps, que veux-tu qu'on y fasse, etc." Je trouve débile qu'on se donne comme des débiles avec l'hypothétique chance de se rendre à la retraite. Encore plus débile: d'étudier dans un domaine pendant des années en pensant y travailler avec joie, bonheur et prospérité. J'entends les commentaires: "ils ont juste à étudier dans un domaine prometteur, sera jamais trop tard de changer, etc." Tu fais quoi à 50 ans? Tu fais quoi avec une famille sur le bras? Tu fais quoi si t'as pas de talents? Astronautique, médecine et pharmacie, c'est pour l'élite. Joe le plombier, y fait quoi? Réponse: il endure puis y souhaite que tout aille bien jusqu'à demain matin. Mais Joe le plombier est un numéro. Alors, ferme ta gueule puis rame, Joe le plombier, parce que des plombiers, il y en a des millions, mais des médecins, il en manque des milliers. Même en voulant très fort, la très grande majorité ne pourrait devenir médecin, à titre d'exemple. Sur l'injustice, je pourrais discourir durant des années, alors passons au prochain sujet.

La famille moyenne paiera 33 300 dollars en impôt en 2010. En 2010, la famille québécoise moyenne gagnera 77 738 dollars et paiera un total de 33 300 dollars en impôts. La facture d'impôt totale représentera donc 42,8 % de son revenu. (Via lesaffaires.com)

Réflexion: Combien paieront les riches en impôts? Rien ou presque. De la Canada Steamship Lines et Irving Oil jusqu'à plusieurs fleurons de l'économie québécoise, tels que Vidéotron, Molson, Saputo, Alcan et Domtar, certains font modifier les lois en leur faveur, fuient vers les paradis fiscaux, tandis que d'autres réussissent à reporter le paiement de milliards de dollars. (Via voir.ca) Mais si les riches sont imposés, ils s'en iront ou ils cesseront d'être riches. Et pourtant: «Le Brésil a les taux d’imposition les plus élevés par rapport au PIB de tous les pays de l’hémisphère occidental et devinez quoi – ils ont un taux de croissance dément. Et les riches s’enrichissent, mais ils sortent les gens de la pauvreté.» (Hillary Clinton via les propos de Richard Hétu sur Cyberpresse.ca) Payons des impôts mes amis. Laissons les riches avoir des milliards de dollars (pensez un peu que 1 milliard de dollars, c'est 1000 millions de dollars, démentiel!) et continuez de penser que tout va bien parce que vous pouvez vous payer un grille-pain à 9,95 chez Walmart.

Citation de moi-même: "Le bonheur de ce siècle tient dans un grille pain à 10$."

Image: Courtoisie Les lumières de Marly-le-Roi. http://journal-lumiere-marly.over-blog.com/

mardi 1 juin 2010

Me voilà de retour!

En rafales:

1. Pourquoi j'étais parti? Mon blog prenait trop mon temps.

2. Pourquoi je reviens? J'ai du temps à perdre. J'ai encore beaucoup (trop) de choses à vous dire. Je me paye un dernier tour de piste et je vous laisse par la suite vivre votre vie en paix.

3. Qu'ai-je fait de bon durant ma semi-retraite? Je suis allé visiter la Floride (fantastique!). J'ai lu une douzaine de livres (à conseiller: La vie de Lazarillo de Tormes, Saturday de Ian McEwan, Les arpenteurs du monde de Daniel Kehlmann, Le bizarre incident du chien pendant la nuit de Mark Haddon et ce bon vieux Nouveau Testament [14 lectures intégrales à mon actif depuis 20 ans]). J'ai vendu ma maison (trop de colons à NDL). J'ai acheté une nouvelle maison (j'ai allongé un quart de million de dollars). J'ai fait (presque) la paix avec mon travail.

4. Qu'ai-je fait dernièrement? J'ai préparé un itinéraire de voyage qui me mènera à Buffalo (une ville offrant un patrimoine architectural impressionnant). J'ai lu deux recueils de contes de nouvelles (Passez l'hiver de Olivier Adam et Une vie à coucher dehors de Sylvain Tesson). J'ai participé à un tournoi de Dr. Mario sur Nintendo 64 (perdu par défaut dû à un sommeil soudain causé par une trop grande consommation d'alcool). J'ai écouté trois excellents films (Rashamon de Akira Kurosawa, À bout de souffle de Jean-Luc Godard et Fantastic Mr.Fox). J'ai fêter ma fête.

5. De quoi vais-je discuter ces prochains jours? J'ai au moins 1000 idées! L'actualité bourdonne et l'imbécilité humaine n'a jamais été aussi bien partagée qu'en ce moment. De quoi aimeriez-vous discuter?

samedi 6 février 2010

Initiation à une sociologie historico-critique de l’époque postmoderne (5)

Exposé #3: Qu’est-ce qui caractérisait principalement la postmodernité?

L‘individualisme, par le truchement du subjectivisme, trônait de façon magistrale dans tous les aspects de la société. Les goûts personnels de chaque individu étaient devenus des référents en soi. Chaque opinion équivalait à celle d’autrui. Il y avait un tel relativisme que cette doctrine était elle-même sujette à la critique de tout un chacun. Cet état d’esprit amena comme conséquence un égocentrisme exacerbé. Le moi était le référent ultime. L’égoïsme généralisé fut son juste corollaire avec lequel toute la société fut obligée de composer. Certes, il y avait encore, ci et là, des ilots de solidarité; d’archaïques missionnaires, tant laïcs que religieux continuaient de se dévouer pour la cause de son prochain. Il restait aussi quelques gauchistes prêts à payer taxes et impôts à la société afin que tous puissent vivre dans la sécurité et la dignité. Mais ces derniers étaient de plus en plus minoritaires, leur nombre s’amenuisant d’année en année. Voyez-vous, la pensée dominante prônait un désengagement gouvernemental le plus total. Car chacun croyait tirer de cette situation un avantage: celui de ne plus payer pour son voisin. En réalité, chacun contribuait à la destruction des institutions communes, de sorte que chacun coopérait à sa propre perte. Par exemple, la mode était au désengagement étatique en santé et en éducation, ces deux secteurs étant de vrais gouffres financiers pour le budget de l’état de cette époque. Le gouvernement, sous la pression d’une population avare et insensible, coupa drastiquement dans ces deux domaines ci-mentionnés. Or, on s’aperçut assez tôt qu’il était plus coûteux à l’état de laisser les moins nantis sans soin et sans éducation que de les soigner et de les éduquer aux frais des contribuables. On compris après analyses qu’une personne sans soin finissait par devenir mourante, ce qui l’empêchait d’apporter une contribution à la société, ou qui faisait de lui un poids de plus en plus difficile à supporter pour la nation, et qu’un citoyen incapable de se payer de l’instruction faisait de lui un individu inapte à s’intégrer aux défis technologiques qu’imposaient cette époque en proie à la révolution du savoir; peu de gens pouvaient se payer de hautes études, donc, la société dépérit et on vit poindre une aristocratie du savoir. Assujettis à toutes ces réalités de la postmodernité, les citoyens usèrent d’ironie et de dérision à peu près sur tous les sujets de cette époque. S’il y a une seule bonne chose qui résulta de cette mentalité de cette sombre période historique, c’était l’esprit novateur et créatif engendré par cette conjoncture. L’art était en pleine ébullition, amenant des projets tous plus inusités les uns des autres. Mais encore, on voyait surgir le narcissisme dans presque tous les projets, de sorte qu’il était presque impossible pour un amateur d’art d'apprécier à sa juste valeur l’oeuvre de l’artiste postmoderne: il fallait quasiment connaître personnellement l’artiste afin de comprendre l’oeuvre de l’artiste en question.

