dimanche 8 juillet 2012
Des plantes pour votre cerveau
Perte de mémoire, du sommeil, stress…lorsque le trouble est trop profond, certains s'en remettent à la pharmacopée chimique de la médecine (d'où les chiffres record de consommation de tranquillisants, somnifères et antidépresseurs) et d’autres préfèrent se tourner vers les bienfaits millénaires de la médecine traditionnelle, notamment la phytothérapie, qui utilise les principes actifs des plantes dans une visée préventive ou curative. De nombreuses études scientifiques et médicales ont été menées pour comprendre l'effet des plantes sur notre esprit et analyser leur efficacité réelle. Certaines plantes ont passé avec succès cette épreuve de vérité (le millepertuis est aussi efficace que les antidépresseurs, le ginkgo biloba améliore la mémoire et diminue les symptômes de la maladie d'Alzheimer...) Pour la première fois, un essai confronte sans concession médecine douce et science dure.
Des plantes pour votre cerveau
Aubépine: anxiolytique
Cacao: euphorisant
Café: stimulant
Camomille allemande: anxiolytique et anti-inflammatoire
Curcuma: anti-oxydant et anti-inflammatoire
Éleuthérocoque (ginseng de Sibérie): stimulant
Éphédra: stimulant
Eschscholtzia (pavot de Californie): anxiolytique
Fèves: prévient le Parkinson
Gingembre: anxiolytique
Ginkgo biloba: améliore les fonctions cognitives et anxiolytique **
Ginseng: stimule mémoire et concentration, anxiolytique
Gotu kola: anxiolytique, améliore mémoire et intelligence
Huperzine: stimule la mémoire et l'apprentissage
Lavande: anxiolytique et anti-inflammatoire, myorelaxant**
Maté: excitant, stimulant
Mélisse: anxiolytique
Millepertuis: antidépresseur et anxiolytique ***
Passiflore: anxiolytique
Sauge: stimule la mémoire
Spiruline: stimulant
Thé: stimule la vigilance et la concentration, liporéducteur, antioxydant*
Valériane: anxiolytique et myorelaxant **
Vigne: stimulant cérébral
Cacao: euphorisant
Café: stimulant
Camomille allemande: anxiolytique et anti-inflammatoire
Curcuma: anti-oxydant et anti-inflammatoire
Éleuthérocoque (ginseng de Sibérie): stimulant
Éphédra: stimulant
Eschscholtzia (pavot de Californie): anxiolytique
Fèves: prévient le Parkinson
Gingembre: anxiolytique
Ginkgo biloba: améliore les fonctions cognitives et anxiolytique **
Ginseng: stimule mémoire et concentration, anxiolytique
Gotu kola: anxiolytique, améliore mémoire et intelligence
Huperzine: stimule la mémoire et l'apprentissage
Lavande: anxiolytique et anti-inflammatoire, myorelaxant**
Maté: excitant, stimulant
Mélisse: anxiolytique
Millepertuis: antidépresseur et anxiolytique ***
Passiflore: anxiolytique
Sauge: stimule la mémoire
Spiruline: stimulant
Thé: stimule la vigilance et la concentration, liporéducteur, antioxydant*
Valériane: anxiolytique et myorelaxant **
Vigne: stimulant cérébral
vendredi 6 juillet 2012
Éphédra
Noms communs : Éphédra, éphèdre, uvette.
Noms botaniques : Ephedra sinica, E. equisetina, E. intermedia, famille des éphédracées.
Nom anglais : Ephedra.
Nom chinois :Ma Huang.
Parties utilisées : Parties aériennes séchées, particulièrement les jeunes tiges, récoltées au printemps.
Habitat et origine : Sous-arbuste sempervirant dont les jeunes tiges se présentent comme de fins cylindres creux, munis de rares et minuscules feuilles. Originaire d'Asie centrale, l'E. sinica préfère la toundra de l'hémisphère nord avec ses sols rocailleux et sablonneux. On trouve quelques autres espèces d'éphédra en Europe et en Amérique, mais elles ne renferment pas toutes l'éphédrine qui caractérise l'E. sinica et d'autres espèces comme l'E. equisetina et l'E. intermedia, ses proches cousins. Le « thé des Mormons » (E. nevadensis), par exemple, une plante nord-américaine, ne renferme pas d'éphédrine.
La principale substance active de l'éphédra est l'éphédrine. C'est un puissant stimulant contre-indiqué pour certaines personnes (voir la section Contre-indications). L’abus d’éphédra ou d’éphédrine a donné lieu à des effets indésirables graves, parfois mortels. En 2002, Santé Canada limitait l’usage des produits en vente libre contenant de l’éphédra ou de l’éphédrine à la décongestion nasale. Le ministère a aussi limité la dose simple à 8 mg d'éphédrine/400 mg d’éphédra et la dose quotidienne maximale à 32 mg/1 600 mg. La différence entre ces nouvelles doses et celles qui étaient permises auparavant est énorme.
De plus, les préparations contenant de l’éphédra (ou de l’éphédrine) et de la caféine sont strictement interdites au Canada depuis 2002. En effet, la caféine augmente les effets indésirables dangereux de la plante. Ces produits étaient commercialisés pour favoriser la perte de poids et augmenter les performances sportives. Certains en ont abusé et de nombreux cas d’effets indésirables graves ont été signalés1.
Note. Santé Canada a renouvelé sa mise en garde plusieurs fois, dont en mars 200836.
Un usage traditionnel très ancien
On a trouvé de l'éphédra parmi une série de plantes médicinales sur un site archéologique datant du Néandertal (il y a 60 000 ans). En Inde ancienne, le jus d'éphédra était appelé soma et on le consommait pour s'assurer la longévité.
Ce sont assurément les Chinois qui ont développé, de la manière la plus systématique, l'usage médicinal de l'éphédra.
En Médecine traditionnelle chinoise (MTC), la plante est, depuis plus de 5 000 ans, un ingrédient de plusieurs préparations de la pharmacopée traditionnelle. Elle n'est jamais prise seule, mais plutôt en association avec plusieurs autres ingrédients, comme c'est généralement le cas en pharmacopée chinoise. Par exemple, dans la préparation Yi Yi Ren Wan, qui est indiquée dans certains cas de polyarthrite rhumatoïde, l'éphédra a pour rôle de contribuer à dissiper tout oedème qui se serait formé dans les articulations, mais son action est complétée et équilibrée par six autres plantes.
Selon la MTC, l'éphédra est utile pour traiter les infections respiratoires, l'asthme, l'eczéma, la rhinite allergique (rhume des foins), l'oedème et la narcolepsie. La médecine kempo (Japon) reprend systématiquement les usages médicinaux et les formules de la MTC. Quant à la médecine ayurvédique (Inde), elle reconnaît depuis longtemps l'utilité de l'éphédra pour traiter l'asthme, les spasmes, le rhume des foins et les allergies.
En 1887, des chercheurs japonais isolaient l'éphédrine, l'un des principaux alcaloïdes de l'éphédra, qui renferme également de la pseudoéphédrine, un alcaloïde semblable au premier. Les deux substances sont rapidement devenues populaires pour traiter l'asthme et la congestion nasale.
Un usage moderne abusif
Plus récemment, l'usage de l'éphédra ou de l'éphédrine couplé à celui de la caféine pour favoriser la perte de poids a eu beaucoup de succès auprès des Nord-Américains touchés par une « épidémie » d'obésité. De plus, certains fabricants de boissons énergisantes, ou autres produits destinés aux sportifs et aux jeunes à la recherche de stimulants, ont mis en marché des produits qui ont été présentés comme une « solution de rechange naturelle aux drogues illégales ». Ces nouveaux usages de la plante et de son principal alcaloïde ont donné lieu à des abus et provoqué un certain nombre d'effets indésirables graves.
