dimanche 17 juillet 2011

Anatole France (1844-1924)

Jacques Anatole François Thibault, de son vrai nom, écrivain français, dont le père était libraire. Il commence sa carrière par la poésie avant de s'orienter vers la prose. D'abord bibliothécaire au Sénat, il collabore à diverses revues puis rédige les chroniques littéraires du journal "Temps", de 1866 à 1893.

Anatole France acquiert la notoriété avec "Le crime de Sylvestre Bonnard" (1881). Au fil des ans, il s'intéresse de plus en plus aux problèmes politiques. Avec son ami Emile Zola, il signe la pétition des intellectuels en faveur d'Alfred Dreyfus. Dans "Histoire contemporaine", il décrit de manière très fine les problèmes de son temps tels qu'il les perçoit en animant le Salon de Mme de Caillavet, son égérie. "L'île des pingouins" (1908) est une vive critique des professionnels de la politique. Il publie également des romans historiques : "Les dieux ont soif" (1912), "Le petit Pierre" (1918.

Son œuvre littéraire est plus classique, moins progressiste que ses engagements politiques et humanistes. Mais son sens de la formule est aiguë ("On croit mourir pour la patrie et on meurt pour des industriels"). Son scepticisme et son ironie transparaissent à travers ses romans où il dépeint un monde que le fanatisme rend cruel. Anatole France participe au mouvement de la Libre Pensée, fait qui est souvent omis par ses biographes. Dans la "Révolte des Anges", il exprime ses idées sur la religion, sur Dieu, sur la vie.

Il est élu à l'Académie Française en 1896 et reçoit le Prix Nobel de littérature en 1921.

http://atheisme.free.fr/Biographies/France.htm

Alain Bashung (1947-2009)

Alain Bashung, né Alain Baschung (Paris, 1er décembre 1947 – Paris, 14 mars 20091), est un auteur-compositeur-interprète et comédien français. Il est devenu une figure importante de la chanson et du rock français à partir du début des années 1980 et a influencé un grand nombre de chanteurs de la nouvelle scène française. Il est le chanteur le plus primé aux Victoires de la Musique avec 12 victoires obtenues tout au long de sa carrière.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Bashung

Extrait musical: La nuit je mens

Chaga (Inonotus obliquus)

Le chaga est un champignon (polypore) qui parasite les troncs de bouleaux. Il est reconnu pour ses propriétés médicinales multiples, dont le traitement du cancer.

On retrouve le chaga dans les pays nordiques. Ce champignon croit mieux dans les régions où la température descend sous les -40 °C.

On consomme le chaga en infusion ou autres décoctions. Le principal composé contenu dans le chaga est le lanosterol-type triterpenes, relié à l’inotodiol. Les autres composés sont la bétuline, les polysaccharides et la lignine soluble. Le chaga est reconnu pour traiter l’influenza, l’arthrite, les problèmes de peau, les ulcères d’estomac, le diabète, le cancer.

http://www.biopterre.com/index.php?id=60

Michel de Montaigne (1533-1592)

Michel Eyquem de Montaigne1, né le 28 février 1533 et mort le 13 septembre 1592 à Saint-Michel-de-Montaigne (Dordogne), est un écrivain, philosophe, moraliste et homme politique français de la Renaissance, auteur d’un livre qui a influencé toute la culture occidentale : les Essais.

Fondateur de l’introspection, il en vient peu à peu à l’unique projet de faire son propre portrait : « Je n’ai d’autre objet que de me peindre moi-même » Mais il dépeint principalement ses pensées, il veut voir plus clair en lui-même, dans ce qu’il appelle son « arrière-boutique » : « Ce ne sont pas mes actes que je décris, c’est moi, c’est mon essence2. » Un pareil dessein est alors très neuf et personne, même dans l’Antiquité, ne l’a expressément formé.

Mais s'il se peint, cela peut servir aux autres. « Tout homme, dira-t-il en 1588, porte en soi la forme entière de l’humaine condition. » : quiconque me lit peut se reconnaître en moi et tirer profit de mon expérience. Pascal a jugé l'entreprise avec sévérité dans ses Pensées: « Le sot projet qu'il a de se peindre3», reprochant notamment à Montaigne son manque de piété et sa désinvolture vis à vis du salut. Mais Voltaire a écrit : « Savant dans un siècle d’ignorance, philosophe parmi des fanatiques, (Montaigne) qui peint sous son nom nos faiblesses et nos folies, est un homme qui sera toujours aimé4. » Et Nietzsche: « Qu'un tel homme ait écrit, vraiment la joie de vivre sur cette terre en a été augmentée5. »