En résumé, l'individualisme était dominant, on vivait pour soi, on ne vivait pas pour les autres, on espérait vivre le plaisir au maximum même si cet hédonisme était pratiqué au détriment du bien-être d'autrui, on vivait au jour le jour, le passé et le futur étaient du domaine de l‘incertain, le cynisme était universel puisque tous se sentaient fatalement condamnés à une vie sans idéaux unanimement reconnus, les sentiments primaient sur la raison collective et individuelle, on ressentait une urgence de vivre, la spiritualité était obsolète, il y avait une absence de règles, seules les lois du droit commun continuaient d‘avoir un tant soit peu autorité, tout était permis, il fallait coûte que coûte être original, du moins, fallait-il donner l‘impression d‘être original. Le mot suprême à retenir ici: relativisme. La postmodernité n’était que relativisme: le bien et le mal, les valeurs; tout variait selon la mode, selon le moment, selon l’instant, selon même la situation et les gens avec lesquels on interagissait.

À suivre...

Image:
Serigraphie originale de Ben VAUTIER
Sur papier mat couché 350 grammes.
Dimensions : 30 x 50 cm
Année : 1984
http://www.aresarts.com/catalog/benbenvautier-m-28.html

vendredi 5 février 2010

Initiation à une sociologie historico-critique de l’époque postmoderne (4)

Période de questions #1

- Monsieur Shplick, est-ce que la postmodernité et l’ère postindustrielle sont la même chose. J’ai entendu dans un reportage que la société postindustrielle avait supplanté l’ère industrielle. Elle mettait de l’avant le secteur tertiaire, celui dit des services; par exemple, la comptabilité, les activités bancaires et financières, l’analyse de l’information, la communication, le transport, la restauration, le bien-être des individus, etc. Bref, tout ce qui offrait des services aux citoyens était devenu prédominant dans l‘économie. D’ailleurs, le secteur des services serait devenu à cette époque le moteur économique.

- Bonne question Mademoiselle Blablabla, le secteur des services était de plus en plus prépondérant, dans l’ordre des 70% de l’activité économique des nations occidentales. Or, c’est méconnaître la place dominante qu’occupait toujours l’industrie militaire, automobile, aéronautique et d’extraction (minéraux, pétrole, etc.). La main d’œuvre était devenue obsolète et interchangeable, comprendre licenciable, de par l’hypermécanisation des différentes grandes industries. Oui, le secteur tertiaire était le plus grand employeur, donc nous étions alors dans un monde postindustriel. Mais le milieu industriel continuait de diriger le monde; les objectifs stratégiques et économiques des grands industriels recoupaient celles des états de cette époque. Les états, avec de grosses industries, n’avaient donc le choix que d’obéir aux volontés de ces dernières. Un bon exemple: vers 2009-2010, General Motor et d'autres grandes industries automobiles furent en faillite. Les gouvernements canadiens et américains n’eurent d’autre choix que de racheter à coups de milliards ces industries, sinon ces mêmes états auraient eux-mêmes couru à la faillite. Certes, ils ont sauvé également des entreprises du secteur tertiaire, comme celles des banques et du domaine de l’assurance. Toutefois, les grandes industries continuaient d’avoir leur place dans l’économie, et je dirais même une place prépondérante. Dans un second ordre d’idées, le terme de société postmoderne est à privilégier à société postindustrielle parce qu’on analyse en premier lieu la mentalité des gens de cette époque. Les gens vivant durant cette période de l’histoire se voyaient comme en opposition au passé, en opposition à la mentalité de leurs ancêtres dit modernes. Vous n’êtes pas sans savoir qu’on s’attarde davantage dans ce cours à la mentalité, c’est-à-dire, à l’analyse de la psychologie des postmodernes plutôt qu’à leur mode de production. Cependant, je répond affirmativement à votre question, les époques postmoderne et postindustrielle sont la même chose. On privilégie toutefois le terme “postmoderne” puisque celui-ci englobe davantage de réalités sociologiques qu’à celui de postindustriel.

- Monsieur Shplick, je ne sais si ma question est pertinente, mais pourriez-vous me dire comment les postmodernes n’ont point été capable de voir venir leur propre fin. Je veux dire, il devait bien y avoir des indices. Je pense entre autre qu’une société qui sait vivre avec plus de 25 000 ogives nucléaires entre ses mains doit, un tant soit peu, sonner l’alarme devant une telle situation.

- Mademoiselle Poupou, il n’y a pas de mauvaises questions; il n’y a que de mauvaises réponses. Ha!Ha! Blague à part, il y avait bien quelques marginaux et groupuscules qui sonnaient l’alarme. On pourrait nommer Greenpeace, l’ONU et plusieurs autres organes institutionnelles qui militaient directement ou indirectement contre les armes nucléaires. Il y avait aussi des citoyens qui, à titre individuel, discouraient sur le sujet. Il faut savoir aussi que les statistiques et les rapports sur les conséquences de l’armement nucléaire étaient du domaine public. Mais à peu près personne ne réagissait. Tout le monde continuait son petit train-train. Les historiens et sociologues en sont venus à émettre l’hypothèse que les postmodernes ne croyaient pas vraiment à la possibilité d’une destruction totale par une guerre thermonucléaire globale. C'était une chose inconcevable à toute fin pratique. Ils croyaient tous candidement au dialogue et à la démocratie; nous reviendrons d’ailleurs sur ces points. Mais les postmodernes étaient, en définitive, d’une grande insouciance et d’une grande naïveté. Il faut savoir également que le but premier du postmoderne n’était pas de veiller sur le sort de son prochain, ni même sur son propre sort; le but premier du postmoderne était de s’amuser et de vivre à fond. S’il pouvait trouver un exutoire, et ce, quel qu’il soit, le postmoderne l’exploitait même si cela allait au détriment d’autrui. Vous allez voir lors des prochains cours à quel point le postmoderne était déconnecté de la réalité, celle la plus tangible; il préférait, et de loin, s’enfermer dans un monde virtuel, au propre et au figuré, et s’adonner au plaisir solitaire, et ce, au propre et au figuré. Ha!Ha!

À suivre...