États-Unis : une longue bataille juridique
Vers la fin de la décennie 1990, de nombreux États américains interdisaient ou limitaient sérieusement la vente de suppléments alimentaires ou de produits naturels renfermant de l'éphédrine. De 1997 à 2003, le projet de bannir l’éphédra du marché a opposé la Food and Drug Administration américaine (FDA)3 et l’industrie des produits naturels, qui affirmait que l’éphédra, aux doses recommandées, est sécuritaire4,5.
Cependant, en février 2003, trois éléments ont incité la FDA à intervenir de façon plus musclée. L’agence gouvernementale américaine Agency for Healthcare Research and Quality concluait, sur la base d’une revue systématique des données scientifiques, que les suppléments d'éphédra sont associés à des effets indésirables qui sont parfois graves, que rien ne permet de dire qu'ils augmentent les performances sportives, et que leur efficacité pour perdre du poids est de faible envergure et de courte durée6,7.
Second élément : les résultats d'une étude comparative parue dans Annals of Internal Medicine démontraient qu'en 2001, les produits contenant de l'éphédra ont représenté 64 % des déclarations d'effets secondaires reliés aux suppléments de plantes, tandis qu'ils ont constitué cette année-là moins de 1 % de ce marché8!
Troisième élément et non le moindre : le décès d'un jeune joueur de baseball le 17 février 2003 a été relié au fait qu'il consommait un supplément à base d'éphédra pour maigrir, combiné à un entraînement intensif par grande chaleur9.
Finalement, en avril 2004, l’interdiction entrait en vigueur aux États-Unis après une longue bataille politique et juridique10. Ce règlement ne s’applique pas aux remèdes de la Médecine traditionnelle chinoise ni aux médicaments qui contiennent de l’éphédrine synthétique.
En avril 2005, cette décision de la FDA été renversée par un tribunal de l’Utah qui permettait, dans cet État, la commercialisation de suppléments d’éphédra dont le dosage quotidien n’excédait pas 10 mg par jour11. Ce jugement a cependant été lui-même renversé par une cour d’appel (Circuit Court of Appeals in Denver) qui a statué, en août 2006, que l’analyse de la FDA était exacte et qu’il n’existe pas de dose acceptable d’éphédra12.
Au Canada
Les autorités canadiennes ont, pour leur part, réagi plus tôt. En effet, dès janvier 2002, Santé Canada demandait le retrait du marché des produits à base d'éphédra ou d'éphédrine dont la dose simple est supérieure à 8 mg d’éphédrine (400 mg d’éphédra) ou dont l’étiquette recommande la prise de plus de 8 mg/dose ou de 32 mg/jour (1 600 mg d’éphédra).
La vente de la plante en vrac est interdite. Cependant, les praticiens de médecine traditionnelle peuvent employer l’éphédra pour leurs patients dans le cadre d’un traitement personnalisé. En effet, leur pratique relève de la juridiction des provinces et non pas de Santé Canada qui réglemente uniquement la vente commerciale des produits de santé naturels.
Sont également interdits tous les produits mixtes contenant de l’éphédra ou de l'éphédrine associée à des stimulants (caféine, guarana, yerba mate, etc.) L’interdiction concerne les produits qui « sont associés à une allégation, figurant sur l’étiquette ou implicite, selon laquelle ils ont un effet coupe-faim ou favorisent la perte de poids, augmentent le métabolisme, la tolérance à l’exercice et les effets de la musculation, le niveau d’énergie ou l’état d’éveil, sont euphorisants ou ont d’autres effets stimulants »1.
Produit de remplacement sécuritaire?
On trouve maintenant des suppléments censés favoriser la perte de poids qui contiennent de la caféine et, en remplacement de l’éphédra, des extraits d’orangeamère (Citrus aurantium). Ces extraits contiennent de la synéphrine, une substance dont les effets, y compris les effets indésirables, sont similaires à ceux de l’éphédrine, ce qui inquiète la FDA et Santé Canada10,13. Voir notre fiche Orange amère pour en savoir plus.
Produit dopant ou pas?
Depuis le 1er janvier 2004, la pseudoéphédrine n’est plus une substance interdite selon le Code antidopage du mouvement olympique. Avant cette date, une concentration supérieure à 25 microgrammes de pseudoéphédrine par millilitre dans l'urine était considérée comme un résultat positif. L'éphédrine et la méthyéphédrine restent interdites quand leurs concentrations respectives dépassent 10 microgrammes par millilitre14.
http://www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx?doc=ephedra_ps
Noms botaniques : Ephedra sinica, E. equisetina, E. intermedia, famille des éphédracées.
Nom anglais : Ephedra.
Nom chinois :Ma Huang.
Parties utilisées : Parties aériennes séchées, particulièrement les jeunes tiges, récoltées au printemps.
Habitat et origine : Sous-arbuste sempervirant dont les jeunes tiges se présentent comme de fins cylindres creux, munis de rares et minuscules feuilles. Originaire d'Asie centrale, l'E. sinica préfère la toundra de l'hémisphère nord avec ses sols rocailleux et sablonneux. On trouve quelques autres espèces d'éphédra en Europe et en Amérique, mais elles ne renferment pas toutes l'éphédrine qui caractérise l'E. sinica et d'autres espèces comme l'E. equisetina et l'E. intermedia, ses proches cousins. Le « thé des Mormons » (E. nevadensis), par exemple, une plante nord-américaine, ne renferme pas d'éphédrine.
La principale substance active de l'éphédra est l'éphédrine. C'est un puissant stimulant contre-indiqué pour certaines personnes (voir la section Contre-indications). L’abus d’éphédra ou d’éphédrine a donné lieu à des effets indésirables graves, parfois mortels. En 2002, Santé Canada limitait l’usage des produits en vente libre contenant de l’éphédra ou de l’éphédrine à la décongestion nasale. Le ministère a aussi limité la dose simple à 8 mg d'éphédrine/400 mg d’éphédra et la dose quotidienne maximale à 32 mg/1 600 mg. La différence entre ces nouvelles doses et celles qui étaient permises auparavant est énorme.
De plus, les préparations contenant de l’éphédra (ou de l’éphédrine) et de la caféine sont strictement interdites au Canada depuis 2002. En effet, la caféine augmente les effets indésirables dangereux de la plante. Ces produits étaient commercialisés pour favoriser la perte de poids et augmenter les performances sportives. Certains en ont abusé et de nombreux cas d’effets indésirables graves ont été signalés1.
Note. Santé Canada a renouvelé sa mise en garde plusieurs fois, dont en mars 200836.
Un usage traditionnel très ancien
On a trouvé de l'éphédra parmi une série de plantes médicinales sur un site archéologique datant du Néandertal (il y a 60 000 ans). En Inde ancienne, le jus d'éphédra était appelé soma et on le consommait pour s'assurer la longévité.
Ce sont assurément les Chinois qui ont développé, de la manière la plus systématique, l'usage médicinal de l'éphédra.
En Médecine traditionnelle chinoise (MTC), la plante est, depuis plus de 5 000 ans, un ingrédient de plusieurs préparations de la pharmacopée traditionnelle. Elle n'est jamais prise seule, mais plutôt en association avec plusieurs autres ingrédients, comme c'est généralement le cas en pharmacopée chinoise. Par exemple, dans la préparation Yi Yi Ren Wan, qui est indiquée dans certains cas de polyarthrite rhumatoïde, l'éphédra a pour rôle de contribuer à dissiper tout oedème qui se serait formé dans les articulations, mais son action est complétée et équilibrée par six autres plantes.