Dans les deux derniers chapitres des Essais, Montaigne révèle, en guise de conclusion, sa conception du bonheur du sage, aimer la vie et la goûter pleinement : « C'est une perfection absolue et pour ainsi dire divine que de savoir jouir loyalement de son être6. »

La vie de Montaigne est mouvementée. Il s'est engagé, a mené une action publique, a risqué sa vie. Sa personnalité a suscité des images contradictoires : « Sceptique retiré dans sa tour d’ivoire, égoïste ou généreux, lâche ou courageux, ambitieux ou sage souriant, stoïcien ou épicurien, chrétien sincère ou libre-penseur masqué, catholique convaincu ou sympathisant de la Réforme, esprit serein ou mélancolique redoutant la folie ? Les portraits qu’on a donnés de Michel de Montaigne sont aussi divers que les interprétations des Essais7. »

http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_de_Montaigne

Rousseau (1712-1778)

Jean-Jacques Rousseau, né le 28 juin 1712 à Genève et mort le 2 juillet 1778 à Ermenonville, est un écrivain, philosophe et musicien genevois de langue française.

Il est l'un des plus illustres philosophes du siècle des Lumières et l'une des influences intellectuelles connues de la Révolution française. Tous se réclament de lui. Les révolutionnaires, d'un extrême à l'autre, prétendent « ne marcher que le Contrat social à la main ». Mais paradoxalement, des théoriciens de la contre-révolution (Joseph de Maistre, Louis-Gabriel de Bonald) se réclament eux aussi de Rousseau. Il était considéré par Arthur Schopenhauer comme le « plus grand des moralistes modernes ». Schopenhauer disait : « Ma théorie a pour elle l'autorité du plus grand des moralistes modernes : car tel est assurément le rang qui revient à J.-J. Rousseau, à celui qui a connu si à fond le cœur humain, à celui qui puisa sa sagesse, non dans des livres, mais dans la vie ; qui produisit sa doctrine non pour la Chaire, mais pour l'humanité ; à cet ennemi des préjugés, à ce nourrisson de la nature, qui tient de sa mère le don de moraliser sans ennuyer, parce qu'il possède la vérité, et qu'il émeut les cœurs1 ». Ses travaux ont influencé grandement l'esprit révolutionnaire français. Il est particulièrement célèbre pour ses travaux sur l'homme, la société ainsi que sur l'éducation. La philosophie politique de Rousseau se situe dans la perspective dite contractualiste des philosophes britanniques des XVIIe et XVIIIe siècles, et son fameux Discours sur l'inégalité se conçoit aisément dans la perspective d'un dialogue avec l'œuvre de Thomas Hobbes. Rousseau était d'une grande sensibilité. David Hume disait de lui : « He has only felt during the whole course of his life, and in this respect his sensibility rises to a pitch beyond what I have seen any example of ; but it still gives him a more acute feeling of pain than of pleasure. He is like a man who was stripped not only of his clothes, but of his skin, and turned out in this situation to combat with the rude and boisterous elements2 ». Bertrand Russell d'ajouter : « This is the kindest summary of his character that is in any degree compatible with truth3 ».

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Jacques_Rousseau

Voltaire (1694-1778)

François Marie Arouet, dit Voltaire1, né le 21 novembre 1694 à Paris où il est mort le 30 mai 1778, est un écrivain et philosophe qui a marqué le XVIIIe siècle et qui occupe une place particulière dans la mémoire collective française. Il esquisse en effet la figure de l’intellectuel engagé au service de la vérité, de la justice et de la liberté de penser.

Symbole des Lumières, chef de file du parti philosophique, son nom reste attaché à son combat contre « l’infâme », nom qu’il donne au fanatisme religieux, et pour le progrès et la tolérance. Il est cependant déiste et son idéal reste celui d’une monarchie modérée et libérale, éclairée par les « philosophes ». Il agit d'ailleurs auprès des élites éclairées de l’Europe des Lumières en se servant de son immense notoriété et prend, seul, la défense des victimes de l’intolérance religieuse et de l’arbitraire dans des affaires qu’il a rendues célèbres (Calas, Sirven, chevalier de La Barre, comte de Lally).

De son imposante œuvre littéraire, on lit aujourd'hui essentiellement ses écrits « philosophiques » en prose : contes et romans, Lettres philosophiques, Dictionnaire philosophique et sa correspondance. Son théâtre, ses poésies épiques, ses œuvres historiques, qui firent de lui l’un des écrivains français les plus célèbres au XVIIIe siècle, sont aujourd’hui largement négligées ou ignorées. La réputation de Voltaire tient aussi à son style, marqué par l'élégance et la précision, et souvent au service d'une ironie mordante.

