vendredi 9 septembre 2011

John Keynes (1883-1946)

John Maynard Keynes (/keɪnz/, 5 juin 1883 - 21 avril 1946) est un économiste britannique de notoriété mondiale, reconnu comme le fondateur de la macroéconomie moderneNote 1, pour lequel les marchés ne s'équilibrent pas automatiquement, ce qui justifie le recours à des politiques économiques conjoncturelles. Le keynésianisme, la nouvelle économie keynésienne, le néo-keynésianisme ou le post-keynésianisme plus interventionniste sont des concepts et des courants de pensée issus de l'œuvre de Keynes.

Considéré comme l'un des plus influents théoriciens de l'économie du XXe siècle1, Keynes, en tant que conseiller officiel ou officieux de nombreux hommes politiques, fut l'un des acteurs principaux des accords de Bretton Woods.

Sur le plan des politiques économiques, Keynes propose certaines pistes. Concernant les grandes entreprises d'utilité publique, il préfère la mise en place d'entités autonomes (telles que les grandes universités) ou semi-autonomes à des organismes placés sous la responsabilité directe des ministères d'ÉtatK 4. S'il est contre le socialisme d'État qui pour lui découle des théories de Jeremy BenthamK 5, il assigne quand même quatre responsabilitésK 6 aux pouvoirs publics : le « contrôle délibéré de la monnaie et du crédit », la « collecte de données relatives à l'état des affaires et leur diffusion à grande échelle », la détermination du niveau de l'épargne et de l'investissement et une « politique réfléchie touchant la taille de la population ».

Les autres points saillants de la Théorie générale[modifier]

  • Dans la théorie générale, KeynesS 23 tend à suggérer que la tendance à investir est en général faible, à cause de l'incertitude des marchés. Il considère la puissance de l'investissement au XIXe siècle comme une exception. D'où chez lui une certaine insistance sur le rôle de l'État incitateur dans ce domaine.
  • Keynes estime que le taux d'intérêt ne sert pas à équilibrer l'épargne et l'investissement. C'est le prix de la monnaie, pas du capital. Rappelons ici que le crédit est le principal outil de création monétaire et que l'ampleur du crédit dépend du taux d'intérêt. Par ailleurs, pour lui, la monnaie est exogène c'est-à-dire que ce sont les autorités monétaires qui fixent le montant de la masse monétaire en circulation.
  • La consommation dépend du revenu et d'une propension marginale à consommer qui suit la loi psychologique fondamentale « à laquelle nous pouvons faire toute confiance, à la fois a priori en raison de notre connaissance de la nature humaine et a posteriori en raison des enseignements détaillés de l'expérience ... qui veut qu'en moyenne et la plupart du temps les hommes tendent à accroître leur consommation à mesure que leur revenu croît, mais non d'une quantité aussi grande que l'accroissement du revenu »24.
  • Il reprend aussi de Richard Kahn la notion de multiplicateur qui veut qu'un euro d'investissement ou de dépense supplémentaire provoque une augmentation du PIB d'un montant supérieur à 1.
  • Sur le plan des salaires Keynes distingue le salaire nominal (celui perçu) et le salaire réel (plus ou moins le salaire hors inflation). Keynes à la différence des classiques pense qu'il n'est pas possible de diminuer le salaire nominal, mais qu'il est possible de jouer sur l'inflation. En plus de divers arguments économiques (syndicats, droit du travail etc.) pour expliquer pourquoi les salaires nominaux sont chez lui rigides, il convient de noter que Keynes est très sensible à l'art de la persuasion - c'est pourquoi il appréciait Winston Churchill. Dans cette optique, il est plus facile si l'on veut faire baisser la masse salariale de recourir à l'illusion monétaire c'est-à-dire à l'inflation.
http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Maynard_Keynes#Les_fondements_de_la_pens.C3.A9e_de_Keynes

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire