samedi 6 février 2010

Initiation à une sociologie historico-critique de l’époque postmoderne (5)

Exposé #3: Qu’est-ce qui caractérisait principalement la postmodernité?

L‘individualisme, par le truchement du subjectivisme, trônait de façon magistrale dans tous les aspects de la société. Les goûts personnels de chaque individu étaient devenus des référents en soi. Chaque opinion équivalait à celle d’autrui. Il y avait un tel relativisme que cette doctrine était elle-même sujette à la critique de tout un chacun. Cet état d’esprit amena comme conséquence un égocentrisme exacerbé. Le moi était le référent ultime. L’égoïsme généralisé fut son juste corollaire avec lequel toute la société fut obligée de composer. Certes, il y avait encore, ci et là, des ilots de solidarité; d’archaïques missionnaires, tant laïcs que religieux continuaient de se dévouer pour la cause de son prochain. Il restait aussi quelques gauchistes prêts à payer taxes et impôts à la société afin que tous puissent vivre dans la sécurité et la dignité. Mais ces derniers étaient de plus en plus minoritaires, leur nombre s’amenuisant d’année en année. Voyez-vous, la pensée dominante prônait un désengagement gouvernemental le plus total. Car chacun croyait tirer de cette situation un avantage: celui de ne plus payer pour son voisin. En réalité, chacun contribuait à la destruction des institutions communes, de sorte que chacun coopérait à sa propre perte. Par exemple, la mode était au désengagement étatique en santé et en éducation, ces deux secteurs étant de vrais gouffres financiers pour le budget de l’état de cette époque. Le gouvernement, sous la pression d’une population avare et insensible, coupa drastiquement dans ces deux domaines ci-mentionnés. Or, on s’aperçut assez tôt qu’il était plus coûteux à l’état de laisser les moins nantis sans soin et sans éducation que de les soigner et de les éduquer aux frais des contribuables. On compris après analyses qu’une personne sans soin finissait par devenir mourante, ce qui l’empêchait d’apporter une contribution à la société, ou qui faisait de lui un poids de plus en plus difficile à supporter pour la nation, et qu’un citoyen incapable de se payer de l’instruction faisait de lui un individu inapte à s’intégrer aux défis technologiques qu’imposaient cette époque en proie à la révolution du savoir; peu de gens pouvaient se payer de hautes études, donc, la société dépérit et on vit poindre une aristocratie du savoir. Assujettis à toutes ces réalités de la postmodernité, les citoyens usèrent d’ironie et de dérision à peu près sur tous les sujets de cette époque. S’il y a une seule bonne chose qui résulta de cette mentalité de cette sombre période historique, c’était l’esprit novateur et créatif engendré par cette conjoncture. L’art était en pleine ébullition, amenant des projets tous plus inusités les uns des autres. Mais encore, on voyait surgir le narcissisme dans presque tous les projets, de sorte qu’il était presque impossible pour un amateur d’art d'apprécier à sa juste valeur l’oeuvre de l’artiste postmoderne: il fallait quasiment connaître personnellement l’artiste afin de comprendre l’oeuvre de l’artiste en question.

En résumé, l'individualisme était dominant, on vivait pour soi, on ne vivait pas pour les autres, on espérait vivre le plaisir au maximum même si cet hédonisme était pratiqué au détriment du bien-être d'autrui, on vivait au jour le jour, le passé et le futur étaient du domaine de l‘incertain, le cynisme était universel puisque tous se sentaient fatalement condamnés à une vie sans idéaux unanimement reconnus, les sentiments primaient sur la raison collective et individuelle, on ressentait une urgence de vivre, la spiritualité était obsolète, il y avait une absence de règles, seules les lois du droit commun continuaient d‘avoir un tant soit peu autorité, tout était permis, il fallait coûte que coûte être original, du moins, fallait-il donner l‘impression d‘être original. Le mot suprême à retenir ici: relativisme. La postmodernité n’était que relativisme: le bien et le mal, les valeurs; tout variait selon la mode, selon le moment, selon l’instant, selon même la situation et les gens avec lesquels on interagissait.

À suivre...