Image: Post Industrial Pittsburgh, acrylique 28x40, 1992, Collection Pennsylvania State Museum

jeudi 4 février 2010

Initiation à une sociologie historico-critique de l’époque postmoderne (3)

Exposé #2

La fin de l’époque postmoderne fut produite par le début de la Troisième guerre mondiale. Celle-ci, qu’on a d’ailleurs rebaptisé la “Dernière guerre mondiale” ou la “Déf Der des Ders” (définitive dernière des dernières), commença le matin du vendredi 13 janvier 2013 et s’acheva vers midi lors du bombardement nucléaire global.

Lors de ce matin fatidique, Israël alla bombarder les installations nucléaires d’Iran. Les Israéliens menèrent ce raid afin d’anéantir les capacités iraniennes de construire des bombes nucléaires. Mais ce que ne savait pas Israël, c’est que l’Iran possédait déjà trois bombes nucléaires de hautes puissances; les Iraniens les avaient acheté aux Pakistanais, qui possédaient de facto l’arme nucléaire, sans que les uns ou les autres n’avertissent la communauté internationale de cette transaction de vente d‘armes de destruction massive. Les Iraniens répliquèrent donc à Israël en pulvérisant la ville de Tel-Aviv et, comme si ce n’était pas suffisant, ils détruisirent aussi une flotte navale appartenant à l’armée américaine stationnée dans le Détroit d’Ormuz. Les Américains prétendaient faire un exercice militaire à cet endroit mais les Iraniens n’étaient pas dupes; les Américains appuyaient l'offensive israélienne. Les Iraniens n’eurent toutefois jamais le temps d’utiliser leur troisième bombe. Les Américains répliquèrent par des frappes nucléaires sur tout le territoire iranien. Les Russes, indignés, s’en mêlèrent en lançant de multiples missiles sur le territoire américain. Et ce fut finalement un grand tourbillon qui finit par lancer tous les pays du monde dans cette désintégration thermonucléaire globale. Au bout de la journée, il ne resta comme états pouvant encore fonctionner selon les principes administratifs du droit institutionnel: la Papouasie occidentale, la plupart des pays d’Afrique équatoriale et d’Amérique du Sud australe ainsi que, par miracle, une bonne partie de l’Est du Canada, en particulier le Québec. Pour cette dernière nation, il semblerait, nonobstant la ville de Montréal durement frappée lors de cette journée, qu’elle ait été oublié par les belligérants nucléaires. Le Québec ne posait pas vraiment de menace pour la planète, et cela lui permit de sortir quasi-indemne de ce court mais intensif conflit.

L’hiver nucléaire s’ensuivit, il y eut des débalancements climatiques majeurs durant cinq ans, les survivants cherchèrent à reconstruire un semblant de monde organisé. Mais les survivants étaient tous issus de pays pauvres, sauf le Québec qui possédait des atouts intéressants. La reconstruction fut donc longue et ardue. Dans la décennie qui suivit, le monde se divisa administrativement en deux pays: la République d’Occident et celle d’Orient. L’égalitarisme fut promulgué comme seule idéologie politique viable. Les institutions furent reconstruites. Le contrôle démographique fut le point majeur de la réussite de ce nouveau système, de sorte qu’aujourd’hui tout le monde a une maison, un travail qui lui plaît et une vie épanouie dans des loisirs simples et sobres. Nul n’est supérieur à son voisin, ni collectivement, ni individuellement; il n’y a que les configurations des styles de vie qui peuvent changer. Cette façon de penser fut surtout l’apanage de la majorité autochtone; ils furent à 95 % les survivants de ce nouveau monde et évidemment, ils façonnèrent le monde selon leur vision juste de la vie. Il n'y eu plus jamais de conflit, prouvant a posteriori en 3013 la réussite de notre vision de la société.

Une anecdote intéressante: beaucoup à la fin de l’époque postmoderne croyait la fin du monde arrivée le 21 décembre 2012. Selon l’interprétation de certains, le calendrier maya prédisait la fin du monde lors de cette journée. Le répit fut de courte durée; finalement, cette fin du monde arriva le vendredi 13 janvier 2013, prouvant que les anciens n’avaient pas été si niais de voir un jour de malheur lors d’un vendredi 13.

À suivre...

Photo: Le premier essai thermonucléaire, le 31 octobre 1952, Joe Raedle/Getty Images

mercredi 3 février 2010

Initiation à une sociologie historico-critique de l’époque postmoderne (2)

Exposé #1

Définition de la postmodernité/de l’époque postmoderne:

L'époque postmoderne (postmodernité) peut se définir par opposition à celle dite moderne (modernité). La modernité, comme forme civilisationnelle, se définissait par une confiance en le progrès, éprouvée par une amélioration constante du niveau de vie. Située par les historiens entre l’invention de l’ampoule électrique par Thomas Edison en 1879 et les premiers pas sur la Lune de Neil Armstrong en 1969, cette ère posait comme idéaux l’avancement social, le dévouement à l’entreprise, les hautes études, la sécurité sociale, l’apport de chacun à la collectivité et une foi inébranlable dans l’intelligence humaine. Au niveau industriel, le processus de fabrication des biens était mécanisé, demandant une main d’oeuvre abondante et bien rémunérée (afin de permettre à ces derniers d’acheter ces mêmes biens de consommations ainsi produits). Cette main d’oeuvre avait besoin de peu d’instruction puisqu’elle accomplissait un travail standardisé et répétitif sur des machines accomplissant le gros du travail. Suite à des crises économiques consécutives résultant d’une épargne excessive et de surproduction industrielle, les chefs des grandes industries ont automatisé leurs usines afin de se dispenser de plus en plus des ouvriers non-spécialisés et générer ainsi davantage de bénéfices.

La postmodernité vit son avènement avec l’arrivée de l’homme sur la Lune. L'idée de progrès, promut tout au long de la modernité, venait d’atteindre son achèvement. L’humanité croyait encore, en 1969, que celle-ci continuerait sa progression, mais elle déchanta rapidement: les crises économiques devenaient plus aiguës, le chômage devenait endémique, la sécurité d’emploi avec sa permanence disparurent, les conséquences de la pollution industrielle se firent désormais grandement sentir et la démographie devenait un problème de société par la dénatalité des sociétés occidentales et l’explosion démographique des pays émergents. En somme, l’optimisme des modernes faisait place au pessimisme des postmodernes. On se mit à remettre en question les modes de production, la croissance, les groupes de pression et de lobbyisme firent leur apparition dans tous les domaines de la société, bref, la société soudée par un même idéal éclata en une myriade d’idéologies tous plus éclectiques les unes des autres, chacun prônant pour sa paroisse, comme dit l’expression. Le passé n’était plus garant de l’avenir, comme il l’était encore pour les modernes, et le futur n’offrait plus aucune perspective enthousiasmante, étant donné l’incertitude des défis légués par la modernité aux générations à venir. L’individu postmoderne, ayant perdu ses repaires, se repliait sur lui-même, cherchant par ses propres moyens à se définir, en prenant considération seulement de ce en quoi il était certain: le moment présent. Tous les modes de vie et d’expressions identitaires devenaient socialement acceptables, de là la fin du patriarcat comme modèle rassurant devant l’inconnu. En d’autres mot, cette époque fut celui du désenchantement et de la désillusion: entre autres, les ordres religieux s’amenuisaient à une vitesse phénoménale et les valeurs civiques disparaissaient tout aussi rapidement. Il n’y avait plus rien qui tenait. C’était le règne du relativisme le plus total. On se patentait une vie avec les éléments disparates qui concordaient aux sentiments du moment, qu'on appelait "la mode" (être à la mode, être de son temps) et on acceptait cet état de fait comme résultant d'une inéluctable fatalité: le monde, par le réseau des moyens de communication, faisait croire en des choix illimités; la réalité était que ces choix étaient imposés (nous y reviendrons). Par la même occasion, ce fut également l’époque du réflexe identitaire qui amena les “grandes minorités” comme l’Islam, la Chrétienté et les Communistes à réagir de façon musclée contre les attaques répétées de la postmodernité à leur endroit. Cette réaction fut disproportionnée (ou proportionnée si l’on considère que la postmodernité était en train de faire disparaître ces grandes idéologies), ce que nous verrons lors de notre prochain exposé.