Tout au long de sa vie, Voltaire fréquente les Grands et courtise les monarques, sans dissimuler son dédain pour le peuple, mais il est aussi en butte aux interventions du pouvoir qui l'embastille et le contraint à l'exil en Angleterre ou à l'écart de Paris. En 1749, après la mort d'Émilie du Châtelet avec laquelle il a entretenu une liaison houleuse de quinze ans, il part pour la cour de Prusse mais, déçu dans ses espoirs de jouer un grand rôle auprès de Frédéric II à Berlin, se brouille avec lui après trois ans et quitte Berlin en 1753. Il se réfugie un peu plus tard aux Délices, près de Genève, avant d'acquérir en 1759 un domaine à Ferney, sur la frontière franco-genevoise, à l'abri des puissants. Il mettra en valeur son domaine et fera de Ferney un centre de culture réputé dans toute l'Europe. Il ne reviendra à Paris qu'en 1778, ovationné par le peuple. Il y meurt à 83 ans.

Chantre du « bon temps (de) ce siècle de fer ! » dans Le Mondain, Voltaire aime le luxe, les plaisirs de la table et de la conversation, qu’il considère, avec le théâtre comme l’une des formes les plus achevées de la vie en société. Soucieux de son aisance matérielle qui garantit sa liberté et son indépendance, il acquiert une fortune considérable dans des opérations spéculatives ce qui lui permettra de s'installer en 1759 au château de Ferney entouré d'une cour de beaux esprits. Il est néanmoins chicanier et parfois féroce avec ses adversaires comme Jean-Jacques Rousseau.

Considéré par la Révolution française - avec Jean-Jacques Rousseau, son adversaire - comme un précurseur (il entre au Panthéon en 1791, le deuxième après Mirabeau), célébré par la IIIe République (dès 1870 à Paris un boulevard et une place portent son nom, puis un quai, une rue, un lycée, une station de métro…), il a nourri au XIXe siècle les passions antagonistes des adversaires et des défenseurs de la laïcité de l’État et de l’école publique, et au-delà de l’esprit des Lumières.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Voltaire

Les traités de Westphalie (1648)

Traités conclus en 1648 entre l'empereur Ferdinand III, la France, la Suède et leurs alliés respectifs pour mettre fin à la guerre de Trente Ans.Les négociations commencent en mai 1644 à Münster pour les délégations catholiques et Osnabrück pour les délégations protestantes. Elles aboutissent à un ensemble de traités séparés, conclus au cours de l'année 1648, réglant aussi bien les différends territoriaux et confessionnels que la constitution du Saint Empire. La France s'y voit confirmer la possession des Trois-Évêchés, reçoit le landgraviat de Haute-Alsace, la préfecture de la Décapole, ainsi que des droits sur de nombreux territoires de Basse-Alsace. La Suède annexe la Poméranie occidentale, les évêchés de Wismar, Brême et Verden. L'Électeur de Brandebourg reçoit la Poméranie orientale, les évêchés de Kamiek, Minden et Halberstadt ainsi que l'expectative de l'archevêché de Magdebourg. Les Provinces-Unies forment un État pleinement souverain, et l'indépendance de la Confédération suisse est officiellement reconnue. La paix religieuse d'Augsbourg (1555) est étendue au calvinisme, reconnu légalement comme troisième confession. Le principe « cujus regio, ejus religio » est confirmé. Les sécularisations ou les restitutions intervenues après 1624 ne sont pas entérinées. Les princes allemands reçoivent un statut de « supériorité territoriale » (superioritas territorialis, Landeshoheit) proche de la souveraineté : ils ont le droit de conclure des alliances entre eux ou avec l'étranger à la condition qu'elles ne soient pas dirigées contre l'empereur. Celui-ci doit soumettre sa politique étrangère à l'approbation de la Diète. Le nombre des princes-électeurs est porté à huit : la Bavière conserve la dignité électorale du Palatinat (acquise en 1623) ; le Bas-Palatinat est reconstitué en électorat indépendant. Mettant fin à la dernière des guerres de Religion, les traités de Westphalie ont fondé un nouvel ordre européen et contribué à la ruine du Saint Empire.

http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/Westphalie/149773

Machiavel (1469-1527) et son oeuvre majeur : Le Prince

Niccolò Machiavelli (Niccolò di Bernardo dei Machiavelli), en français Nicolas Machiavel (né le 3 mai 1469 à Florence, Italie - mort le 21 juin 1527 à Florence) est un penseur italien de la Renaissance, philosophe, théoricien de la politique, de l'histoire et de la guerre.