Image:
Serigraphie originale de Ben VAUTIER
Sur papier mat couché 350 grammes.
Dimensions : 30 x 50 cm
Année : 1984
http://www.aresarts.com/catalog/benbenvautier-m-28.html

vendredi 5 février 2010

Initiation à une sociologie historico-critique de l’époque postmoderne (4)

Période de questions #1

- Monsieur Shplick, est-ce que la postmodernité et l’ère postindustrielle sont la même chose. J’ai entendu dans un reportage que la société postindustrielle avait supplanté l’ère industrielle. Elle mettait de l’avant le secteur tertiaire, celui dit des services; par exemple, la comptabilité, les activités bancaires et financières, l’analyse de l’information, la communication, le transport, la restauration, le bien-être des individus, etc. Bref, tout ce qui offrait des services aux citoyens était devenu prédominant dans l‘économie. D’ailleurs, le secteur des services serait devenu à cette époque le moteur économique.

- Bonne question Mademoiselle Blablabla, le secteur des services était de plus en plus prépondérant, dans l’ordre des 70% de l’activité économique des nations occidentales. Or, c’est méconnaître la place dominante qu’occupait toujours l’industrie militaire, automobile, aéronautique et d’extraction (minéraux, pétrole, etc.). La main d’œuvre était devenue obsolète et interchangeable, comprendre licenciable, de par l’hypermécanisation des différentes grandes industries. Oui, le secteur tertiaire était le plus grand employeur, donc nous étions alors dans un monde postindustriel. Mais le milieu industriel continuait de diriger le monde; les objectifs stratégiques et économiques des grands industriels recoupaient celles des états de cette époque. Les états, avec de grosses industries, n’avaient donc le choix que d’obéir aux volontés de ces dernières. Un bon exemple: vers 2009-2010, General Motor et d'autres grandes industries automobiles furent en faillite. Les gouvernements canadiens et américains n’eurent d’autre choix que de racheter à coups de milliards ces industries, sinon ces mêmes états auraient eux-mêmes couru à la faillite. Certes, ils ont sauvé également des entreprises du secteur tertiaire, comme celles des banques et du domaine de l’assurance. Toutefois, les grandes industries continuaient d’avoir leur place dans l’économie, et je dirais même une place prépondérante. Dans un second ordre d’idées, le terme de société postmoderne est à privilégier à société postindustrielle parce qu’on analyse en premier lieu la mentalité des gens de cette époque. Les gens vivant durant cette période de l’histoire se voyaient comme en opposition au passé, en opposition à la mentalité de leurs ancêtres dit modernes. Vous n’êtes pas sans savoir qu’on s’attarde davantage dans ce cours à la mentalité, c’est-à-dire, à l’analyse de la psychologie des postmodernes plutôt qu’à leur mode de production. Cependant, je répond affirmativement à votre question, les époques postmoderne et postindustrielle sont la même chose. On privilégie toutefois le terme “postmoderne” puisque celui-ci englobe davantage de réalités sociologiques qu’à celui de postindustriel.

- Monsieur Shplick, je ne sais si ma question est pertinente, mais pourriez-vous me dire comment les postmodernes n’ont point été capable de voir venir leur propre fin. Je veux dire, il devait bien y avoir des indices. Je pense entre autre qu’une société qui sait vivre avec plus de 25 000 ogives nucléaires entre ses mains doit, un tant soit peu, sonner l’alarme devant une telle situation.