À suivre...

Photo: The light bulb Thomas Edison demonstrated on December 31, 1879, at Menlo Park, New Jersey - Wikimedia image (GFDL)

mardi 2 février 2010

Initiation à une sociologie historico-critique de l’époque postmoderne

Salutation étudiants,

Je suis le professeur Shplick. Je serai votre enseignant tout au long de cette session 3013 pour le cours Initiation à une sociologie historico-critique de l’époque postmoderne.
Comme vous le savez tous, nous fêtons cette année le millième anniversaire de la fin de l’époque postmoderne. En ces circonstances, les professeurs du département d’histoire et de sociologie ont eu l’idée d’offrir ce cours pour les étudiants voulant explorer cette période sombre de l’histoire de l’humanité. Par la même occasion, mes collègues et moi espérons susciter le débat et la réflexion; n’ayez à cet effet aucune gène à poser vos questions ou interrogations durant ce cours.

Ledit cours sera divisé en multiples parties. Chacune traitera un terme, un point ou une question ayant trait à l'ère postmoderne. Nous n’avons pas déterminé de plan, ni de cursus particulier pour mener à terme cette initiation. Nous cherchons simplement à survoler les connaissances acquises au sujet de cette période de l’histoire et à leurs donner une interprétation. Nous ne prétendons pas à l’exhaustivité. Nous voulons seulement introduire l’étudiant à une réflexion sur l’époque postmoderne.

Mise en garde préalable:

1- Difficulté épistémologique: Il sera difficile de poser un jugement adéquat sur cette époque. Les connaissances historiques sont parfois minimes, voir inexistantes sur des pans entiers du fonctionnement de cette société. Également, il y a le danger de projeter nos schèmes de pensée sur cette dite époque. Nous prenons pareil le parti d’explorer cette ère de l’histoire de l’humanité avec les risques auxquelles on pourrait faire face. De toutes façons, aucune science, même pure, ne peut prétendre à l’objectivité parfaite; elle passe d’une façon ou d’une autre par le cadre du sujet, donc, elle est subjective, même un tant soit peu.

2- Délimitation historique: Les historiens ont décidé par consensus de délimiter l’époque postmoderne entre 1969 et 2013; les premiers pas de l’homme sur la Lune (21 juillet 1969) et le début de la Troisième guerre mondiale (13 janvier 2013). Ce choix est certes arbitraire mais celui-ci se défend selon certains critères, que nous expliquerons tout au long de ce cours. Cela ne veut pas dire que nous ne ferons pas appel à d’autres moments de l’histoire hors de cette période, au contraire même.

3- Catégorisation: Nous ferons plusieurs généralisations. Il y avait bien quelques individus marginaux ayant une pensée évoluée pour cette époque, mais leurs opinions n’étaient pas ou peu prises en compte; leur intelligence étant beaucoup trop avancée pour leurs contemporains. Il nous faut également imaginer cette époque avec toutes ses catégories imaginables: continents, pays, états, régions, villes, quartiers, sexes, identités sexuelles, métiers, classes sociales, cultures, choix politiques, etc. Aujourd’hui, notre pensée est positivement globalisée puisque l’information est accessible, documentée, partagée et que la justice, l’égalité et la liberté sont les points centraux de notre société actuelle. Mais cela n’a pas été toujours ainsi; les postmodernes croyaient leur société régit par ces valeurs mais ce n’était pas le cas. C’est ce que nous verrons dans ce cours; vous verrez d’ailleurs que l’époque postmoderne a poussé au paroxysme tout ce qu’on a rejeté de mauvais dans l’humanité.

À suivre...

Photo: Futuroscope, Riton86, http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Futuroscope.jpg

lundi 1 février 2010

De la Fin du monde

Quelques uns de mes interlocuteurs, s'exprimant à propos de mes propos écrits sur mon blog, me parlent de la Fin du monde. Certains y vont de celle soi-disamment annoncée par les Mayas, d'autres y vont avec celle prédite par Nostradamus ou par des prophètes plus ou moins connus. Je vais mettre les choses au clair: je ne crois qu'au discours du Christ sur la ruine de Jérusalem et de la fin des temps, tel que rapporté en l'Évangile de Mathieu au chapitre XXIV. Que dit en substance le Maître de l'Univers?

***
24 1 Jésus sortit du temple et, tandis qu'il s'en allait, ses disciples s'approchèrent de lui pour lui faire remarquer les constructions du temple. 2 Alors Jésus prit la parole et leur dit : « Vous voyez tout cela ? Je vous le déclare, c'est la vérité : il ne restera pas ici une seule pierre posée sur une autre ; tout sera renversé. »

*Effectivement, le Temple de Jérusalem fut détruit par les Romains en 70. Il ne reste que les murs de soutènements (les murs des lamentations), ceux-là mêmes où les Juifs vont faire des prières ou se recueillir. Nul ne pouvait imaginer que le Temple serait détruit une fois pour toute...sauf Dieu fait homme, évidemment.

3
Jésus s'était assis au mont des Oliviers. Ses disciples s'approchèrent alors de lui en particulier et lui demandèrent : « Dis-nous quand cela se passera, et quel signe indiquera le moment de ta venue et de la fin du monde. » 4 Jésus leur répondit : « Faites attention que personne ne vous trompe. 5 Car beaucoup d'hommes viendront en usant de mon nom et diront : «Je suis le Messie !» Et ils tromperont quantité de gens.

*En les dernières périodes, donc de la mort du Christ jusqu'à la fin des temps, beaucoup se diront messies (par exemple: Marcion, Mani, Martin Luther, Joseph Smith, Charles Russell, Jim Jones et tous les hurluberlus se prenant pour des rédempteurs.