Le Prince
est une œuvre de Nicolas Machiavel, homme politique et écrivain florentin. Ce traité politique a probablement été écrit en 1513, mais il n'a été publié qu'à partir de 1532, cinq ans après la mort de son auteur. L'objet de ce traité, écrit alors que l'Italie est divisée en multiples principautés, est d'exposer l'art et la manière de gouverner en jouant habilement des humeurs antagonistes du peuple et des grands, au moyen d'une politique sachant faire usage aussi bien des lois que de la force et de la ruse. Le Prince a souvent été accusé d'immoralisme, donnant lieu à l'épithète machiavélique, bien qu'il ait été aussi loué comme traité politique, par exemple par Jean-Jacques Rousseau, qui en faisait le « livre des républicains ».

Mis à l'index le 30 décembre 1559, Le Prince est censuré en Italie à partir de 1564 (date à laquelle l'index fut entériné par le Concile de Trente), avec les autres ouvrages de Machiavel.

Contrairement à la plupart des traités traditionnellement destinés à l'édification morale du chef d'État, supposés l'encourager à l'usage vertueux et juste du pouvoir, Machiavel pose rapidement qu'il n'y a pas de pouvoir vertueux s'il n'y a pas de pouvoir effectif. Aussi la question fondamentale posée par « Le Prince » n'est pas « comment bien user du pouvoir selon les vertus morales et chrétiennes ? » mais « comment obtenir le pouvoir et le conserver ? »

Il ne s'agit pas de se référer à des valeurs morales transcendantes comme le faisait Platon dans La République, ni de poursuivre une utopie. La politique doit s'exercer en tenant compte des réalités concrètes, ce qui fait nécessairement passer la morale au second plan, et d'une marge de liberté entre la contingence de l'histoire (la fortuna) et le caractère cyclique et éternel de celle-ci.

Plutôt que de partir de ce qui devrait idéalement être, Machiavel se propose de partir de la « vérité effective » des choses. Or, en politique, celle-ci concerne avant tout le conflit entre les hommes et la nécessité de réguler par les moyens les plus efficaces leurs relations. Parmi ces moyens, la crainte qu'inspire le prince, par le déploiement de sa puissance, est un des plus adéquats. Celui-ci devra donc s'employer au premier chef à acquérir tous les moyens militaires, économiques et juridiques qui garantiront sa force. Il ne devra pas non plus hésiter à punir sévèrement ceux qui contestent son autorité, de préférence en s'employant à marquer les imaginations (tortures publiques par exemple), tout en se gardant d'être trop craint de tous, afin de ne pas s'attirer de haines trop dangereuses pour la stabilité de son pouvoir. Ainsi l'ordre sera préservé dans la cité et il lui rendra un bien meilleur service que si, par faiblesse ou « tolérance », il laissait s'installer la contestation et le désordre. De la sorte, il parviendra à être aussi bien craint qu'aimé pour ses qualités de chef. Dans une lettre à Piero Vettori du 16 avril 1527, Machiavel écrit ainsi :

« Moi (...) j'aime plus ma patrie que mon âme ; et je vous dis ça après l'expérience de ces soixante ans passés, pendant lesquels on a travaillé les questions les plus difficiles, où la paix est nécessaire mais où l'on ne peut pas abandonner la guerre, et avoir sous la main un prince qui, avec difficulté, peut accomplir seulement l'une ou l'autre1. »

La « vertu » (virtù) du prince n'est donc pas morale mais politique : c'est l'aptitude à conserver le pouvoir et à affronter les contingences de l'histoire (la fortuna) en sachant doser la crainte et l'amour qu'il peut inspirer de façon à maintenir l'ordre et l'unité de sa cité. L'originalité de la pensée de Machiavel est cependant de ne pas conseiller pour autant au prince de mépriser toute forme de moralité : pour s'assurer le soutien et l'appui de la population, le prince devra respecter publiquement, au moins en apparence, les règles de morale admises par son peuple. Peu importe qu'en privé, il méprise ces règles, et de fait il devra souvent aller contre la morale dans ses actions politiques secrètes, par exemple ne pas hésiter à trahir sa propre parole si c'est un moyen de conserver le pouvoir, mais publiquement il devra toujours être capable de « donner le change » afin que son peuple ne se retourne pas contre lui.