- Mademoiselle Poupou, il n’y a pas de mauvaises questions; il n’y a que de mauvaises réponses. Ha!Ha! Blague à part, il y avait bien quelques marginaux et groupuscules qui sonnaient l’alarme. On pourrait nommer Greenpeace, l’ONU et plusieurs autres organes institutionnelles qui militaient directement ou indirectement contre les armes nucléaires. Il y avait aussi des citoyens qui, à titre individuel, discouraient sur le sujet. Il faut savoir aussi que les statistiques et les rapports sur les conséquences de l’armement nucléaire étaient du domaine public. Mais à peu près personne ne réagissait. Tout le monde continuait son petit train-train. Les historiens et sociologues en sont venus à émettre l’hypothèse que les postmodernes ne croyaient pas vraiment à la possibilité d’une destruction totale par une guerre thermonucléaire globale. C'était une chose inconcevable à toute fin pratique. Ils croyaient tous candidement au dialogue et à la démocratie; nous reviendrons d’ailleurs sur ces points. Mais les postmodernes étaient, en définitive, d’une grande insouciance et d’une grande naïveté. Il faut savoir également que le but premier du postmoderne n’était pas de veiller sur le sort de son prochain, ni même sur son propre sort; le but premier du postmoderne était de s’amuser et de vivre à fond. S’il pouvait trouver un exutoire, et ce, quel qu’il soit, le postmoderne l’exploitait même si cela allait au détriment d’autrui. Vous allez voir lors des prochains cours à quel point le postmoderne était déconnecté de la réalité, celle la plus tangible; il préférait, et de loin, s’enfermer dans un monde virtuel, au propre et au figuré, et s’adonner au plaisir solitaire, et ce, au propre et au figuré. Ha!Ha!

À suivre...

Image: Post Industrial Pittsburgh, acrylique 28x40, 1992, Collection Pennsylvania State Museum

jeudi 4 février 2010

Initiation à une sociologie historico-critique de l’époque postmoderne (3)

Exposé #2

La fin de l’époque postmoderne fut produite par le début de la Troisième guerre mondiale. Celle-ci, qu’on a d’ailleurs rebaptisé la “Dernière guerre mondiale” ou la “Déf Der des Ders” (définitive dernière des dernières), commença le matin du vendredi 13 janvier 2013 et s’acheva vers midi lors du bombardement nucléaire global.

Lors de ce matin fatidique, Israël alla bombarder les installations nucléaires d’Iran. Les Israéliens menèrent ce raid afin d’anéantir les capacités iraniennes de construire des bombes nucléaires. Mais ce que ne savait pas Israël, c’est que l’Iran possédait déjà trois bombes nucléaires de hautes puissances; les Iraniens les avaient acheté aux Pakistanais, qui possédaient de facto l’arme nucléaire, sans que les uns ou les autres n’avertissent la communauté internationale de cette transaction de vente d‘armes de destruction massive. Les Iraniens répliquèrent donc à Israël en pulvérisant la ville de Tel-Aviv et, comme si ce n’était pas suffisant, ils détruisirent aussi une flotte navale appartenant à l’armée américaine stationnée dans le Détroit d’Ormuz. Les Américains prétendaient faire un exercice militaire à cet endroit mais les Iraniens n’étaient pas dupes; les Américains appuyaient l'offensive israélienne. Les Iraniens n’eurent toutefois jamais le temps d’utiliser leur troisième bombe. Les Américains répliquèrent par des frappes nucléaires sur tout le territoire iranien. Les Russes, indignés, s’en mêlèrent en lançant de multiples missiles sur le territoire américain. Et ce fut finalement un grand tourbillon qui finit par lancer tous les pays du monde dans cette désintégration thermonucléaire globale. Au bout de la journée, il ne resta comme états pouvant encore fonctionner selon les principes administratifs du droit institutionnel: la Papouasie occidentale, la plupart des pays d’Afrique équatoriale et d’Amérique du Sud australe ainsi que, par miracle, une bonne partie de l’Est du Canada, en particulier le Québec. Pour cette dernière nation, il semblerait, nonobstant la ville de Montréal durement frappée lors de cette journée, qu’elle ait été oublié par les belligérants nucléaires. Le Québec ne posait pas vraiment de menace pour la planète, et cela lui permit de sortir quasi-indemne de ce court mais intensif conflit.

L’hiver nucléaire s’ensuivit, il y eut des débalancements climatiques majeurs durant cinq ans, les survivants cherchèrent à reconstruire un semblant de monde organisé. Mais les survivants étaient tous issus de pays pauvres, sauf le Québec qui possédait des atouts intéressants. La reconstruction fut donc longue et ardue. Dans la décennie qui suivit, le monde se divisa administrativement en deux pays: la République d’Occident et celle d’Orient. L’égalitarisme fut promulgué comme seule idéologie politique viable. Les institutions furent reconstruites. Le contrôle démographique fut le point majeur de la réussite de ce nouveau système, de sorte qu’aujourd’hui tout le monde a une maison, un travail qui lui plaît et une vie épanouie dans des loisirs simples et sobres. Nul n’est supérieur à son voisin, ni collectivement, ni individuellement; il n’y a que les configurations des styles de vie qui peuvent changer. Cette façon de penser fut surtout l’apanage de la majorité autochtone; ils furent à 95 % les survivants de ce nouveau monde et évidemment, ils façonnèrent le monde selon leur vision juste de la vie. Il n'y eu plus jamais de conflit, prouvant a posteriori en 3013 la réussite de notre vision de la société.