Selon la MTC, l'éphédra est utile pour traiter les infections respiratoires, l'asthme, l'eczéma, la rhinite allergique (rhume des foins), l'oedème et la narcolepsie. La médecine kempo (Japon) reprend systématiquement les usages médicinaux et les formules de la MTC. Quant à la médecine ayurvédique (Inde), elle reconnaît depuis longtemps l'utilité de l'éphédra pour traiter l'asthme, les spasmes, le rhume des foins et les allergies.
En 1887, des chercheurs japonais isolaient l'éphédrine, l'un des principaux alcaloïdes de l'éphédra, qui renferme également de la pseudoéphédrine, un alcaloïde semblable au premier. Les deux substances sont rapidement devenues populaires pour traiter l'asthme et la congestion nasale.
Un usage moderne abusif
Plus récemment, l'usage de l'éphédra ou de l'éphédrine couplé à celui de la caféine pour favoriser la perte de poids a eu beaucoup de succès auprès des Nord-Américains touchés par une « épidémie » d'obésité. De plus, certains fabricants de boissons énergisantes, ou autres produits destinés aux sportifs et aux jeunes à la recherche de stimulants, ont mis en marché des produits qui ont été présentés comme une « solution de rechange naturelle aux drogues illégales ». Ces nouveaux usages de la plante et de son principal alcaloïde ont donné lieu à des abus et provoqué un certain nombre d'effets indésirables graves.
États-Unis : une longue bataille juridique
Vers la fin de la décennie 1990, de nombreux États américains interdisaient ou limitaient sérieusement la vente de suppléments alimentaires ou de produits naturels renfermant de l'éphédrine. De 1997 à 2003, le projet de bannir l’éphédra du marché a opposé la Food and Drug Administration américaine (FDA)3 et l’industrie des produits naturels, qui affirmait que l’éphédra, aux doses recommandées, est sécuritaire4,5.
Cependant, en février 2003, trois éléments ont incité la FDA à intervenir de façon plus musclée. L’agence gouvernementale américaine Agency for Healthcare Research and Quality concluait, sur la base d’une revue systématique des données scientifiques, que les suppléments d'éphédra sont associés à des effets indésirables qui sont parfois graves, que rien ne permet de dire qu'ils augmentent les performances sportives, et que leur efficacité pour perdre du poids est de faible envergure et de courte durée6,7.
Second élément : les résultats d'une étude comparative parue dans Annals of Internal Medicine démontraient qu'en 2001, les produits contenant de l'éphédra ont représenté 64 % des déclarations d'effets secondaires reliés aux suppléments de plantes, tandis qu'ils ont constitué cette année-là moins de 1 % de ce marché8!
Troisième élément et non le moindre : le décès d'un jeune joueur de baseball le 17 février 2003 a été relié au fait qu'il consommait un supplément à base d'éphédra pour maigrir, combiné à un entraînement intensif par grande chaleur9.
Finalement, en avril 2004, l’interdiction entrait en vigueur aux États-Unis après une longue bataille politique et juridique10. Ce règlement ne s’applique pas aux remèdes de la Médecine traditionnelle chinoise ni aux médicaments qui contiennent de l’éphédrine synthétique.
En avril 2005, cette décision de la FDA été renversée par un tribunal de l’Utah qui permettait, dans cet État, la commercialisation de suppléments d’éphédra dont le dosage quotidien n’excédait pas 10 mg par jour11. Ce jugement a cependant été lui-même renversé par une cour d’appel (Circuit Court of Appeals in Denver) qui a statué, en août 2006, que l’analyse de la FDA était exacte et qu’il n’existe pas de dose acceptable d’éphédra12.
Au Canada
Les autorités canadiennes ont, pour leur part, réagi plus tôt. En effet, dès janvier 2002, Santé Canada demandait le retrait du marché des produits à base d'éphédra ou d'éphédrine dont la dose simple est supérieure à 8 mg d’éphédrine (400 mg d’éphédra) ou dont l’étiquette recommande la prise de plus de 8 mg/dose ou de 32 mg/jour (1 600 mg d’éphédra).
La vente de la plante en vrac est interdite. Cependant, les praticiens de médecine traditionnelle peuvent employer l’éphédra pour leurs patients dans le cadre d’un traitement personnalisé. En effet, leur pratique relève de la juridiction des provinces et non pas de Santé Canada qui réglemente uniquement la vente commerciale des produits de santé naturels.
Sont également interdits tous les produits mixtes contenant de l’éphédra ou de l'éphédrine associée à des stimulants (caféine, guarana, yerba mate, etc.) L’interdiction concerne les produits qui « sont associés à une allégation, figurant sur l’étiquette ou implicite, selon laquelle ils ont un effet coupe-faim ou favorisent la perte de poids, augmentent le métabolisme, la tolérance à l’exercice et les effets de la musculation, le niveau d’énergie ou l’état d’éveil, sont euphorisants ou ont d’autres effets stimulants »1.
Produit de remplacement sécuritaire?
On trouve maintenant des suppléments censés favoriser la perte de poids qui contiennent de la caféine et, en remplacement de l’éphédra, des extraits d’orangeamère (Citrus aurantium). Ces extraits contiennent de la synéphrine, une substance dont les effets, y compris les effets indésirables, sont similaires à ceux de l’éphédrine, ce qui inquiète la FDA et Santé Canada10,13. Voir notre fiche Orange amère pour en savoir plus.
Produit dopant ou pas?
Depuis le 1er janvier 2004, la pseudoéphédrine n’est plus une substance interdite selon le Code antidopage du mouvement olympique. Avant cette date, une concentration supérieure à 25 microgrammes de pseudoéphédrine par millilitre dans l'urine était considérée comme un résultat positif. L'éphédrine et la méthyéphédrine restent interdites quand leurs concentrations respectives dépassent 10 microgrammes par millilitre14.
http://www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx?doc=ephedra_ps
Éleuthérocoque, ginseng de Sibérie
Noms communs : Éleuthéro, éleuthérocoque, ginseng de Sibérie.
Nom botanique : Eleutherococcus senticosus, anciennement Ancathopanax senticosus, famille des araliacées.
Noms anglais : Siberian ginseng, eleuthero.
Nom chinois : Ci Wu Jia.
Parties utilisées : La racine et, plus rarement, les feuilles.
Habitat et origine : Originaire de la Sibérie et du nord de la Chine, cet arbuste est de la même famille (araliacées) que le ginseng (Panax ginseng et Panax quinquefolius), mais d'un genre botanique différent. Plante forestière qui tolère des climats plus froids que ses cousins, l'éleuthérocoque colonise les forêts mixtes situées au-delà de la limite géographique du Panax ginseng.
Indications
haut
Améliorer les performances sportives; traiter l’herpès, réduire la fatigue; stimuler le système immunitaire.
Tonifier l'organisme en cas de fatigue, de faiblesse, lorsque la capacité de travail et de concentration diminue ou durant une convalescence.
Stimuler l'appétit et les défenses immunitaires; combattre la fatigue et le stress, augmenter la mémoire et le bien-être général.
En médecine traditionnelle chinoise – Soutenir la santé des personnes âgées.
Posologie de l’éleuthérocoque
haut
Infusion. Infuser de 2 g à 4 g de racine séchée dans 150 ml d'eau bouillante. Boire 1 ou 2 tasses par jour.