6
Vous allez entendre le bruit de guerres proches et des nouvelles sur des guerres lointaines ; ne vous laissez pas effrayer : il faut que cela arrive, mais ce ne sera pas encore la fin de ce monde. 7 Un peuple combattra contre un autre peuple, et un royaume attaquera un autre royaume ; il y aura des famines et des tremblements de terre dans différentes régions. 8 Tous ces événements seront comme les premières douleurs de l'accouchement. 9 Alors des hommes vous livreront pour qu'on vous tourmente et l'on vous mettra à mort. Tous les peuples vous haïront à cause de moi.

*Remarquez que tous les vrais Chrétiens sont méprisés, et ce, depuis près de 2000 ans. Ils étaient à une époque martyrisés, aujourd'hui ils sont tournés en dérision.

10
En ce temps-là, beaucoup abandonneront la foi ; ils se trahiront et se haïront les uns les autres. 11 De nombreux faux prophètes apparaîtront et tromperont beaucoup de gens. 12 Le mal se répandra à tel point que l'amour d'un grand nombre de personnes se refroidira.

*Jamais les gens n'ont autant abandonnés la Sainte foi de nos ancêtres, jamais n'a-t-on vu autant le règne de l'égocentrisme et de l'égoïsme éhonté. Jamais n'a-t-on vu les gens "aimer" un certain temps et abandonner après un certain temps ces gens qu'ils disaient aimer. Quand on aime, c'est pourtant pour la vie; sinon, on parle d'utilitarisme. L'amour ne cherche jamais son propre intérêt, il est toujours désintéressé.


13
Mais celui qui tiendra bon jusqu'à la fin sera sauvé.

*Je crois en Dieu, et en son Fils unique et au Saint-Esprit. Y croyez-vous? Moi, je tiendrai jusqu'au bout.

14
Cette Bonne Nouvelle du Royaume sera annoncée dans le monde entier pour que le témoignage en soit présenté à tous les peuples. Et alors viendra la fin. »

*La Bonne Nouvelle a été annoncé partout et traduite dans toutes les langues. La fin peut donc advenir.

15
« Vous verrez celui qu'on appelle «l'Horreur abominable», dont le prophète Daniel a parlé n ; il sera placé dans le lieu saint. — Que celui qui lit comprenne bien cela !

*Les interprétations sont nombreuses (Mahmoud Ahmadinejad, Benyamin Netanyahou, Ben Laden, Abdallah 1er,...).

16
Alors, ceux qui seront en Judée devront s'enfuir vers les montagnes ; 17 celui qui sera sur la terrasse de sa maison ne devra pas descendre pour prendre ses affaires à l'intérieur o ; 18 et celui qui sera dans les champs ne devra pas retourner chez lui pour emporter son manteau. 19 Quel malheur ce sera, en ces jours-là, pour les femmes enceintes et pour celles qui allaiteront ! 20 Priez Dieu pour que vous n'ayez pas à fuir pendant la mauvaise saison ou un jour de sabbat ! 21 Car, en ce temps-là, la détresse sera plus terrible que toutes celles qu'on a connues depuis le commencement du monde jusqu'à maintenant, et il n'y en aura plus jamais de pareille p .

*Bombe nucléaire sur Israël? Je ne fais qu'extrapoler.

22
Si Dieu n'avait pas décidé d'abréger cette période, personne ne pourrait survivre. Mais il l'a abrégée à cause de ceux qu'il a choisis.

*Plusieurs Chrétiens ont prié pour la paix du monde, et Dieu nous a épargné; j'en ai la conviction.

23
Si quelqu'un vous dit alors : «Regardez, le Messie est ici !» ou bien : «Il est là !», ne le croyez pas. 24 Car de faux messies et de faux prophètes apparaîtront ; ils accompliront de grands miracles et des prodiges pour tromper, si possible, même ceux que Dieu a choisis. 25 Écoutez ! Je vous ai avertis à l'avance. 26 « Si donc on vous dit : «Regardez, il est dans le désert !», n'y allez pas. Ou si l'on vous dit : «Regardez, il se cache ici !», ne le croyez pas. 27 Comme l'éclair brille à travers le ciel de l'est à l'ouest, ainsi viendra le Fils de l'homme. 28 Où que soit le cadavre, là se rassembleront les vautours. »

*Ne croyez aucun faux prophètes; lorsque Dieu va revenir, ça sera une évidence absolue.

29
« Aussitôt après la détresse de ces jours-là, le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera plus sa clarté, les étoiles tomberont du ciel et les puissances des cieux seront ébranlées q . 30 Alors, le signe du Fils de l'homme apparaîtra dans le ciel ; alors, tous les peuples de la terre se lamenteront, ils verront le Fils de l'homme arriver sur les nuages du ciel avec beaucoup de puissance et de gloire r . 31 La grande trompette sonnera et il enverra ses anges aux quatre coins de la terre : ils rassembleront ceux qu'il a choisis, d'un bout du monde à l'autre s . » 32 « Comprenez l'enseignement que donne le figuier : dès que la sève circule dans ses branches et que ses feuilles poussent, vous savez que la bonne saison est proche. 33 De même, quand vous verrez tout cela, sachez que l'événement est proche, qu'il va se produire t . 34 Je vous le déclare, c'est la vérité : les gens d'aujourd'hui n'auront pas tous disparu avant que tout cela arrive.

*La Fin des temps est enclenchée depuis la résurrection du Christ et depuis la chute du Temple; plus le temps avance, plus le monde se corrompt, jusqu'à sa complète déflagration. C'est ma conviction.

35
Le ciel et la terre disparaîtront, tandis que mes paroles ne disparaîtront jamais. »

*L'Église du Christ ne disparaîtra jamais: quel triomphe pour la justice et la vie!

36
« Cependant personne ne sait quand viendra ce jour ou cette heure, pas même les anges dans les cieux, ni même le Fils u ; le Père seul le sait.

*Je parie que la Fin des temps arrivera avant ou après le 21 décembre 2012, mais pas cette journée là: le Fils du Très-Haut l'a affirmé...et il ne ment JAMAIS.

37
Ce qui s'est passé du temps de Noé se passera de la même façon quand viendra le Fils de l'homme. 38 En effet, à cette époque, avant la grande inondation, les gens mangeaient et buvaient, se mariaient ou donnaient leurs filles en mariage, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche v ; 39 ils ne se rendirent compte de rien jusqu'au moment où la grande inondation vint et les emporta tous w . Ainsi en sera-t-il quand viendra le Fils de l'homme.

*Rien ne sert de s'énerver ou de convaincre tout un chacun de la foi des Chrétiens: tout est à portée de main dans les bibliothèques, ou même juste par l'esprit. La liberté est totale: faites ce que vous voulez.

40
Alors, deux hommes seront aux champs : l'un sera emmené et l'autre laissé. 41 Deux femmes moudront du grain au moulin : l'une sera emmenée et l'autre laissée. 42 Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. 43 Comprenez bien ceci : si le maître de la maison savait à quel moment de la nuit le voleur doit venir, il resterait éveillé et ne le laisserait pas pénétrer dans sa maison.