Une anecdote intéressante: beaucoup à la fin de l’époque postmoderne croyait la fin du monde arrivée le 21 décembre 2012. Selon l’interprétation de certains, le calendrier maya prédisait la fin du monde lors de cette journée. Le répit fut de courte durée; finalement, cette fin du monde arriva le vendredi 13 janvier 2013, prouvant que les anciens n’avaient pas été si niais de voir un jour de malheur lors d’un vendredi 13.

À suivre...

Photo: Le premier essai thermonucléaire, le 31 octobre 1952, Joe Raedle/Getty Images

mercredi 3 février 2010

Initiation à une sociologie historico-critique de l’époque postmoderne (2)

Exposé #1

Définition de la postmodernité/de l’époque postmoderne:

L'époque postmoderne (postmodernité) peut se définir par opposition à celle dite moderne (modernité). La modernité, comme forme civilisationnelle, se définissait par une confiance en le progrès, éprouvée par une amélioration constante du niveau de vie. Située par les historiens entre l’invention de l’ampoule électrique par Thomas Edison en 1879 et les premiers pas sur la Lune de Neil Armstrong en 1969, cette ère posait comme idéaux l’avancement social, le dévouement à l’entreprise, les hautes études, la sécurité sociale, l’apport de chacun à la collectivité et une foi inébranlable dans l’intelligence humaine. Au niveau industriel, le processus de fabrication des biens était mécanisé, demandant une main d’oeuvre abondante et bien rémunérée (afin de permettre à ces derniers d’acheter ces mêmes biens de consommations ainsi produits). Cette main d’oeuvre avait besoin de peu d’instruction puisqu’elle accomplissait un travail standardisé et répétitif sur des machines accomplissant le gros du travail. Suite à des crises économiques consécutives résultant d’une épargne excessive et de surproduction industrielle, les chefs des grandes industries ont automatisé leurs usines afin de se dispenser de plus en plus des ouvriers non-spécialisés et générer ainsi davantage de bénéfices.

La postmodernité vit son avènement avec l’arrivée de l’homme sur la Lune. L'idée de progrès, promut tout au long de la modernité, venait d’atteindre son achèvement. L’humanité croyait encore, en 1969, que celle-ci continuerait sa progression, mais elle déchanta rapidement: les crises économiques devenaient plus aiguës, le chômage devenait endémique, la sécurité d’emploi avec sa permanence disparurent, les conséquences de la pollution industrielle se firent désormais grandement sentir et la démographie devenait un problème de société par la dénatalité des sociétés occidentales et l’explosion démographique des pays émergents. En somme, l’optimisme des modernes faisait place au pessimisme des postmodernes. On se mit à remettre en question les modes de production, la croissance, les groupes de pression et de lobbyisme firent leur apparition dans tous les domaines de la société, bref, la société soudée par un même idéal éclata en une myriade d’idéologies tous plus éclectiques les unes des autres, chacun prônant pour sa paroisse, comme dit l’expression. Le passé n’était plus garant de l’avenir, comme il l’était encore pour les modernes, et le futur n’offrait plus aucune perspective enthousiasmante, étant donné l’incertitude des défis légués par la modernité aux générations à venir. L’individu postmoderne, ayant perdu ses repaires, se repliait sur lui-même, cherchant par ses propres moyens à se définir, en prenant considération seulement de ce en quoi il était certain: le moment présent. Tous les modes de vie et d’expressions identitaires devenaient socialement acceptables, de là la fin du patriarcat comme modèle rassurant devant l’inconnu. En d’autres mot, cette époque fut celui du désenchantement et de la désillusion: entre autres, les ordres religieux s’amenuisaient à une vitesse phénoménale et les valeurs civiques disparaissaient tout aussi rapidement. Il n’y avait plus rien qui tenait. C’était le règne du relativisme le plus total. On se patentait une vie avec les éléments disparates qui concordaient aux sentiments du moment, qu'on appelait "la mode" (être à la mode, être de son temps) et on acceptait cet état de fait comme résultant d'une inéluctable fatalité: le monde, par le réseau des moyens de communication, faisait croire en des choix illimités; la réalité était que ces choix étaient imposés (nous y reviendrons). Par la même occasion, ce fut également l’époque du réflexe identitaire qui amena les “grandes minorités” comme l’Islam, la Chrétienté et les Communistes à réagir de façon musclée contre les attaques répétées de la postmodernité à leur endroit. Cette réaction fut disproportionnée (ou proportionnée si l’on considère que la postmodernité était en train de faire disparaître ces grandes idéologies), ce que nous verrons lors de notre prochain exposé.