Racine séchée en capsules ou comprimés. Prendre de 0,5 g à 4 g de poudre de racine séchée par jour, en 2 ou 3 doses.
Teinture (1:5). Prendre de 10 ml à 20 ml par jour, en 2 ou 3 doses.
Extrait fluide (1:1). Prendre de 2 ml à 4 ml par jour, en 2 ou 3 doses.
Extrait solide (20:1). Prendre de 100 mg à 200 mg par jour, en 2 ou 3 doses.
Notes
- Il est généralement recommandé de prendre toutes les 6 à 12 semaines une pause thérapeutique de 1 à 2 semaines.
- La teneur en ingrédients actifs des préparations peut varier beaucoup (voir la section Sur les tablettes)
Historique de l’éleuthérocoque
haut
Les Chinois, qui font grand usage de plantes de la famille des araliacées, connaissent l'éleuthérocoque depuis environ 4 000 ans. Ils attribuent à sa racine le pouvoir d'accroître la longévité, d'améliorer l'appétit et la mémoire et, de manière générale, de contribuer à la santé.
Les Russes, quant à eux, n'ont « découvert » l’éleuthérocoque qu’en 1855 lorsque 2 scientifiques l'ont identifiée pour la première fois au cours d'un voyage dans le nord du pays. Cependant, ils s'y sont vraiment intéressés vers la fin des années 1950 seulement. Ils cherchaient des produits de remplacement économiques pour le rare et très cher ginseng, victime d’une cueillette excessive. Ils ont alors fait de nombreuses études cliniques sur cette plante, principalement pour vérifier ses effets adaptogènes.
Le concept d'« adaptogène » a été élaboré dans les années 1950 par 2 scientifiques russes (Lazarev et Brekhman) Selon eux, une substance adaptogène accroît de manière générale (non spécifique) la résistance de l'organisme aux divers stress qui l'atteignent. Tout en provoquant un minimum d'effets indésirables, un adaptogène exerce une action régulatrice non spécifique sur de nombreux organes ou fonctions physiologiques (voir notre fiche Ginseng). On a découvert à cette époque que l'éleuthérocoque renfermait des éleuthérosides, substances aux propriétés similaires à celles des ginsénosides du ginseng. Les 2 plus abondants sont les éleuthérosides E et B.
L’éleuthérocoque ayant la réputation d’accroître les performances sportives, il est devenu très populaire auprès des athlètes de l’Union soviétique. Il a commencé à être utilisé comme plante médicinale en Europe de l'Ouest et en Amérique du Nord vers 1975.
Fatigue, difficulté de concentration, convalescence. La Commission E et l’OMS reconnaissent l'éleuthérocoque comme un tonique qui peut soutenir et stimuler l'organisme en cas de fatigue et de faiblesse, lorsque la capacité de travail ou de concentration est amoindrie ou au cours d'une convalescence.
http://www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx?doc=eleuterocoque_ps
Nom botanique : Eleutherococcus senticosus, anciennement Ancathopanax senticosus, famille des araliacées.
Noms anglais : Siberian ginseng, eleuthero.
Nom chinois : Ci Wu Jia.
Parties utilisées : La racine et, plus rarement, les feuilles.
Habitat et origine : Originaire de la Sibérie et du nord de la Chine, cet arbuste est de la même famille (araliacées) que le ginseng (Panax ginseng et Panax quinquefolius), mais d'un genre botanique différent. Plante forestière qui tolère des climats plus froids que ses cousins, l'éleuthérocoque colonise les forêts mixtes situées au-delà de la limite géographique du Panax ginseng.
Indications
haut
Améliorer les performances sportives; traiter l’herpès, réduire la fatigue; stimuler le système immunitaire.
Tonifier l'organisme en cas de fatigue, de faiblesse, lorsque la capacité de travail et de concentration diminue ou durant une convalescence.
Stimuler l'appétit et les défenses immunitaires; combattre la fatigue et le stress, augmenter la mémoire et le bien-être général.
En médecine traditionnelle chinoise – Soutenir la santé des personnes âgées.
Posologie de l’éleuthérocoque
haut
Infusion. Infuser de 2 g à 4 g de racine séchée dans 150 ml d'eau bouillante. Boire 1 ou 2 tasses par jour.
Racine séchée en capsules ou comprimés. Prendre de 0,5 g à 4 g de poudre de racine séchée par jour, en 2 ou 3 doses.
Teinture (1:5). Prendre de 10 ml à 20 ml par jour, en 2 ou 3 doses.
Extrait fluide (1:1). Prendre de 2 ml à 4 ml par jour, en 2 ou 3 doses.
Extrait solide (20:1). Prendre de 100 mg à 200 mg par jour, en 2 ou 3 doses.
Notes
- Il est généralement recommandé de prendre toutes les 6 à 12 semaines une pause thérapeutique de 1 à 2 semaines.
- La teneur en ingrédients actifs des préparations peut varier beaucoup (voir la section Sur les tablettes)
Historique de l’éleuthérocoque
haut
Les Chinois, qui font grand usage de plantes de la famille des araliacées, connaissent l'éleuthérocoque depuis environ 4 000 ans. Ils attribuent à sa racine le pouvoir d'accroître la longévité, d'améliorer l'appétit et la mémoire et, de manière générale, de contribuer à la santé.
Les Russes, quant à eux, n'ont « découvert » l’éleuthérocoque qu’en 1855 lorsque 2 scientifiques l'ont identifiée pour la première fois au cours d'un voyage dans le nord du pays. Cependant, ils s'y sont vraiment intéressés vers la fin des années 1950 seulement. Ils cherchaient des produits de remplacement économiques pour le rare et très cher ginseng, victime d’une cueillette excessive. Ils ont alors fait de nombreuses études cliniques sur cette plante, principalement pour vérifier ses effets adaptogènes.
Le concept d'« adaptogène » a été élaboré dans les années 1950 par 2 scientifiques russes (Lazarev et Brekhman) Selon eux, une substance adaptogène accroît de manière générale (non spécifique) la résistance de l'organisme aux divers stress qui l'atteignent. Tout en provoquant un minimum d'effets indésirables, un adaptogène exerce une action régulatrice non spécifique sur de nombreux organes ou fonctions physiologiques (voir notre fiche Ginseng). On a découvert à cette époque que l'éleuthérocoque renfermait des éleuthérosides, substances aux propriétés similaires à celles des ginsénosides du ginseng. Les 2 plus abondants sont les éleuthérosides E et B.
L’éleuthérocoque ayant la réputation d’accroître les performances sportives, il est devenu très populaire auprès des athlètes de l’Union soviétique. Il a commencé à être utilisé comme plante médicinale en Europe de l'Ouest et en Amérique du Nord vers 1975.
Fatigue, difficulté de concentration, convalescence. La Commission E et l’OMS reconnaissent l'éleuthérocoque comme un tonique qui peut soutenir et stimuler l'organisme en cas de fatigue et de faiblesse, lorsque la capacité de travail ou de concentration est amoindrie ou au cours d'une convalescence.
http://www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx?doc=eleuterocoque_ps
Curcuma
Nom commun : curcuma.
Noms botaniques : Curcuma longa. On utilise également d'autres espèces de curcuma, telles que C. domestica, C. aromatica, C. xanthorrhiza, etc., famille des zingibéracées.
Nom anglais : turmeric.
Nom chinois : Jianghuang.
Prévenir le cancer et contribuer à son traitement. Traiter les ulcères de l’estomac et les maladies inflammatoires.
Traiter les troubles digestifs.
