lundi 18 janvier 2010

Un appel à tous les opprimés de la terre

Je lance cet appel à tous les opprimés de la terre. Je pense d'abord aux Haïtiens. Mais mon appel concerne toutes les personnes écrasées par l'oppression, quelle soit politique, sociale, culturelle ou institutionnelle. Je m'adresse ici aux minorités ethniques, aux esclaves de toutes sortes (d'individus sans scrupule, de la drogue, de l'alcool ou de dépendances quelconques), aux moins nantis, aux malchanceux, aux besogneux et à tous ceux qu'on a fait croire que leur situation est désespérée. Je vous le dis: vous n'êtes pas obligés d'endurer de telles souffrances.

L'être humain possède une volonté par laquelle il peut infléchir sa destinée. Rien n'est imposé d'avance. Certains partiront de loin. D'autres devront partir d'encore plus loin. Mais ce qui compte, c'est de refuser le sort qu'on vous a échu.

Plusieurs voudront vous convaincre de l'impossibilité de changer les choses. D'autres se convaincront eux-mêmes de leur prétendue incapacité à retourner une situation soi-disamment désespérée. Cette façon de voir les choses, si elle doit exister, ne peut être que le propre de l'animal. Vous savez, cette indolente docilité dont peut faire preuve le bétail, volaille ou autres bestiaux de la ferme. Et encore; les animaux sauvages feront tout leur possible pour survivre, même placés dans une position des plus fatales.

Non, vous pouvez (toujours) altérer la réalité; c'est le propre de l'homme. Il suffit de vouloir. Ça semble simpliste, mais moi-même, je l'ai éprouvé, et ce, à plusieurs reprises. On vous fera croire qu'il est de votre devoir d'endosser les décisions prises par vos ancêtres. On vous persuadera que c'est là que se situe votre place; et pas ailleurs. On vous fera admettre que la situation pourrait être pire. On vous convaincra de votre nullité; et vous accepterez cette fausse vérité comme vraie. Pathétique à souhait, n'est-ce pas?

Je finirai ainsi: quand bien même ce serait vrai, ne vaudrait-il pas mieux pour vous d'essayer par tous les moyens de prouver le contraire, puisque d'une façon ou d'une autre, vous êtes condamnés?

Peinture: Tres de Mayo (1814) de Francisco de Goya (1746-1828)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tres_de_Mayo

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