À suivre...

Photo: The light bulb Thomas Edison demonstrated on December 31, 1879, at Menlo Park, New Jersey - Wikimedia image (GFDL)

mardi 2 février 2010

Initiation à une sociologie historico-critique de l’époque postmoderne

Salutation étudiants,

Je suis le professeur Shplick. Je serai votre enseignant tout au long de cette session 3013 pour le cours Initiation à une sociologie historico-critique de l’époque postmoderne.
Comme vous le savez tous, nous fêtons cette année le millième anniversaire de la fin de l’époque postmoderne. En ces circonstances, les professeurs du département d’histoire et de sociologie ont eu l’idée d’offrir ce cours pour les étudiants voulant explorer cette période sombre de l’histoire de l’humanité. Par la même occasion, mes collègues et moi espérons susciter le débat et la réflexion; n’ayez à cet effet aucune gène à poser vos questions ou interrogations durant ce cours.

Ledit cours sera divisé en multiples parties. Chacune traitera un terme, un point ou une question ayant trait à l'ère postmoderne. Nous n’avons pas déterminé de plan, ni de cursus particulier pour mener à terme cette initiation. Nous cherchons simplement à survoler les connaissances acquises au sujet de cette période de l’histoire et à leurs donner une interprétation. Nous ne prétendons pas à l’exhaustivité. Nous voulons seulement introduire l’étudiant à une réflexion sur l’époque postmoderne.

Mise en garde préalable:

1- Difficulté épistémologique: Il sera difficile de poser un jugement adéquat sur cette époque. Les connaissances historiques sont parfois minimes, voir inexistantes sur des pans entiers du fonctionnement de cette société. Également, il y a le danger de projeter nos schèmes de pensée sur cette dite époque. Nous prenons pareil le parti d’explorer cette ère de l’histoire de l’humanité avec les risques auxquelles on pourrait faire face. De toutes façons, aucune science, même pure, ne peut prétendre à l’objectivité parfaite; elle passe d’une façon ou d’une autre par le cadre du sujet, donc, elle est subjective, même un tant soit peu.

2- Délimitation historique: Les historiens ont décidé par consensus de délimiter l’époque postmoderne entre 1969 et 2013; les premiers pas de l’homme sur la Lune (21 juillet 1969) et le début de la Troisième guerre mondiale (13 janvier 2013). Ce choix est certes arbitraire mais celui-ci se défend selon certains critères, que nous expliquerons tout au long de ce cours. Cela ne veut pas dire que nous ne ferons pas appel à d’autres moments de l’histoire hors de cette période, au contraire même.

3- Catégorisation: Nous ferons plusieurs généralisations. Il y avait bien quelques individus marginaux ayant une pensée évoluée pour cette époque, mais leurs opinions n’étaient pas ou peu prises en compte; leur intelligence étant beaucoup trop avancée pour leurs contemporains. Il nous faut également imaginer cette époque avec toutes ses catégories imaginables: continents, pays, états, régions, villes, quartiers, sexes, identités sexuelles, métiers, classes sociales, cultures, choix politiques, etc. Aujourd’hui, notre pensée est positivement globalisée puisque l’information est accessible, documentée, partagée et que la justice, l’égalité et la liberté sont les points centraux de notre société actuelle. Mais cela n’a pas été toujours ainsi; les postmodernes croyaient leur société régit par ces valeurs mais ce n’était pas le cas. C’est ce que nous verrons dans ce cours; vous verrez d’ailleurs que l’époque postmoderne a poussé au paroxysme tout ce qu’on a rejeté de mauvais dans l’humanité.