Traiter les ulcères de l’estomac et les troubles du foie. Soulager les maladies inflammatoires (arthrite rhumatoïde).
Usage externe - Traiter les inflammations de la peau et les blessures.
Rhizome séché en poudre. Prendre de 1,5 g à 3 g (½ c. à thé à 1 c. à thé) par jour, ce qui correspond à environ 60 mg à 200 mg de curcuminoïdes. (C’est ce que bien des gens en Inde consomment quotidiennement, grâce au traditionnel cari.)
Infusion. Infuser de 1 g à 1,5 g de poudre de rhizome dans 150 ml d'eau bouillante durant 10 à 15 minutes. Boire 2 tasses par jour.
Extrait fluide (1:1). Prendre de 1,5 ml à 3 ml par jour.
Teinture (1:5). Prendre 10 ml par jour.
Inflammation
Extrait normalisé en curcuminoïdes. Prendre l'équivalent de 200 mg à 400 mg de curcuminoïdes, 3 fois par jour. Pour arriver à ces dosages, qui dépassent de beaucoup ceux que peut fournir une consommation normale de curcuma, on a généralement recours à des extraits normalisés à 95 % de curcuminoïdes.
Privilégier les extraits qui contiennent de la broméline ou de la pipérine (ingrédient piquant du poivre), des substances qui améliorent l’absorption de la curcumine. Autre option : prendre les suppléments de curcuma en mangeant, car la présence de gras augmente également l’absorption de l’épice.
Historique du curcuma
Le curcuma est une plante herbacée vivace originaire du sud de l'Asie. Son rhizome séché et réduit en poudre est une épice très populaire. Le curcuma, nommé haridra en sanscrit, est un des principaux ingrédients du cari, un mélange d'épices omniprésent dans la cuisine indienne. En Asie, on a depuis longtemps découvert qu’ajouter du curcuma aux aliments permettait de conserver leur fraîcheur, leur saveur et leur valeur nutritive.
Ainsi, bien avant l'époque des conservateurs synthétiques, le curcuma jouait un rôle primordial comme additif alimentaire. Son nom chinois, Jianghuang, signifie « gingembre jaune », une allusion à sa ressemblance avec le gingembre, une plante de la même famille, et à la remarquable couleur de son rhizome qu'on a utilisé comme colorant et teinture.
En médecine ayurvédique (médecine traditionnelle de l'Inde), de même que dans les médecines traditionnelles de la Chine, du Japon, de la Thaïlande et de l'Indonésie, le curcuma est utilisé pour stimuler la digestion, notamment parce qu’il augmente la sécrétion biliaire. En fait, ces propriétés sont universellement reconnues, si bien que le rhizome est commercialisé dans le monde entier.
Au cours des dernières décennies, on a isolé, dans les rhizomes du curcuma, des substances auxquelles on a donné le nom de curcuminoïdes (la curcumine constitue environ 90 % de ces composés). Il s'agit d'antioxydants très puissants, qui pourraient expliquer un certain nombre des indications médicinales traditionnelles de cette plante, notamment pour le traitement de divers troubles inflammatoires dont les douleurs rhumatismales ou menstruelles. En Asie et en Inde, il est également utilisé de façon topique pour accélérer la guérison des ulcères, des blessures ainsi que des lésions causées par la gale et l’eczéma, par exemple.
Recherches sur le curcuma
haut
Cancer. Dans ce domaine, la recherche est très active et les résultats de plusieurs essais cliniques sont attendus27. Les chercheurs pensent que les effets antioxydants et anti-inflammatoires de la curcumine peuvent jouer un rôle dans la prévention et le traitement du cancer15. Des études in vitro indiquent déjà que la curcumine inhibe la prolifération des cellules cancéreuses en agissant à divers moments de leur développement et qu’elle favorise la fabrication d’enzymes qui aident le corps à se débarrasser des cellules cancéreuses18.
Prévention du cancer. Selon des données épidémiologiques, la prévalence de plusieurs cancers (du côlon, du sein, de la prostate et du poumon) est moins élevée dans les pays asiatiques où l’on consomme beaucoup de curcuma13-15. En outre, de nombreuses études sur des animaux exposés à des substances carcinogènes indiquent que la curcumine pourrait prévenir plusieurs cancers (du poumon, du côlon, de l’estomac, du foie, de la peau, du sein, de l’oesophage, lymphomes et leucémie)15.
D’un point de vue clinique, les données sont encore peu nombreuses. Elles ont été obtenues avec des groupes ne dépassant pas 25 personnes dans le meilleur des cas. Néanmoins, les résultats sont prometteurs40. Ils suggèrent que la consommation de curcuma pourrait être associée à une baisse du risque de cancer chez les fumeurs16. Chez des patients à risque, des doses de 1 g à 8 g de curcumine par jour pendant 3 mois sont parvenues à faire régresser certaines lésions précancéreuses17. Enfin, le nombre et la taille des polypes intestinaux de personnes atteintes de polypose familiale ont diminué sous l’effet de la curcumine (480 mg, 3 fois par jour) associée à la quercétine (20 mg)41.
Traitement du cancer. Les propriétés anticancéreuses de la curcumine sont prises très au sérieux par la communauté scientifique et plusieurs essais cliniques sont en cours27. Jusqu’à présent, on ne dispose que de peu de résultats, mais ils sont encourageants. Utilisée seule ou en association avec la chimiothérapie, la curcumine (8 g par jour) a permis, dans quelques cas, de stabiliser l’évolution du cancer du pancréas23,42 . Cet effet a également été observé chez des patients souffrant de cancer colorectal43.
Ces études préliminaires ont toutefois confirmé ce que les études avec l’animal avait révélé : la biodisponibilité de la curcumine est très faible 22,23,44. Elle est peu absorbée par les intestins et la fraction absorbée est rapidement transformée par le foie et éliminée. Les quantités qui se sont révélées efficaces dans les expériences in vitro sont donc difficiles à atteindre dans l’organisme19. C’est une des raisons pour laquelle les essais cliniques utilisent des doses si importantes et se focalisent sur les cancers du tube digestif où les quantités de curcumine demeurent élevées15,20,21,33.
Adjuvant aux traitements habituels du cancer. De nombreux résultats obtenus in vitro ou in vivo avec les animaux indiquent que la curcumine augmente les effets thérapeutiques de la radiothérapie et de la chimiothérapie en rendant les cellules cancéreuses plus sensibles à ces traitements15,45. Elle pourrait aussi réduire leurs effets indésirables24.
Ulcères gastroduodénaux. Les études in vitro et sur des animaux indiquent que le curcuma a des effets protecteurs sur la muqueuse gastrique et qu’il peut détruire ou inhiber la bactérie Helicobacter pylori, responsable de la plupart des ulcères gastriques et duodénaux1-3. D’un point de vue clinique, les études sont rares et leurs résultats encore peu concluants4-6. Toutefois, dans l’une d’entre elles, réalisée sans placebo, le taux de guérison a été de 75 % avec des doses de 3 g de curcuma par jour durant 12 semaines4.
Maladies inflammatoires chroniques. En Inde et en Chine, on utilise le curcuma depuis très longtemps pour ses propriétés à contrer l’inflammation. Des essais in vitro et sur des animaux ont donné des résultats positifs pour le traitement de la colite ulcéreuse, de l’arthrite rhumatoïde et de la pancréatite7,8,22. Chez l’humain, les données sont encore parcellaires et il faudra attendre les résultats de plusieurs essais cliniques en cours pour se faire une idée plus exacte de son efficacité.