Enfin, un autre point important réside dans la division de la cité en deux humeurs antagonistes, celles du peuple et celles des grands. Or, Machiavel préconise au prince de s'appuyer sur le peuple plutôt que sur les grands afin de conserver son pouvoir, ce qui a été l'un des motifs permettant à un certain nombre d'auteurs (Rousseau ou, plus près de nous, Philip Pettit) de le classer parmi les républicains.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Prince

L'éloge de la Folie d'Érasme (1466-1536)

Il s’agit d’une fiction burlesque et allégorique, qui doit peut-être quelque chose à l'œuvre De triumpho stultitiae de l'humaniste italien Faustino Perisauli de Tredozio (près de Forlì)9. Érasme y fait parler de la déesse de la Folie et lui prête une critique virulente des diverses professions et catégories sociales, notamment les théologiens, les maîtres, les moines et le haut clergé mais aussi les courtisans dont nous avons une satire mordante. Cet auteur a excellé dans le genre satirique. Ainsi, il est l’auteur des Colloques : une satire piquante des mœurs de son époque qui souligne son esprit indépendant. Mais dans L’Éloge de la Folie, la satire s’élargit et dépasse l’époque de son auteur pour atteindre la société humaine en général.

Elle commence avec un savant éloge imité de l’auteur satirique grec Lucien, dont Érasme et Thomas More avaient récemment traduit l’œuvre en latin, un morceau de virtuosité dans le délire. Le ton devient plus sombre dans une série de discours solennels, lorsque la folie fait l’éloge de l’aveuglement et de la démence et lorsqu’on passe à un examen satirique des superstitions et des pratiques pieuses dans l’Église catholique ainsi qu’à la folie des pédants. Érasme était récemment rentré profondément déçu de Rome, où il avait décliné des avances de la Curie. Peu à peu la folie prend la propre voix d’Érasme qui annonce le châtiment. L’essai se termine en décrivant de façon sincère et émouvante les véritables idéaux chrétiens.

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89loge_de_la_Folie

Malleus Maleficarum

Le Malleus Maleficarum (« Marteau des sorcières », c’est-à-dire marteau contre les sorcières), est un traité des dominicains allemands Henri Institoris (Heinrich Kramer) et Jacques Sprenger, publié à Strasbourg en 1486 ou 14871. Il connut de nombreuses rééditions.

L'essentiel de l'ouvrage est l'œuvre d'Institoris, Sprenger n'ayant joué qu'un rôle mineur 1. Institoris, inquisiteur pontifical, chassa les sorcières de l'Alsace à l'Autriche, au prix de nombreuses polémiques.

Il s’agit pour la majeure partie du texte d’une codification de croyances préexistantes, souvent tirées de textes plus anciens comme le Directorium Inquisitorum de Nicolas Eymerich (1376), et le Formicarius de Johannes Nider (1435). L'invention de Gutenberg permit de diffuser le manuel à grande échelle pour l'époque. L'ouvrage fut réédité de nombreuses fois, et largement utilisé en Europe occidentale, malgré son interdiction en 1490, peu après sa publication, par l'Église catholique romaine, celle-ci le considérant comme étant en contradiction avec l'enseignement catholique en matière de démonologie (le pouvoir des démons de causer des catastrophes naturelles, par exemple, est une idée qui fut déclarée fausse lors du premier concile de Braga vers 561 dans le canon 8).

La première partie du livre traite de la nature de la sorcellerie. Une bonne partie de cette section affirme que les femmes, à cause de leur faiblesse et de l’infériorité de leur intelligence, seraient par nature prédisposées à céder aux tentations de Satan. Le titre même du livre présente le mot maleficarum (avec la voyelle de la terminaison au féminin) et les auteurs déclarent (de façon erronée) que le mot femina (femme) dérive de fe + minus (foi mineure). Le manuel soutient que certains des actes confessés par les sorcières, comme par exemple le fait de se transformer en animaux ou en monstres, ne sont qu’illusions suscitées par le Diable, tandis que d’autres actions, comme par exemple celles consistant à voler au sabbat, provoquer des tempêtes ou détruire les récoltes sont réellement possibles. Les auteurs insistent en outre de façon morbide sur l’aspect licencieux des rapports sexuels que les sorcières auraient avec les démons.

La seconde partie explique comment procéder à la capture, instruire le procès, organiser la détention et l’élimination des sorcières. Cette partie traite aussi de la confiance qu’on peut accorder ou non aux déclarations des témoins, dont les accusations sont souvent proférées par envie ou désir de vengeance ; les auteurs affirment toutefois que les indiscrétions et la rumeur publique sont suffisantes pour conduire une personne devant les tribunaux et qu’une défense trop véhémente d’un avocat prouve que celui-ci est ensorcelé. Le manuel donne des indications sur la manière d’éviter aux autorités d’être sujettes à la sorcellerie et rassurent le lecteur sur le fait que les juges, en tant que représentants de Dieu, sont immunisés contre le pouvoir des sorcières. Une grande partie est dédiée à l’illustration des signes2, dont la glossolalie, la voyance et la psychokinèse et les « marques du diable » (pattes de crapaud au blanc de l'oeil, taches sur la peau, zones insensibles, maigreur, ...). Elle est dédiée aussi aux techniques d’extorsion des confessions, des preuves (notamment la pesée et l'ordalie par l'eau glacée) et à la pratique de la torture durant les interrogatoires : il est en particulier recommandé d’utiliser le fer rougi au feu pour le rasage du corps en son entier des accusées, afin de trouver la fameuse « marque du Diable », qui prouverait leur supposée culpabilité.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Malleus_Maleficarum