À suivre...

Photo: Futuroscope, Riton86, http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Futuroscope.jpg

lundi 1 février 2010

De la Fin du monde

Quelques uns de mes interlocuteurs, s'exprimant à propos de mes propos écrits sur mon blog, me parlent de la Fin du monde. Certains y vont de celle soi-disamment annoncée par les Mayas, d'autres y vont avec celle prédite par Nostradamus ou par des prophètes plus ou moins connus. Je vais mettre les choses au clair: je ne crois qu'au discours du Christ sur la ruine de Jérusalem et de la fin des temps, tel que rapporté en l'Évangile de Mathieu au chapitre XXIV. Que dit en substance le Maître de l'Univers?

***
24 1 Jésus sortit du temple et, tandis qu'il s'en allait, ses disciples s'approchèrent de lui pour lui faire remarquer les constructions du temple. 2 Alors Jésus prit la parole et leur dit : « Vous voyez tout cela ? Je vous le déclare, c'est la vérité : il ne restera pas ici une seule pierre posée sur une autre ; tout sera renversé. »

*Effectivement, le Temple de Jérusalem fut détruit par les Romains en 70. Il ne reste que les murs de soutènements (les murs des lamentations), ceux-là mêmes où les Juifs vont faire des prières ou se recueillir. Nul ne pouvait imaginer que le Temple serait détruit une fois pour toute...sauf Dieu fait homme, évidemment.

3
Jésus s'était assis au mont des Oliviers. Ses disciples s'approchèrent alors de lui en particulier et lui demandèrent : « Dis-nous quand cela se passera, et quel signe indiquera le moment de ta venue et de la fin du monde. » 4 Jésus leur répondit : « Faites attention que personne ne vous trompe. 5 Car beaucoup d'hommes viendront en usant de mon nom et diront : «Je suis le Messie !» Et ils tromperont quantité de gens.

*En les dernières périodes, donc de la mort du Christ jusqu'à la fin des temps, beaucoup se diront messies (par exemple: Marcion, Mani, Martin Luther, Joseph Smith, Charles Russell, Jim Jones et tous les hurluberlus se prenant pour des rédempteurs.

6
Vous allez entendre le bruit de guerres proches et des nouvelles sur des guerres lointaines ; ne vous laissez pas effrayer : il faut que cela arrive, mais ce ne sera pas encore la fin de ce monde. 7 Un peuple combattra contre un autre peuple, et un royaume attaquera un autre royaume ; il y aura des famines et des tremblements de terre dans différentes régions. 8 Tous ces événements seront comme les premières douleurs de l'accouchement. 9 Alors des hommes vous livreront pour qu'on vous tourmente et l'on vous mettra à mort. Tous les peuples vous haïront à cause de moi.

*Remarquez que tous les vrais Chrétiens sont méprisés, et ce, depuis près de 2000 ans. Ils étaient à une époque martyrisés, aujourd'hui ils sont tournés en dérision.

10
En ce temps-là, beaucoup abandonneront la foi ; ils se trahiront et se haïront les uns les autres. 11 De nombreux faux prophètes apparaîtront et tromperont beaucoup de gens. 12 Le mal se répandra à tel point que l'amour d'un grand nombre de personnes se refroidira.

*Jamais les gens n'ont autant abandonnés la Sainte foi de nos ancêtres, jamais n'a-t-on vu autant le règne de l'égocentrisme et de l'égoïsme éhonté. Jamais n'a-t-on vu les gens "aimer" un certain temps et abandonner après un certain temps ces gens qu'ils disaient aimer. Quand on aime, c'est pourtant pour la vie; sinon, on parle d'utilitarisme. L'amour ne cherche jamais son propre intérêt, il est toujours désintéressé.


13
Mais celui qui tiendra bon jusqu'à la fin sera sauvé.

*Je crois en Dieu, et en son Fils unique et au Saint-Esprit. Y croyez-vous? Moi, je tiendrai jusqu'au bout.