Arthrite. Comparée à des anti-inflammatoires classiques, la curcumine (1 200 mg par jour) s’est montrée aussi efficace que la phénylbutazone dans le traitement de l’arthrite rhumatoïde11. Quant au curcuma, des doses de 2 g par jour pendant 6 semaines ont produit des effets comparables à l’ibuprofène (800 mg par jour) sur des personnes souffrant d’arthrose37. De bons résultats ont aussi été obtenus avec de la curcumine (200 mg par jour pendant 8 mois) couplée à de la phosphatidylcholine (Meriva®) afin d’améliorer son absorption par l’organisme38.
Maladies inflammatoires des intestins. Un extrait normalisé de curcuma a été utilisé avec succès chez des personnes souffrant du syndrome de l’intestin irritable30. Les 2 doses testées, équivalentes à 72 mg et 144 mg de curcumine par jour, ont permis de réduire les symptômes et d’améliorer le confort des malades. Il est à noter qu’un essai de plus grande envergure est en cours aux États-Unis31.
Dans une autre étude avec des patients atteints de colite ulcéreuse, la curcumine à raison de 1 g 2 fois par jour, en plus du traitement habituel (sulfasalazine ou mézalamine), a limité le nombre de crises aiguës de la maladie pendant les 6 mois qu’a duré le traitement12. Les manifestations cliniques ont également régressé. Ces résultats confirment ceux obtenus au cours d’un essai préliminaire qui avait également montré des effets de la curcumine sur la maladie de Crohn39.
Par ailleurs, le curcuma et la curcumine ont donné des résultats encourageants pour le traitement des d’oedèmes post-opératoires90 et de certaines inflammations de l’oeil25,26.
Troubles digestifs. La Commission E et l’Organisation mondiale de la Santé reconnaissent l'efficacité des rhizomes du curcuma pour traiter la dyspepsie, c’est-à-dire des troubles digestifs, comme les maux d’estomac, les nausées, la perte d'appétit ou les sensations de lourdeur. Au cours d'un essai clinique, le curcuma, à raison de 250 mg 4 fois par jour, a été nettement plus efficace qu’un placebo pour soulager les problèmes digestifs des participants28.
Le curcuma est aussi utilisé pour améliorer les fonctions biliaires, qui sont souvent une des causes de la dyspepsie. Une préparation à base de chélidoine et de curcuma a été utilisée avec un certain succès sur des personnes souffrant de douleurs abdominales dans la région du foie29. La faible qualité méthodologique de cet essai et le fait que la chélidoine est aussi une plante qui stimule la vésicule biliaire rendent ces résultats difficiles à interpréter.
Divers. Les chercheurs s’intéressent également aux effets bénéfiques potentiels de la curcumine sur la maladie d’Alzheimer : 3 essais cliniques sont en cours32.
http://www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx?doc=curcuma_ps
Noms botaniques : Curcuma longa. On utilise également d'autres espèces de curcuma, telles que C. domestica, C. aromatica, C. xanthorrhiza, etc., famille des zingibéracées.
Nom anglais : turmeric.
Nom chinois : Jianghuang.
Prévenir le cancer et contribuer à son traitement. Traiter les ulcères de l’estomac et les maladies inflammatoires.
Traiter les troubles digestifs.
Traiter les ulcères de l’estomac et les troubles du foie. Soulager les maladies inflammatoires (arthrite rhumatoïde).
Usage externe - Traiter les inflammations de la peau et les blessures.
Rhizome séché en poudre. Prendre de 1,5 g à 3 g (½ c. à thé à 1 c. à thé) par jour, ce qui correspond à environ 60 mg à 200 mg de curcuminoïdes. (C’est ce que bien des gens en Inde consomment quotidiennement, grâce au traditionnel cari.)
Infusion. Infuser de 1 g à 1,5 g de poudre de rhizome dans 150 ml d'eau bouillante durant 10 à 15 minutes. Boire 2 tasses par jour.
Extrait fluide (1:1). Prendre de 1,5 ml à 3 ml par jour.
Teinture (1:5). Prendre 10 ml par jour.
Inflammation
Extrait normalisé en curcuminoïdes. Prendre l'équivalent de 200 mg à 400 mg de curcuminoïdes, 3 fois par jour. Pour arriver à ces dosages, qui dépassent de beaucoup ceux que peut fournir une consommation normale de curcuma, on a généralement recours à des extraits normalisés à 95 % de curcuminoïdes.
Privilégier les extraits qui contiennent de la broméline ou de la pipérine (ingrédient piquant du poivre), des substances qui améliorent l’absorption de la curcumine. Autre option : prendre les suppléments de curcuma en mangeant, car la présence de gras augmente également l’absorption de l’épice.
Historique du curcuma
Le curcuma est une plante herbacée vivace originaire du sud de l'Asie. Son rhizome séché et réduit en poudre est une épice très populaire. Le curcuma, nommé haridra en sanscrit, est un des principaux ingrédients du cari, un mélange d'épices omniprésent dans la cuisine indienne. En Asie, on a depuis longtemps découvert qu’ajouter du curcuma aux aliments permettait de conserver leur fraîcheur, leur saveur et leur valeur nutritive.
Ainsi, bien avant l'époque des conservateurs synthétiques, le curcuma jouait un rôle primordial comme additif alimentaire. Son nom chinois, Jianghuang, signifie « gingembre jaune », une allusion à sa ressemblance avec le gingembre, une plante de la même famille, et à la remarquable couleur de son rhizome qu'on a utilisé comme colorant et teinture.
En médecine ayurvédique (médecine traditionnelle de l'Inde), de même que dans les médecines traditionnelles de la Chine, du Japon, de la Thaïlande et de l'Indonésie, le curcuma est utilisé pour stimuler la digestion, notamment parce qu’il augmente la sécrétion biliaire. En fait, ces propriétés sont universellement reconnues, si bien que le rhizome est commercialisé dans le monde entier.
Au cours des dernières décennies, on a isolé, dans les rhizomes du curcuma, des substances auxquelles on a donné le nom de curcuminoïdes (la curcumine constitue environ 90 % de ces composés). Il s'agit d'antioxydants très puissants, qui pourraient expliquer un certain nombre des indications médicinales traditionnelles de cette plante, notamment pour le traitement de divers troubles inflammatoires dont les douleurs rhumatismales ou menstruelles. En Asie et en Inde, il est également utilisé de façon topique pour accélérer la guérison des ulcères, des blessures ainsi que des lésions causées par la gale et l’eczéma, par exemple.
Recherches sur le curcuma
haut
Cancer. Dans ce domaine, la recherche est très active et les résultats de plusieurs essais cliniques sont attendus27. Les chercheurs pensent que les effets antioxydants et anti-inflammatoires de la curcumine peuvent jouer un rôle dans la prévention et le traitement du cancer15. Des études in vitro indiquent déjà que la curcumine inhibe la prolifération des cellules cancéreuses en agissant à divers moments de leur développement et qu’elle favorise la fabrication d’enzymes qui aident le corps à se débarrasser des cellules cancéreuses18.
Prévention du cancer. Selon des données épidémiologiques, la prévalence de plusieurs cancers (du côlon, du sein, de la prostate et du poumon) est moins élevée dans les pays asiatiques où l’on consomme beaucoup de curcuma13-15. En outre, de nombreuses études sur des animaux exposés à des substances carcinogènes indiquent que la curcumine pourrait prévenir plusieurs cancers (du poumon, du côlon, de l’estomac, du foie, de la peau, du sein, de l’oesophage, lymphomes et leucémie)15.