Jean Pic de la Mirandole (1463-1494)

Jean Pic de la Mirandole (Giovanni Pico (it) della Mirandola (nl)) (24 février 1463 - 17 novembre 1494) était un philosophe et théologien humaniste italien, troisième fils d'une vieille famille comtale. À la recherche de la prisca theologia (ou théologie première exposée par les Anciens), il étudia et synthétisa les principales doctrines philosophiques et religieuses connues à son époque, notamment le platonisme, l'aristotélisme, la scolastique et la kabbale chrétienne.

Jeune héritier d'une fortune considérable, il eut le loisir d'étudier et de voyager à sa guise, et consacra sa vie au savoir. Néoplatonicien et adepte de la philosophie naturelle, il fut élève de Ficin, avant de revenir au péripatétisme. Pic de la Mirandole voulut effectuer une synthèse d'Aristote et de Platon à partir de la foi chrétienne, ou encore concilier arts libéraux, philosophie morale et théologie, ce qui lui valut d'être considéré comme hérétique par le pape Innocent VIII. Il est aussi l'un des fondateurs de la kabbale chrétienne (ou cabale philosophique de la Renaissance).

Yves Hersant, présentant sa traduction de l'ouvrage De la dignité de l'homme, explique :

« Lorsqu'il écrit l'Oratio de hominis dignitate, qui aurait dû introduire ses Neuf cents thèses philosophiques, théologiques et cabalistiques, Pic de la Mirandole a vingt-quatre ans. Bien conscient du fait que « ses façons ne répondent ni à son âge, ni à son rang », c'est pourtant une philosophie nouvelle qu'il propose à ses aînés ; philosophie ouverte, accueillant tout ce qui, depuis les Mystères antiques jusqu'aux religions révélées, émane de ce que l'on pourrait appeler la « volonté de vérité.»

L'homme est au centre de cette philosophie, en ce que le divin a déposé en lui ce « vouloir », cette volonté dont il use à sa guise, le créant « créateur de lui-même »1. »

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Pic_de_la_Mirandole

Le Château de Douvres

Le Château de Douvres est situé sur une colline dominant la Manche, au nord-est du port de Douvres, comté de Kent en Angleterre. Ce château possède un grand avantage : c'est le point d'Angleterre le plus proche du continent européen.

La place était sans doute fortifiée depuis l'âge du fer, bien avant la conquête romaine.

Les Romains érigèrent un phare qui se dresse toujours dans l'enceinte du château, et les Saxons une église.

Guillaume le Conquérant a étendu des fortifications existantes à cet endroit en 1066, mais c'est Henri II qui en a fait le château actuel en y ajoutant, en 1180, le donjon entouré d'un mur d'enceinte.

À travers les siècles, les défenses ont toujours été élargies et améliorées car le château a tenu un important rôle militaire. Un labyrinthe de tunnels et des chambres secrètes furent aménagés sous le château pour mieux en assurer sa défense.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Douvres

Jean-Baptiste Lully (1632-1687)

Jean-Baptiste Lully, né Giovanni Battista Lulli à Florence le 28 novembre 16321 et mort à Paris le 22 mars 1687, est un compositeur français d'origine italienne de la période baroque, surintendant de la musique de Louis XIV.

Par ses dons de musicien et d'organisateur aussi bien que de courtisan et d'intrigant, Lully domina l'ensemble de la vie musicale en France à l'époque du Roi-Soleil. Il fut l'un des principaux promoteurs du développement de plusieurs formes de musique qu'il organisa ou conçut : la tragédie lyrique, le grand motet, l'ouverture à la française. Son influence sur toute la musique européenne de son époque fut grande, et de nombreux compositeurs parmi les plus doués (Henry Purcell, Georg Friedrich Haendel, Johann Sebastian Bach, Jean-Philippe Rameau) lui sont redevables à un titre ou un autre.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Baptiste_Lully

Extrait musical: Les folies d'Espagne

Jean Baudrillard (1929-2007)

Jean Baudrillard, né le 27 juillet 1929 à Reims et mort le 6 mars 2007 à Paris, est un intellectuel critique, sociologue et philosophe français.

Auteur du Système des objets et de La Société de consommation, il est à l'origine d'une œuvre protéiforme, qui ne cessera d'évoluer pendant près de quarante ans, pour finir par se concentrer sur la notion de « disparition de la réalité ».