14
Cette Bonne Nouvelle du Royaume sera annoncée dans le monde entier pour que le témoignage en soit présenté à tous les peuples. Et alors viendra la fin. »

*La Bonne Nouvelle a été annoncé partout et traduite dans toutes les langues. La fin peut donc advenir.

15
« Vous verrez celui qu'on appelle «l'Horreur abominable», dont le prophète Daniel a parlé n ; il sera placé dans le lieu saint. — Que celui qui lit comprenne bien cela !

*Les interprétations sont nombreuses (Mahmoud Ahmadinejad, Benyamin Netanyahou, Ben Laden, Abdallah 1er,...).

16
Alors, ceux qui seront en Judée devront s'enfuir vers les montagnes ; 17 celui qui sera sur la terrasse de sa maison ne devra pas descendre pour prendre ses affaires à l'intérieur o ; 18 et celui qui sera dans les champs ne devra pas retourner chez lui pour emporter son manteau. 19 Quel malheur ce sera, en ces jours-là, pour les femmes enceintes et pour celles qui allaiteront ! 20 Priez Dieu pour que vous n'ayez pas à fuir pendant la mauvaise saison ou un jour de sabbat ! 21 Car, en ce temps-là, la détresse sera plus terrible que toutes celles qu'on a connues depuis le commencement du monde jusqu'à maintenant, et il n'y en aura plus jamais de pareille p .

*Bombe nucléaire sur Israël? Je ne fais qu'extrapoler.

22
Si Dieu n'avait pas décidé d'abréger cette période, personne ne pourrait survivre. Mais il l'a abrégée à cause de ceux qu'il a choisis.

*Plusieurs Chrétiens ont prié pour la paix du monde, et Dieu nous a épargné; j'en ai la conviction.

23
Si quelqu'un vous dit alors : «Regardez, le Messie est ici !» ou bien : «Il est là !», ne le croyez pas. 24 Car de faux messies et de faux prophètes apparaîtront ; ils accompliront de grands miracles et des prodiges pour tromper, si possible, même ceux que Dieu a choisis. 25 Écoutez ! Je vous ai avertis à l'avance. 26 « Si donc on vous dit : «Regardez, il est dans le désert !», n'y allez pas. Ou si l'on vous dit : «Regardez, il se cache ici !», ne le croyez pas. 27 Comme l'éclair brille à travers le ciel de l'est à l'ouest, ainsi viendra le Fils de l'homme. 28 Où que soit le cadavre, là se rassembleront les vautours. »

*Ne croyez aucun faux prophètes; lorsque Dieu va revenir, ça sera une évidence absolue.

29
« Aussitôt après la détresse de ces jours-là, le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera plus sa clarté, les étoiles tomberont du ciel et les puissances des cieux seront ébranlées q . 30 Alors, le signe du Fils de l'homme apparaîtra dans le ciel ; alors, tous les peuples de la terre se lamenteront, ils verront le Fils de l'homme arriver sur les nuages du ciel avec beaucoup de puissance et de gloire r . 31 La grande trompette sonnera et il enverra ses anges aux quatre coins de la terre : ils rassembleront ceux qu'il a choisis, d'un bout du monde à l'autre s . » 32 « Comprenez l'enseignement que donne le figuier : dès que la sève circule dans ses branches et que ses feuilles poussent, vous savez que la bonne saison est proche. 33 De même, quand vous verrez tout cela, sachez que l'événement est proche, qu'il va se produire t . 34 Je vous le déclare, c'est la vérité : les gens d'aujourd'hui n'auront pas tous disparu avant que tout cela arrive.

*La Fin des temps est enclenchée depuis la résurrection du Christ et depuis la chute du Temple; plus le temps avance, plus le monde se corrompt, jusqu'à sa complète déflagration. C'est ma conviction.

35
Le ciel et la terre disparaîtront, tandis que mes paroles ne disparaîtront jamais. »

*L'Église du Christ ne disparaîtra jamais: quel triomphe pour la justice et la vie!

36
« Cependant personne ne sait quand viendra ce jour ou cette heure, pas même les anges dans les cieux, ni même le Fils u ; le Père seul le sait.