D’un point de vue clinique, les données sont encore peu nombreuses. Elles ont été obtenues avec des groupes ne dépassant pas 25 personnes dans le meilleur des cas. Néanmoins, les résultats sont prometteurs40. Ils suggèrent que la consommation de curcuma pourrait être associée à une baisse du risque de cancer chez les fumeurs16. Chez des patients à risque, des doses de 1 g à 8 g de curcumine par jour pendant 3 mois sont parvenues à faire régresser certaines lésions précancéreuses17. Enfin, le nombre et la taille des polypes intestinaux de personnes atteintes de polypose familiale ont diminué sous l’effet de la curcumine (480 mg, 3 fois par jour) associée à la quercétine (20 mg)41.
Traitement du cancer. Les propriétés anticancéreuses de la curcumine sont prises très au sérieux par la communauté scientifique et plusieurs essais cliniques sont en cours27. Jusqu’à présent, on ne dispose que de peu de résultats, mais ils sont encourageants. Utilisée seule ou en association avec la chimiothérapie, la curcumine (8 g par jour) a permis, dans quelques cas, de stabiliser l’évolution du cancer du pancréas23,42 . Cet effet a également été observé chez des patients souffrant de cancer colorectal43.
Ces études préliminaires ont toutefois confirmé ce que les études avec l’animal avait révélé : la biodisponibilité de la curcumine est très faible 22,23,44. Elle est peu absorbée par les intestins et la fraction absorbée est rapidement transformée par le foie et éliminée. Les quantités qui se sont révélées efficaces dans les expériences in vitro sont donc difficiles à atteindre dans l’organisme19. C’est une des raisons pour laquelle les essais cliniques utilisent des doses si importantes et se focalisent sur les cancers du tube digestif où les quantités de curcumine demeurent élevées15,20,21,33.
Adjuvant aux traitements habituels du cancer. De nombreux résultats obtenus in vitro ou in vivo avec les animaux indiquent que la curcumine augmente les effets thérapeutiques de la radiothérapie et de la chimiothérapie en rendant les cellules cancéreuses plus sensibles à ces traitements15,45. Elle pourrait aussi réduire leurs effets indésirables24.
Ulcères gastroduodénaux. Les études in vitro et sur des animaux indiquent que le curcuma a des effets protecteurs sur la muqueuse gastrique et qu’il peut détruire ou inhiber la bactérie Helicobacter pylori, responsable de la plupart des ulcères gastriques et duodénaux1-3. D’un point de vue clinique, les études sont rares et leurs résultats encore peu concluants4-6. Toutefois, dans l’une d’entre elles, réalisée sans placebo, le taux de guérison a été de 75 % avec des doses de 3 g de curcuma par jour durant 12 semaines4.
Maladies inflammatoires chroniques. En Inde et en Chine, on utilise le curcuma depuis très longtemps pour ses propriétés à contrer l’inflammation. Des essais in vitro et sur des animaux ont donné des résultats positifs pour le traitement de la colite ulcéreuse, de l’arthrite rhumatoïde et de la pancréatite7,8,22. Chez l’humain, les données sont encore parcellaires et il faudra attendre les résultats de plusieurs essais cliniques en cours pour se faire une idée plus exacte de son efficacité.
Arthrite. Comparée à des anti-inflammatoires classiques, la curcumine (1 200 mg par jour) s’est montrée aussi efficace que la phénylbutazone dans le traitement de l’arthrite rhumatoïde11. Quant au curcuma, des doses de 2 g par jour pendant 6 semaines ont produit des effets comparables à l’ibuprofène (800 mg par jour) sur des personnes souffrant d’arthrose37. De bons résultats ont aussi été obtenus avec de la curcumine (200 mg par jour pendant 8 mois) couplée à de la phosphatidylcholine (Meriva®) afin d’améliorer son absorption par l’organisme38.
Maladies inflammatoires des intestins. Un extrait normalisé de curcuma a été utilisé avec succès chez des personnes souffrant du syndrome de l’intestin irritable30. Les 2 doses testées, équivalentes à 72 mg et 144 mg de curcumine par jour, ont permis de réduire les symptômes et d’améliorer le confort des malades. Il est à noter qu’un essai de plus grande envergure est en cours aux États-Unis31.
Dans une autre étude avec des patients atteints de colite ulcéreuse, la curcumine à raison de 1 g 2 fois par jour, en plus du traitement habituel (sulfasalazine ou mézalamine), a limité le nombre de crises aiguës de la maladie pendant les 6 mois qu’a duré le traitement12. Les manifestations cliniques ont également régressé. Ces résultats confirment ceux obtenus au cours d’un essai préliminaire qui avait également montré des effets de la curcumine sur la maladie de Crohn39.
Par ailleurs, le curcuma et la curcumine ont donné des résultats encourageants pour le traitement des d’oedèmes post-opératoires90 et de certaines inflammations de l’oeil25,26.
Troubles digestifs. La Commission E et l’Organisation mondiale de la Santé reconnaissent l'efficacité des rhizomes du curcuma pour traiter la dyspepsie, c’est-à-dire des troubles digestifs, comme les maux d’estomac, les nausées, la perte d'appétit ou les sensations de lourdeur. Au cours d'un essai clinique, le curcuma, à raison de 250 mg 4 fois par jour, a été nettement plus efficace qu’un placebo pour soulager les problèmes digestifs des participants28.
Le curcuma est aussi utilisé pour améliorer les fonctions biliaires, qui sont souvent une des causes de la dyspepsie. Une préparation à base de chélidoine et de curcuma a été utilisée avec un certain succès sur des personnes souffrant de douleurs abdominales dans la région du foie29. La faible qualité méthodologique de cet essai et le fait que la chélidoine est aussi une plante qui stimule la vésicule biliaire rendent ces résultats difficiles à interpréter.
Divers. Les chercheurs s’intéressent également aux effets bénéfiques potentiels de la curcumine sur la maladie d’Alzheimer : 3 essais cliniques sont en cours32.
http://www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx?doc=curcuma_ps
Camomille Allemande
Nom latin : Matricaria chamomilla
Description: Elle se trouve un peu partout en campagne, supporte des climats variés sans problème. Plante rustique, la Camomille se reconnait par ses grandes tiges munies de feuilles alternées. Les fleurs sont blanches aux multiples pétales et les épis d'un jaune intense.
Vertus officinales et préparation:
En infusion : 5 à 10g par tasse de fleurs séchées. Elles favorisent le sommeil, calme et aide à la digestion.
Autre : Les épis quant à eux, transformés en huile, sont toniques et stimulants.
http://www.les-simples.com/plante_camomille.html
Description: Elle se trouve un peu partout en campagne, supporte des climats variés sans problème. Plante rustique, la Camomille se reconnait par ses grandes tiges munies de feuilles alternées. Les fleurs sont blanches aux multiples pétales et les épis d'un jaune intense.
Vertus officinales et préparation:
En infusion : 5 à 10g par tasse de fleurs séchées. Elles favorisent le sommeil, calme et aide à la digestion.
Autre : Les épis quant à eux, transformés en huile, sont toniques et stimulants.
http://www.les-simples.com/plante_camomille.html
jeudi 5 juillet 2012
Jirō Taniguchi (1947-...)
Jirō Taniguchi nait le 14 août 1947 à Tottori, au Japon, d'une famille « endettée, assez pauvre » : son père est coiffeur, sa mère femme de ménage et employée de pachinko1,2. Enfant à la santé fragile, il passe beaucoup de temps à lire et à dessiner2.