*La liberté, toujours la liberté: le plus beau bien que Dieu nous ait laissé.

44
C'est pourquoi, tenez-vous prêts, vous aussi, car le Fils de l'homme viendra à l'heure que vous ne pensez pas. »

*Comment se tenir prêt; en respectant les dix commandements de Dieu (Exode 20,2-17).

***
20 2 « Je suis le Seigneur ton Dieu, c'est moi qui t'ai fait sortir d'Égypte où tu étais esclave.

3 « Tu n'adoreras pas d'autres dieux que moi.

4 « Tu ne te fabriqueras aucune idole, aucun objet qui représente ce qui est dans le ciel, sur la terre ou dans l'eau sous la terre ; 5 tu ne t'inclineras pas devant des statues de ce genre, tu ne les adoreras pas g . En effet, je suis le Seigneur ton Dieu, un Dieu exigeant. Si quelqu'un est en tort à mon égard, j'interviens contre lui et ses descendants, jusqu'à la troisième ou la quatrième génération ; 6 mais je traite avec bonté pendant mille générations ceux qui m'aiment et obéissent à mes commandements h .

7 « Tu ne prononceras pas mon nom de manière abusive, car moi, le Seigneur ton Dieu, je tiens pour coupable celui qui agit ainsi i .

8 « N'oublie jamais de me consacrer le jour du sabbat. 9 Tu as six jours pour travailler et faire tout ton ouvrage. 10 Le septième jour, c'est le sabbat qui m'est réservé, à moi, le Seigneur ton Dieu ; tu ne feras aucun travail ce jour-là, ni toi, ni tes enfants, ni tes serviteurs ou servantes, ni ton bétail, ni l'étranger qui réside chez toi. 11 Car en six jours j'ai créé le ciel, la terre, la mer et tout ce qu'ils contiennent, puis je me suis reposé le septième jour. C'est pourquoi moi, le Seigneur, j'ai béni le jour du sabbat et je veux qu'il me soit consacré j .

12 « Respecte ton père et ta mère, afin de jouir d'une longue vie dans le pays que moi, le Seigneur ton Dieu, je te donne k .

13 « Tu ne commettras pas de meurtre l .

14 « Tu ne commettras pas d'adultère m .

15 « Tu ne commettras pas de vol n .

16 « Tu ne prononceras pas de faux témoignage contre ton prochain o .

*VOUS VOILÀ DONC AVERTIS, VOUS SAVEZ À QUEL ENSEIGNE JE ME LOGE; LIBRE À VOUS D'ACCEPTER OU D'IGNORER MON MESSAGE INSPIRÉ PAR MA FOI.

P.N.: Je mange, respire, blague, vie comme vous autres. Ma foi n'implique que moi, mais comme j'aimerais que vous ayez à votre tour l'illumination. Un tuyau: pour y arriver, faut faire la part entre l'homme et Dieu; autrement, vous prendrez les hommes pour des Dieux.

jeudi 28 janvier 2010

Top 10 de la peinture (5)

Mention spéciale:

23- Paul Klee (1879-1940): J'ai du temps à perdre dans mon camion de livraison. Alors j'ai essayé, durant ma centaine de livraison d'aujourd'hui, de chercher dans ma mémoire d'autres peintres ayant marqué mes préférences picturales. Apparaît providentiellement ce peintre suisse. La géométrisation des sujets, la recherche de perfection dans la matière et la couleur sont autant de traits définissant la peinture de ce génie.

Images:

Tête d'homme (1922)
Courtoisie WahooArt
http://wahooart.com/A55A04/w.nsf/Opra/BRUE-5ZKDVS?OpenDocument&ChangeLangue=FR

Eros (1923)
Courtoisie: Ramasse-Bave
http://ramassebave.blogspot.com/2008/07/quatre-citations-sur-la-couleur.html

mercredi 27 janvier 2010

Top 10 de la peinture (4)

Mention spéciale:

22- Jean-Paul Lemieux (1904-1990): J'avais oublié ce grand peintre de Québec, peu connu malheureusement en dehors de l'Amérique du Nord. Il y a ses grands espaces (souvent désertiques et hivernaux), ses personnages allongées, ses mises en scènes très minimalistes, cette solitude affichée et un choix de couleurs assez restreint. Il y a un calme et une sérénité qui se dégagent de chacune de ses oeuvres. J'y ressens aussi un appel au rêve, comme si ça façon de peindre avait enchantée les moments exposés dans ses peintures. Je passe toujours beaucoup de temps à contempler ses toiles dans la salle de la collection permanente du Musée Nationale des Beaux Arts du Québec.

Image:

Le Visiteur du soir, 1956
La Fête-Dieu à Québec, 1944
Courtoisie: MNBAQ

mardi 26 janvier 2010

L'effet d'une bombe (ou deux)


Amusez-vous de constater les effets des différentes bombes nucléaires sur les villes de votre choix. Des heures de plaisir!

Blague à part, si ça peut vous aider à réfléchir sur le fait qu'on vit toujours dans un monde avec plus de 25 000 ogives nucléaires, ça sera déjà ça de pris. Faut toujours un gars pas drôle (comme moi) pour nous rappeler ces genres de vérités pas le fun à savoir.

lundi 25 janvier 2010

Une ministre se fait entarter

Fuck la chasse aux phoques! Toujours plaisant de voir le gouvernement Harper se faire humilier, qui plus est, par une activiste s'opposant à la chasse au phoque.

L'(autre)encyclopédie collective

Petite découverte intéressante (P-L va aimer, s'il ne connaît déja cette adresse électronique): omnihilus.com, de tout et de rien sur tout... et rien. Un genre de vade-mecum collectif où l'on peut partager son savoir et en discuter. Les sujets sont très variés. Cette encyclopédie, puisque le site se définit comme tel, se présente comme un webzine avec ses articles les plus récents. Voici comment elle se décrit:

À propos d'Omnihilus.com

Omnihilus.com n'est pas une encyclopédie comme les autres. D'abord créé pour rassembler toutes les réponses à mes questions, j'ai voulu faire profiter le monde de ma recherche, et pourquoi pas, profiter de la recherche du monde. Conçu selon un modèle semblable à l'encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu de Bernard Werber, Omnihilus se veut une encyclopédie simple et sans prétention, pourtant enrichie de la sagesse de tout... et de rien.

Sans prétention, utile ou peut-être pas, tous les sujets sont bons. Alors prenez une grande respiration, rassemblez votre sagesse et venez partager un peu de tout et de rien avec nous!

Omnihilus est un terme inventé par le webmaster. Grossièrement, il signifie "De tout et de rien". (bas lat. Omnihilus). Du latin Omni (tout) et Nihil (rien).

www.omnihilus.com

dimanche 24 janvier 2010

Actualité (6e sur Haïti)

De wikipédia:

Saint-Jean-Vianney
(en l’honneur du curé d'Ars) est un ancien village de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean au Québec (Canada). Le 4 mai 1971, un glissement de terrain majeur entraîne une partie de la municipalité et cause la fermeture définitive du village.