*Je parie que la Fin des temps arrivera avant ou après le 21 décembre 2012, mais pas cette journée là: le Fils du Très-Haut l'a affirmé...et il ne ment JAMAIS.

37
Ce qui s'est passé du temps de Noé se passera de la même façon quand viendra le Fils de l'homme. 38 En effet, à cette époque, avant la grande inondation, les gens mangeaient et buvaient, se mariaient ou donnaient leurs filles en mariage, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche v ; 39 ils ne se rendirent compte de rien jusqu'au moment où la grande inondation vint et les emporta tous w . Ainsi en sera-t-il quand viendra le Fils de l'homme.

*Rien ne sert de s'énerver ou de convaincre tout un chacun de la foi des Chrétiens: tout est à portée de main dans les bibliothèques, ou même juste par l'esprit. La liberté est totale: faites ce que vous voulez.

40
Alors, deux hommes seront aux champs : l'un sera emmené et l'autre laissé. 41 Deux femmes moudront du grain au moulin : l'une sera emmenée et l'autre laissée. 42 Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. 43 Comprenez bien ceci : si le maître de la maison savait à quel moment de la nuit le voleur doit venir, il resterait éveillé et ne le laisserait pas pénétrer dans sa maison.

*La liberté, toujours la liberté: le plus beau bien que Dieu nous ait laissé.

44
C'est pourquoi, tenez-vous prêts, vous aussi, car le Fils de l'homme viendra à l'heure que vous ne pensez pas. »

*Comment se tenir prêt; en respectant les dix commandements de Dieu (Exode 20,2-17).

***
20 2 « Je suis le Seigneur ton Dieu, c'est moi qui t'ai fait sortir d'Égypte où tu étais esclave.

3 « Tu n'adoreras pas d'autres dieux que moi.

4 « Tu ne te fabriqueras aucune idole, aucun objet qui représente ce qui est dans le ciel, sur la terre ou dans l'eau sous la terre ; 5 tu ne t'inclineras pas devant des statues de ce genre, tu ne les adoreras pas g . En effet, je suis le Seigneur ton Dieu, un Dieu exigeant. Si quelqu'un est en tort à mon égard, j'interviens contre lui et ses descendants, jusqu'à la troisième ou la quatrième génération ; 6 mais je traite avec bonté pendant mille générations ceux qui m'aiment et obéissent à mes commandements h .

7 « Tu ne prononceras pas mon nom de manière abusive, car moi, le Seigneur ton Dieu, je tiens pour coupable celui qui agit ainsi i .

8 « N'oublie jamais de me consacrer le jour du sabbat. 9 Tu as six jours pour travailler et faire tout ton ouvrage. 10 Le septième jour, c'est le sabbat qui m'est réservé, à moi, le Seigneur ton Dieu ; tu ne feras aucun travail ce jour-là, ni toi, ni tes enfants, ni tes serviteurs ou servantes, ni ton bétail, ni l'étranger qui réside chez toi. 11 Car en six jours j'ai créé le ciel, la terre, la mer et tout ce qu'ils contiennent, puis je me suis reposé le septième jour. C'est pourquoi moi, le Seigneur, j'ai béni le jour du sabbat et je veux qu'il me soit consacré j .

12 « Respecte ton père et ta mère, afin de jouir d'une longue vie dans le pays que moi, le Seigneur ton Dieu, je te donne k .

13 « Tu ne commettras pas de meurtre l .

14 « Tu ne commettras pas d'adultère m .

15 « Tu ne commettras pas de vol n .

16 « Tu ne prononceras pas de faux témoignage contre ton prochain o .

*VOUS VOILÀ DONC AVERTIS, VOUS SAVEZ À QUEL ENSEIGNE JE ME LOGE; LIBRE À VOUS D'ACCEPTER OU D'IGNORER MON MESSAGE INSPIRÉ PAR MA FOI.

P.N.: Je mange, respire, blague, vie comme vous autres. Ma foi n'implique que moi, mais comme j'aimerais que vous ayez à votre tour l'illumination. Un tuyau: pour y arriver, faut faire la part entre l'homme et Dieu; autrement, vous prendrez les hommes pour des Dieux.