Lecteur dans sa jeunesse de mangas shōnen, il s'intéresse au seinen et au gekiga à partir de la fin des années 1960 sous l'influence de Yoshihiro Tatsumi et du magazine Garo3. Il décide de devenir mangaka en 1969, et monte alors à Tokyo où il devient l'assistant de Kyūta Ishikawa. Il publie sa première bande dessinée en 1970 : Kareta heya, puis devient assistant de Kazuo Kamimura. C'est à cette époque qu'il découvre la bande dessinée européenne, alors inconnue au Japon, et dont le style (netteté et diversité du dessin), notamment celui de la Ligne claire, va fortement l'influencer4,5.
Il finit par prendre son indépendance et s'associe dans les années 1980 avec les scénaristes Natsuo Sekikawa (également journaliste) et Caribu Marley, avec lesquels il publiera des mangas aux styles variés : aventures, policier, mais surtout un manga historique, Au temps de Botchan, sur la littérature et la politique dans le Japon de l'ère Meiji. C'est à cette époque qu'il décide de limiter ses sorties éditoriales, bien qu'il travaille toujours « huit à neuf heures par jour »4.
À partir des années 1990, il se focalise sur les choses de la vie quotidienne, et sur les relations entre êtres humains, mais aussi entre les hommes et les animaux, avec L'Homme qui marche et Terre de rêves. Suivront L'Orme du Caucase, Le Journal de mon père et Quartier lointain, édités en France dans la collection Écritures de l'éditeur Casterman.
Autour du thème de la relation entre l'homme et la nature, il s'attache particulièrement à l'alpinisme, avec K, Le Sauveteur, Le Sommet des dieux et avec la nouvelle La Terre de la promesse (dans le recueil Terre de rêves).
Son atelier se trouve dans le quartier de Kumegawa (久米川?) de la ville de Higashimurayama (banlieue ouest de Tokyo)4,6.
Ses histoires plus récentes traitent de thèmes universels comme la beauté de la nature, l'attachement à la famille ou le retour en enfance. Il s'inspire d'ailleurs de sa vie personnelle : souvenirs de son enfance à Tottori dans Le Journal de mon père et Quartier Lointain, débuts de mangaka à Tokyo dans Un zoo en hiver, ou relations avec ses animaux domestiques dans Terre de rêves.
Son dessin, bien que caractéristique du manga, est cependant accessible aux lecteurs qui ne connaissent que la bande dessinée occidentale. Taniguchi dit d'ailleurs trouver peu d'inspiration parmi les auteurs japonais9, et est plus influencé par des auteurs européens, tels Jean Giraud, avec qui il a publié Icare, ou François Schuiten, proche comme lui de La Nouvelle Manga, mouvement initié par Frédéric Boilet, le promoteur du manga d'auteur en France. Il finit ainsi par sortir en France, en 2007, un titre sous le format de bande dessinée, La Montagne Magique, prépublié au Japon en décembre 2005 au format classique10, puis une série de quatre tomes intitulée Mon Année à partir de novembre 2009, en collaboration avec le scénariste Jean-David Morvan, en attente de prépublication au Japon11,12.
Sur les thèmes qu'il traite dans ces mangas, Jirō Taniguchi déclare13 :
Lecteur dans sa jeunesse de mangas shōnen, il s'intéresse au seinen et au gekiga à partir de la fin des années 1960 sous l'influence de Yoshihiro Tatsumi et du magazine Garo3. Il décide de devenir mangaka en 1969, et monte alors à Tokyo où il devient l'assistant de Kyūta Ishikawa. Il publie sa première bande dessinée en 1970 : Kareta heya, puis devient assistant de Kazuo Kamimura. C'est à cette époque qu'il découvre la bande dessinée européenne, alors inconnue au Japon, et dont le style (netteté et diversité du dessin), notamment celui de la Ligne claire, va fortement l'influencer4,5.
Il finit par prendre son indépendance et s'associe dans les années 1980 avec les scénaristes Natsuo Sekikawa (également journaliste) et Caribu Marley, avec lesquels il publiera des mangas aux styles variés : aventures, policier, mais surtout un manga historique, Au temps de Botchan, sur la littérature et la politique dans le Japon de l'ère Meiji. C'est à cette époque qu'il décide de limiter ses sorties éditoriales, bien qu'il travaille toujours « huit à neuf heures par jour »4.
À partir des années 1990, il se focalise sur les choses de la vie quotidienne, et sur les relations entre êtres humains, mais aussi entre les hommes et les animaux, avec L'Homme qui marche et Terre de rêves. Suivront L'Orme du Caucase, Le Journal de mon père et Quartier lointain, édités en France dans la collection Écritures de l'éditeur Casterman.
Autour du thème de la relation entre l'homme et la nature, il s'attache particulièrement à l'alpinisme, avec K, Le Sauveteur, Le Sommet des dieux et avec la nouvelle La Terre de la promesse (dans le recueil Terre de rêves).
Son atelier se trouve dans le quartier de Kumegawa (久米川?) de la ville de Higashimurayama (banlieue ouest de Tokyo)4,6.
Regards sur l'œuvre
À ses débuts, Jirō Taniguchi s'inspire avec Natsuo Sekikawa du roman noir américain, avec pour objectif d'en faire une version BD humoristique, sans grand succès7. Il est également influencé par les romans animaliers, notamment ceux d'Ernest Thompson Seton dont il s'inspire pour Blanca (du nom d'un des chiens de Lobo the King of Currumpaw), et auquel il rendra hommage dans Seton8.Ses histoires plus récentes traitent de thèmes universels comme la beauté de la nature, l'attachement à la famille ou le retour en enfance. Il s'inspire d'ailleurs de sa vie personnelle : souvenirs de son enfance à Tottori dans Le Journal de mon père et Quartier Lointain, débuts de mangaka à Tokyo dans Un zoo en hiver, ou relations avec ses animaux domestiques dans Terre de rêves.
Son dessin, bien que caractéristique du manga, est cependant accessible aux lecteurs qui ne connaissent que la bande dessinée occidentale. Taniguchi dit d'ailleurs trouver peu d'inspiration parmi les auteurs japonais9, et est plus influencé par des auteurs européens, tels Jean Giraud, avec qui il a publié Icare, ou François Schuiten, proche comme lui de La Nouvelle Manga, mouvement initié par Frédéric Boilet, le promoteur du manga d'auteur en France. Il finit ainsi par sortir en France, en 2007, un titre sous le format de bande dessinée, La Montagne Magique, prépublié au Japon en décembre 2005 au format classique10, puis une série de quatre tomes intitulée Mon Année à partir de novembre 2009, en collaboration avec le scénariste Jean-David Morvan, en attente de prépublication au Japon11,12.
Sur les thèmes qu'il traite dans ces mangas, Jirō Taniguchi déclare13 :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jir%C5%8D_Taniguchi« Si j'ai envie de raconter des petits riens de la vie quotidienne, c'est parce que j'attache de l'importance à l'expression des balancements, des incertitudes que les gens vivent au quotidien, de leurs sentiments profonds dans les relations avec les autres. [...] Dans la vie quotidienne, on ne voit pas souvent des gens hurler ou pleurer en se roulant par terre. Si mes mangas ont quelque chose d'asiatique, c'est peut-être parce que je m'attache à rendre au plus près la réalité quotidienne des sentiments des personnages. Si on y pénètre en profondeur, une histoire peut apparaitre même dans les plus petits et les plus banals évènements du quotidien. C'est à partir de ces moments infimes que je crée mes mangas. »
Inscription à :
Articles (Atom)