En effet, depuis décembre 1971, le territoire est inoccupé et un ordre d’évacuation permanente est en vigueur sur les terrains de l’ancienne municipalité; le développement résidentiel y est proscrit.

Selon Info-Solidarité (http://info-solidarite.blogspot.com/2008/09/haiti-zone-haut-risque-sismique.html)

Selon des experts internationaux, Haïti fait partie de la deuxième zone à haut risque sismique sur une échelle de cinq zones de sismicité croissante. Elle peut, en conséquence, être frappée par un tremblement de terre destructeur et des tsunamis (raz-de-marée).

***

Le lien entre Saint-Jean-Vianney et Haïti:

Si il est proscrit de reconstruire dans l'ancien village du Saguenay à cause des risques de glissements de terrain (1 au 10 000 ans), pourquoi parler de reconstruction à Haïti, lieu de grands tremblements de terre (1 au 150 ans)? Ne devrait-on pas évacuer tous les Haïtiens puisqu'ils continueront de vivre dans la deuxième zone à risque sismique de la planète? Lorsqu'on sait qu'une zone est dangereuse, dans mon livre à moi, faut plus reconstruire à cet endroit. Pardonnez mes questions et réflexions; je dois être un vieux philosophe débile qui comprend rien au gros bon sens du monde moderne.

Photo: Opération de secours à Saint-Jean-Vianney
Courtoisie: Bilan du siècle/Société historique du Saguenay/Le Devoir
http://www.bilan.usherb.ca/bilan/pages/evenements/2321.html

Top 10 de la peinture (3)

Mentions honorables:

11- Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867): Pour ses nus féminins et ses portraits d'un réalisme vraiment impressionant.

12- Giovanni Antonio Canaletto (1697-1768): Pour sa technique hyper-réaliste de reproduire la réalité, avec ses lignes et la lumière, des panoramas de Venise.

13- Chuck Close (1940-...): Quand on voit ses oeuvres, on croirait des photographies. Voir ci-dessus une de ses peintures (!!!).

14- Jacques Louis David (1748-1825): Pour ses grandes oeuvres néoclassiques et ses portraits de Napoléon.

15- Eugène Delacroix (1798-1863): Pour le tragique de ses oeuvres.

16- Jean-Michel Basquiat (1960-1988): Pour son style "graffiti-dessin enfantin". Avertissement: n'essayez pas d'en faire si vous n'êtes pas un professionnel. L'équilibre et le choix des couleurs demandent du talent.

17- Marcel Duchamp (1887-1968): Pour La mariée mise à nu par ses célibataires, même (1915-1923), son ready-made et le fait qu'il est tué l'art (quelqu'un devait le faire).

18- Gustave Moreau (1826-1898): Pour son symbolisme-mysticisme-kitsh.

19- Paul Gauguin (1848-1903): Pour ses explorations picturales et ses oeuvres polynésiennes. Très joli.

20- Jérôme Bosch (1453-1516): Pour ses personnages caricaturales et ses mises en scène de diablerie.

21- Peintres rupestres des grottes de Lascaux (collectif 18000-15000 av. J.-C.): Une recherche extraordinaire pour ces peintres afin d'immortaliser (ou d'actualiser dans la réalité) les choses vivantes ou les gestes de la vie quotidienne.

Images:

Chuck Close (1971-1972: Acrylique)
Courtoisie umassmag.com

Taureaux des grottes de Lascaux
Courtoisie http://religionsdelaterre.wordpress.com/2009/02/25/symposium-international-sur-lascaux-a-paris/

samedi 23 janvier 2010

Top 10 de la peinture (2)

Je le savais, quelqu'un a pogné. Cette personne que pourtant j'estime a cru à tord que c'était une question mercantile de préférer un peintre à un autre. Qu'il y avait quelque chose d'extrêmement subjectif d'aimer une oeuvre par rapport à une autre.

Je dirai: puis après? J'assume parfaitement mes choix. Ne sommes-nous pas dans un monde libre où tout est relatif (pour une fois que cet état esprit moderne sert ma cause)? Il faut savoir que c'est un jeu où j'essaie de montrer mes préférences en peinture. Je vous mets au défi d'en faire autant. Il est beaucoup plus difficile de hiérarchiser ses choix qu'on ne peut le croire. Pour ce qui a trait à Picasso (comme quoi c'est un choix facile), je dirais: allez en voir pour vrai; vous me comprendrez par la suite.

***

6- Claude Monet (1840-1926), Vincent Van Gogh (1853-1890) et William Turner (1775-1851): vraiment exéquo. Ce dernier (je vais créer un scandale) serait pour moi le véritable #6 puisqu'il fut le précurseur de l'impressionnisme. Ces peintres ont fait parler la couleur avant le dessin. Leurs couleurs sont toutes imprégnées d'un flou savamment pondéré. On voit presque le mouvement d'ondulation du vent que l'oeil humain perçoit normalement dans les paysages qu'ils ont peints. Il y a aussi cette quiétude qui émane de chacune de leurs oeuvres. N.B.: On pourrait placer Van Gogh à part mais la richesse de ses taches (de belles grosses taches bien définies mais qui mis ensemble font une impression remarquable) font de lui un peintre ayant poussé un peu plus loin la recherche picturale dans ce domaine de la peinture.

7- Camille Pissaro (1830-1903): un choix totalement personnel et je l'assume parfaitement. Ma femme me chiale souvent dans les expositions: je reste plusieurs minutes à contempler ses oeuvres. C'est l'un des meilleurs impressionnistes. Ces paysages peints de la ruralité française sont tous plus jolis les uns des autres. Il y a aussi le souci du détail, la profondeur de champ et l'achèvement de l'idée du romantisme comme cette idée était entendue au XIXe siècle. Presque exéquo pour les mêmes raisons: Paul Cézanne (1839-1906). Mais c'est pas pareil. Les traits sont plus gros et le gros de son travail a été investi dans des natures mortes.

8- Marc Chagall (1887-1985): un autre mal-aimé du bas-peuple. Il est inclassable. Il mélange symbolisme, onirisme, le côté naïf et fait transparaître sa recherche spirituelle judéo-chrétienne. Ses couleurs pastels et ses représentations enfantines sont hypnotisantes. Il faut faire attention à chacune des parties de ses oeuvres: il y a toujours quelque chose à comprendre, à essayer de saisir.

9- Juan Miro (1893-1983): pour l'expression de l'irrationnel et de l'automatisme. Un grand Catalan que ce Miro! Il pousse vraiment loin l'abstraction et l'agencement des couleurs. Pourtant, tout est équilibré dans ses oeuvres; rien de trop, rien de moins, et pourtant, tant de lignes, tant de formes, tant de couleurs. J'ai vu un reportage qui le montrait travailler dans son atelier: c'est pas un imposteur; il était vraiment appliqué, il avait une démarche.