Le système des objets est le premier ouvrage majeur du sociologue français Jean Baudrillard.
Publié en 1968, cet essai prend note des évolutions de l'habitat au sein de la société française et se focalise sur l'ameublement des logements de la classe moyenne, alors en plein développement.
L'auteur questionne le sens nouveau que trouvent les objets de la vie quotidienne dans le cadre des sociétés postmodernes. En ce sens, il préfigure la sortie de La société de consommation deux ans plus tard.

Pour Jean Baudrillard, les meubles qui ornementent les foyers français ont connu une évolution qui leur a fait perdre leur vocation traditionnelle de supports de la morale bourgeoise : celle-ci ne s'enchâsse plus dans le bois massif et les lignes lourdes des tables et armoires d'autrefois. Les matériaux évoluent au profit du verre et les couleurs au profit du blanc, en particulier dans la salle de bain, un lieu destiné à la propreté du corps.


Ces remarques permettent à Jean Baudrillard d'initier une réflexion sur les objets du quotidien.
L'auteur constate que ceux-ci ne trouvent plus leur sens dans leur utilité première comme cela avait été le cas pour les générations précédentes mais dans leur matérialité, ce qui constitue une nouveauté directement liée à la modernisation de l'économie et de la société française. Leur diffusion industrielle et leur sujétion aux consignes versatiles de la mode ne les empêchent plus de se constituer en un ensemble systémique cohérent de signes à partir duquel peut s'élaborer le concept de la consommation.
Ainsi, les intérieurs deviennent fondamentalement « modulables » pour permettre au maître de maison de produire un message à destination de ses hôtes : son agencement devient un impératif auquel concourt la quête de prestige.

Dans La société de consommation, l'auteur y explique que, dans les sociétés occidentales contemporaines, les relations sociales deviennent structurées par un élément relativement nouveau : la consommation de masse. Dans cette approche, la consommation n’est plus, pour chaque individu, le moyen de satisfaire ses besoins (théorie des besoins) mais plutôt de se différencier. Cette personnalisation tend à remplacer les différences réelles entre les individus par essence contradictoires.

« La publicité tout entière n’a pas de sens, elle ne porte que des significations. Ces significations (et les conditions auxquelles elles font appel) ne sont jamais personnelles, elles sont toutes différentielles, elles sont marginales et combinatoires. C’est-à-dire qu’elles relèvent de la production industrielle des différences, par quoi se définirait, je crois, avec le plus de force le système de la consommation. »

Dans nos sociétés où la consommation prend la place de la morale, le corps devient un objet, un capital soumis à un impératif de faire-valoir. Et même si la publicité a recours à des représentations érotiques, il s’agit en fait d’une censure du sens profond des fantasmes. Ces derniers sont étouffés par un jeu de signes sexuels codifié. Le pouvoir de la société de consommation est énorme. Il est à la fois destructeur et créateur : ce qui est matériellement détruit est ainsi souvent recréé de façon factice sous forme de messages, symboles ou signes : la relation humaine est remplacée par des hôtesses d’accueil souriantes chargées de " fluidifier " les rapports sociaux, dans les zones urbanisées la nature est recréée sous forme d’espaces verts...

La société de consommation repose sur son propre mythe : « Si la société de consommation ne produit plus de mythe, c’est qu’elle est elle-même son propre mythe. À un Diable qui apportait l’Or et la Richesse (au prix de l’âme) s’est substituée l’Abondance pure et simple. Et au pacte avec le Diable le contrat d’Abondance. »

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Baudrillard

Alfred Marshall (1842-1924)

Alfred Marshall (Londres 26 juillet 1842 - Cambridge 13 juillet 1924), économiste britannique, est l'un des pères fondateurs de l'école néoclassique1, qui est l'un des courants de pensée dominant actuellement en économie, et l'un des économistes les plus influents de son temps2.

Son livre Principes d'économie politique (1890) a rassemblé les théories de l'offre et demande (qu'il a repris de Cournot et a étoffé), d'utilité marginale et des coûts de production dans une logique cohérente. Celui-ci est devenu le manuel économique dominant au Royaume-Uni pendant une longue période.