10- Jean-Paul Riopelle (1923-2002): pour sa maîtrise parfaite du all-over. Je le préfère à Jackson Pollock (1912-1956). Les couleurs à Riopelle sont plus lumineuses, plus éclatées. La composition est équilibrée, bien sentie, réfléchie. Néanmoins, il réussit à détacher toutes formes de perspectives, ce qui est propre à l'abstraction. Je le mets en 10e position également pour ses peintures au pochoir, dont son chef-d'oeuvre selon moi: Hommage à Rosa Luxembourg (1992), peint à la suite de la mort de son amour Joan Mitchell (1925-1992). Cette artiste n'est pas non plus dénuée d'intérêt. Il y aussi dans cette oeuvre de Riopelle une réflexion sur le travail de la révolutionnaire allemande du même nom. C'est une oeuvre extrêmement riche (en couleurs, symboles, formes, très grande aussi), qui invite au rêve et au dépassement (à cause des oiseaux), qui mérite tous nos égards. Presque exéquo: Marcelle Ferron (1924-2001), pour l'extraordinaire luminosité de ses oeuvres.

À suivre...

Images:

William Turner, Soleil couchant sur un lac, 1840-1845.
Courtoisie: http://www.aidart.fr/category/galerie-maitres/angleterre

Jean-Paul Riopelle, L’Hommage à Rosa Luxemburg, 1992.
Courtoisie: http://www.cieq.ca/colloqueAIEQ-CIEQ/Hommage_Grand.html

vendredi 22 janvier 2010

Top 10 de la peinture

Voici mon top 10 des artistes de la peinture:

1 - Pablo Picasso (1881-1973): Le plus grand artiste de tous les temps, sans l'ombre d'un doute. Il était accompli dans tous les domaines des arts plastiques. On reste sidéré devant ses oeuvres majeures lorsqu'on les voit. Un reportage sur son travail nous fait remarquer que tout est calculé dans ses coups de pinceau. Rien n'était laissé au hasard, contrairement à ce que croient les ignares.

2 - Leonardo de Vinci (1452-1526): Pour sa maîtrise parfaite du dessin. Il y a quelque chose d'inquiétant, de lugubre, de surnaturel dans chacune de ses grandes oeuvres. Il vous faut voir son Saint Jean Baptiste; presque démoniaque.

3- Giotto di Bondone (1267-1337): Il est à la base du renouveau de la peinture en Occident. Il ramène la perspective, respecte les proportions, donne une vue générale d'un plan de vue dans plusieurs de ses toiles et atteint le sommet dans l'art chrétien avec ses fresques sur St-François d'Assise.

4 - Le Caravage (1571-1610): Pour sa maîtrise parfaite du clair-obscur. Je le préfère à Rembrandt. Ses peintures dénotent plein de cruauté dans des décors totalement réalistes. Ma préférée: Judith décapitant Holopherne. N.B.: Je le mettrais exéquo avec Johannes Vermeer (1632-1675; ce dernier perd la palme parce qu'il est redondant avec sa jeune fille devant la fenêtre, mais bon Dieu que c'est réussi!).

5 - Vassily Kandinsky (1866-1944): Comment ne pas reconnaître l'intelligence du père de l'art abstrait? Sa fascination pour les couleurs, ses agencements, les formes simples imbriquées les unes dans les autres; il doit être considéré comme l'un des plus grands. Ses oeuvres de jeunesse ne sont pas sans intérêt non plus. N.B.: Kasimir Malevitch (1879-1935) est presque exéquo (Connaissez-vous son célèbre Carré noire sur fond blanc? À faire mourir les p'tites mères).

À suivre...

Photos:

Guernica de Picasso (1937)
http://www.opendemocracy.net/content/articles/4550/images/PicassoGuernica_big.jpg

On White II de Kandinsy (1923)
http://www.bayarea.net/~kins/RightFrame8.html

jeudi 21 janvier 2010

Actualité (5e sur Haïti)

En rafales sur Haïti:

Source: Radio-Canada
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/01/20/008-immigration_haiti.shtml

Le ministre canadien de l'Immigration, Jason Kenney, a réitéré mercredi que le gouvernement n'entendait pas assouplir davantage les règles qui encadrent les procédures de réunification familiale, comme le souhaitent de nombreux Canadiens d'origine haïtienne.
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Maudit Parti Conservateur à marde! J'ai entendu aussi: "Faut en accepter, mais jusqu'à une certaine limite (dixit Pauline Marois)". On est tous des nazis prônant une chose et son contraire; on vous aime, on vous aide mais restez chez vous. Vous aviez juste à naître à bonne place, au bon moment, de bons parents (Canadiens de souche préférablement).
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Source: Courrier International
http://www.courrierinternational.com/breve/2010/01/21/haiti-continue-d-attendre-vivres-et-soins

"Washington, après sa campagne de déstabilisation et d'occupation du pays, profite des calamités subies par la population pour occuper officiellement la terre de Dessalines et de Péralte", s'enflamme un quotidien haïtien de New York.
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On pourrait lâcher un peu la paranoïa, juste quelques semaines, non? Les Américains font un travail remarquable en ce moment pour coordonner les vols à l'aéroport d'Haïti et pour acheminer de l'aide à ce pays. Bien oui; c'est encore la plus grosse économie du monde, donc, quand l'Oncle Sam fait quelque chose, il le fait en grand...sans crier gare. C'est une belle promotion pour eux, évidemment. Je suis pourtant le premier à dénoncer leur part de blâme pour l'exploitation du pays avant la catastrophe. Toutefois, peut-on les laisser tranquille, juste quelques semaines (disons deux minimum).
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Source: Pierre Floglia dans La Presse
http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/pierre-foglia/201001/20/01-941289-la-vie-continue.php

La vie continue, comme on dit. Elle essaie, du moins... La vie continue. J'entends ici et là qu'on commence à se lasser de l'exemplaire couverture médiatique - exemplaire, parfaitement, du moins là où je la prends (Radio-Canada, les grandes chaînes américaines, La Presse). Mais bon, les habituels pourfendeurs de médias viennent de décréter que c'est trop, et même assez. La vie continue, quoi de neuf?
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Quoi de neuf? Je vais prendre des vacances dans une semaine. Je livre des colis à des (sur)consommateurs heureux d'obtenir (encore) des objets plus futiles les uns que les autres. Je suis davantage sidéré par la quiétude de mes concitoyens, ceux-ci ne sachant point tous les dangers qui pèsent sur leurs destinées. Mais comme je disais au secondaire pour faire rire les copains d'école: "On vit vraiment dans un monde de drogue et de chaos. Et parfois je me demande... si ce n'est pas mieux ainsi?"

Photo: La Presse Canadienne /AP/Paul Jeffrey/ACT Alliance HO

N.B.: Vos commentaires sont toujours la bienvenue. Ne vous gênez surtout pas.

P.N.: C'était mon dernier post sur Haïti; vous êtes tannés, je le sais (je lis dans les pensées).