Pour Alfred Marshall, le prix d'un bien dépend du coût des facteurs de production et de la valeur que le consommateur est prêt à lui accorder, et il ne faut pas privilégier une approche plutôt qu'une autre. Pour résoudre ce dilemme, il a introduit la notion de temps dans l'analyse des mécanismes économiques :

  • Sur le court terme, l'utilité l'emporte dans le phénomène de fixation du prix, par la recherche de l'équilibre entre l'offre et la demande, lequel s'établit à un prix qui exprime la valeur-utilité. Lors de l'introduction d'un produit sur le marché, l'entreprise adapte ses prix en fonction de la demande.
  • Mais, sur le long terme, les coûts de production deviennent déterminants, car l'entreprise est obligée d'en tenir compte, et un prix d'équilibre qui se situe entre ce que le marché est prêt à payer au maximum et le prix auquel l'entreprise doit vendre son produit au minimum, va correspondre au prix naturel tel qu'il a été défini par les économistes classiques en se fondant sur la valeur-travail.

Les critiques avaient souligné que le concept d'utilité n'était guère opérationnel en entreprise, beaucoup moins que celui de la valeur-travail, car la satisfaction du consommateur était difficile à mesurer. Mais, selon Alfred Marshall, ce n'est pas parce que les outils d'analyse n'existent pas qu'il faut faire l'impasse sur la valeur-utilité, car dans la réalité une entreprise ne se lance pas dans la production d'un bien, si elle ne pense pas raisonnablement qu'il ne trouvera pas preneur, soit parce qu'il est trop cher, soit parce qu'il ne correspond pas à un besoin exprimé ou latent.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_Marshall

Thorstein Veblen (1857-1929)

Thorstein Bunde Veblen (1857 - 1929) est un économiste et sociologue américain. Il était membre de l'Alliance technique fondée en 1918-19 par Howard Scott, qui donna naissance au mouvement Technocratique.

Esprit extrêmement caustique, il s'intéressa à la partie cachée de l'iceberg économique : les motivations des acheteurs. Considérant la classe à l'abri des besoins matériels immédiats et de la contrainte du travail autre que souhaité (qu'il nomme la classe de loisir), il y trouva essentiellement la vanité et le désir de se démarquer de son voisin. Il note que par sa consommation l'élite gaspille du temps et des biens. Elle fait du gaspillage du temps, soit le loisir, et du gaspillage des biens, soit la consommation ostentatoire, ses priorités. Par exemple, une de ses pages inoubliables dans sa Théorie de la classe de loisir (1899) concerne le lustre de l'étoffe, prisée dans les chapeaux car servant à montrer qu'on les change souvent, et considéré défavorablement pour les pantalons parce qu'il montre qu'au contraire on ne l'a pas changé depuis longtemps. Alors qu'il s'agit du même lustre ! Il n'y a donc pas selon lui d'esthétique dans l'affaire, mais simplement une émission de signifiants de puissance qui est la raison d'être de la consommation ostentatoire (conspicuous consumption). Ce concept est fondateur en sociologie et on le retrouve sous une forme ou une autre dans la sociologie de Pierre Bourdieu, de Robert K. Merton et dans une autre mesure dans l'œuvre de Jean Baudrillard.

On déduira des concepts de gaspillage de temps et de biens l'effet Veblen. En économie, cet effet fait référence à un paradoxe, plus le prix d'un bien augmente plus sa consommation augmente également. Cet effet concerne avant tout les classes aisées, mais l'exemple des vêtements de marque auprès des jeunes moins favorisés est également une bonne illustration de l'effet Veblen.

Book of Kells

Le Livre de Kells (Book of Kells en anglais ; Leabhar Cheanannais en irlandais), également connu sous le nom de Grand Évangéliaire de saint Colomban, est un manuscrit illustré de motifs ornementaux et réalisé par des moines de culture celtique vers l'an 820.

Considéré comme un chef-d'œuvre du christianisme irlandais et de l'art irlando-saxon, il constitue malgré son inachèvement l'un des plus somptueux manuscrits enluminés ayant pu survivre à l'époque du Moyen Âge. En raison de sa grande beauté et de l'excellence technique de sa finition, le manuscrit est considéré par beaucoup de spécialistes comme l'un des plus remarquables vestiges de l'art religieux médiéval. Rédigé en langue latine, le Livre de Kells contient les quatre Évangiles du Nouveau Testament ainsi que des notes liminaires et explicatives, l’ensemble étant accompagné de nombreuses illustrations et enluminures colorées. Le manuscrit fait aujourd'hui l'objet d'une exposition permanente à la bibliothèque du Trinity College de Dublin, en Irlande, sous la référence MS 58.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Livre_de_Kells

Le Livre de Kells, c'est aussi un film !

Brendan et le Secret de Kells Un film extraordinaire est sorti sur les grands écrans en février 2009, sous le titre Brendan et le Secret de Kells (The Secret of Kells dans la version originale). Ce film d'animation de 97 minutes a été réalisé et produit par des équipes européennes. D'une richesse graphique époustouflante, ce film fait de nombreuses références à l'histoire médiévale irlandaise.

http://bookofkells.free.fr/presentation.php